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  • Méthodologie pour réussir un commentaire de texte en droit

    Conseils > Méthodologie juridique La méthodologie du commentaire de texte en droit est souvent négligée par les étudiants, car cet exercice juridique est perçu comme facile. Pourtant, le commentaire de texte nécessite une méthodologie rigoureuse et de solides connaissances : introduction, plan, problématique, rédaction… Voici tout ce que vous devez savoir pour réussir votre commentaire de texte. Sommaire  :  Comprendre l’exercice du commentaire de texte en droit Définition du commentaire de texte Objectifs du commentaire de texte Quels types de textes faut-il commenter ? Quelles sont les attentes des correcteurs pour gagner des points ? 9 étapes pour réussir son commentaire de texte  Étape 1 : Lire et analyser le texte Étape 2 : Faire le lien avec les connaissances Étape 3 : Dégager la problématique Étape 4 : Répondre à la problématique en deux temps Étape 5 : Dégager les idées à développer dans chaque axe Étape 6 : Formuler des titres précis et complets Étape 7 : Élaborer l’introduction du commentaire de texte au brouillon Étape 8 : Rédiger le commentaire de texte Étape 9 : Relire votre copie 3 erreurs à ne surtout pas faire dans un commentaire de texte Erreur 1 : Transformer le commentaire de texte en dissertation Erreur 2 : Paraphraser le texte Erreur 3 : Abuser des citations Combien de temps faut-il consacrer à chaque étape ? 3 conseils pour bien maîtriser la méthodologie du commentaire de texte Conseil 1 : Apprendre à lire Conseil 2 : S’entraîner sur des textes de longueurs différentes Conseil 3 : Bien maîtriser son cours Exemples de sujets de commentaires de texte Exemple de commentaire de texte corrigé Comprendre l’exercice du commentaire de texte en droit Pour comprendre l’exercice du commentaire de texte, il est impératif de savoir ce dont il s’agit : commenter, c’est interagir pour analyser, expliquer, exposer, ce qui impose un raisonnement juridique spécifique  lorsqu’il s’agit d’un commentaire de texte en droit.  D’ailleurs, les textes sont de différentes natures, des plus communes ( article de doctrine ) aux plus farfelues (tweets de membres du Gouvernement, nos enseignants ont de l’inspiration). Définition du commentaire de texte en droit En droit, le commentaire de texte est un exercice qui vous demande d’ analyser un texte afin de le commenter à l’aide de vos connaissances juridiques , qui vous permettront de l’interpréter pour en tirer un raisonnement intéressant . Commentaire → selon Larousse  (mais vous pouvez appeler Robert  si vous préférez) il s’agit de l’ action  : 1/ D’expliquer , développer un texte → le synonyme étant « paraphraser », on comprend que ce n’est pas la définition appropriée pour notre exercice ; 📚  Méthodologie  : En tant que bons juristes et/ou enseignants que nous sommes, nous devons poursuivre l’enquête. Quel que soit l’exercice juridique que vous devez réaliser (dissertation, commentaire d’arrêt, cas pratique ou plus largement commentaire de texte), vous êtes tenus d’analyser les termes .  Il est impératif d’en comprendre le sens pour être en mesure de bien les utiliser . C’est cela le « manque de rigueur » que l’on vous a reproché dans vos copies. Il fait référence à une utilisation aléatoire des termes  qui trahit un manque de compréhension. D’abord, on fait le tri parmi ce qui nous intéresse et ensuite, on creuse encore plus ! Expliquer  → OK pour le commentaire, mais sans paraphraser.  Lorsque vous expliquez un texte , c'est pour en établir le sens , comme dans un commentaire d’arrêt (le sens, la valeur, la portée). Mais, il ne s’agit pas de le reformuler .   Vous pouvez expliquer le texte si vous le reliez à vos connaissances . Alors, à tous ceux qui pensent que pour faire un commentaire de texte, il n’y a pas besoin de maîtriser son cours, vous pouvez rebrousser chemin.  Pour réaliser un commentaire de texte réussi, il est indispensable d’avoir des connaissances afin de produire un contenu qui n’est pas superficiel et de ne pas vous retrouver à paraphraser . Interpréter  → bien sûr que le travail du commentaire impose une interprétation du texte par rapport aux connaissances juridiques  dans lesquelles vous pouvez l’inscrire ( encore ?! ). On insiste évidemment, pas de connaissances, pas de commentaire ( d’ailleurs pas d’exercice juridique quel qu’il soit, vous ne naissez pas juriste ). ⚠️ Attention  : cela dit, notre vieil ami Larousse  nous dit que le synonyme d’interpréter est « présenter », ce qui nous mène à introduire  le sujet, donc, on resterait au niveau de l’introduction.  Si l’on voulait pousser le travail d’investigation comme des experts, il nous faudrait rechercher la définition d’interpréter et son étymologie, mais clairement, vous êtes là pour savoir comment réussir un commentaire de texte, nous allons donc abréger.  Critiquer  → Larousse précise «  porter sur une œuvre littéraire ou artistique un jugement, l'examiner en détail, en faire la critique  », avec pour synonymes → discuter, étudier, examiner. Cette fois, on tient notre piste. Le commentaire de texte, c'est un petit mélange d’explication, d’interprétation et de critique  pour discuter un texte que vous examinez à la loupe à l’aide de vos connaissances . Vous ne pouvez rien discuter si vous ne savez pas ce dont vous parlez. De texte  → il s’agit de réaliser ce cheminement intellectuel sur un matériau sous forme de… texte . On y revient un peu plus tard . Objectifs du commentaire de texte en droit En droit, le commentaire de texte est un exercice poursuivant trois objectifs (les 3 C) : contextualiser, commenter et critiquer un texte juridique .  En d’autres termes, l’objectif principal est de travailler votre esprit critique . Vous devez être en mesure de mobiliser vos connaissances pour porter un jugement sur une position  doctrinale, par exemple. Évidemment, les enseignants veulent voir si vous avez compris le texte, mais ce n’est pas l’objectif premier de cet exercice stimulant. Il s’agira plutôt de l’un des objectifs de son introduction . En somme, ne vous lancez pas dans la rédaction de votre exercice juridique si vous n’avez pas compris ce que le correcteur attend de vous, ok ? Allez, suivez-nous, on vous explique tout ! Contextualiser le texte pour mieux l’analyser Le premier objectif du commentaire de texte, que l’on doit retrouver dans l’introduction,  est de contextualiser le texte et de comprendre les raisons de son écriture .  Tout texte a une raison d’être ( ratio legis ) : a-t-il été adopté suite à un débat politique ? En raison d’une évolution juridique ? Commenter le texte, c’est aussi comprendre pourquoi son auteur a décidé de l’écrire.  Voyez le texte comme une histoire  ou une anecdote  : sortie de son contexte, elle peut perdre tout son sens . Par exemple, si l’on vous dit que votre voisin a tué quelqu’un, alors il est un meurtrier. En revanche, l’histoire n’a pas la même ampleur si vous savez que votre voisin a simplement marché sur le lacet d’une personne et que cette chute a (malheureusement) entraîné la mort de la personne en question (homicide involontaire). Cela n’excuse en rien la mort de cette personne, mais il y a une différence entre tuer une personne de sang-froid et un accident. Pour bien contextualiser votre texte, posez-vous les bonnes questions  et notez les réponses sur votre brouillon : Dans quel contexte économique, historique, juridique et politique ce texte a-t-il été écrit ? ; Qui est l’auteur du texte ? ; Quelle est sa profession ? ; Quels sont ses positionnements juridique et politique ? Commenter le texte au regard du cours Le deuxième objectif du commentaire de texte en droit  est de commenter le texte au regard de vos cours magistraux  et de vos travaux dirigés  (TD). Cet aspect devra apparaître dans vos développements .  Autrement dit, un commentaire de texte réussi est un commentaire qui alterne entre citations du texte et explications de cours (arguments, exemples). Contrairement à ce que pensent les étudiants, il n’est pas possible de rédiger un bon commentaire sans maîtriser son cours (ou la méthodologie juridique). En effet, commenter le texte ne consiste pas simplement à expliquer les phrases une par une : votre correcteur sait lire ! Vous devez expliquer le sens de la phrase au regard de la loi, de la jurisprudence ou encore de la doctrine . Cela signifie que pour avoir la moyenne,  vous devez prouver à l’examinateur que vous avez compris les enjeux de votre texte ainsi que les débats qui l’entourent. Souvent, le texte consiste en l’énoncé de généralités : expliquez-les et approfondissez le propos.  Par exemple, s’il est écrit : « En France, sous la Vᵉ République, le Premier ministre est un dirigeant suprême. Le président de la République est à la tête de l’État ce que sont les conditions générales d’utilisation à un produit : inutile !  ».  Une telle affirmation doit impérativement être commentée : montrez, par vos connaissances de cours (régime de la Vᵉ République, pouvoirs du Premier ministre, etc.), qu’il s’agit d’un texte engagé et critique à l’égard de ces fonctions.  N’hésitez pas à utiliser des exemples pour soutenir votre propos. Un parallèle avec la célèbre locution du Général de Gaulle selon laquelle le président de la République serait réduit à «  inaugurer les chrysanthèmes   » peut ici être réalisé. Or, si  vous n'avez pas révisé votre cours, vous irez probablement dans le sens de l’auteur et vous pouvez être sûr de ne pas avoir la moyenne. 🎤  Témoignage  : « En L1 Droit, je n’étais pas très assidu. En conséquence, au moment des partiels, je n’ai révisé que le strict minimum. En droit constitutionnel, je savais pertinemment que le sujet était un commentaire de texte, ce qui m’a encouragé à bâcler les révisions de cette matière. Le texte avait l’air simple, l’auteur donnait toutes les caractéristiques d’un régime présidentiel, je n’avais qu’à les commenter. Ce que je ne savais pas, c’est que le texte était totalement ironique : l’auteur faisait une critique du régime et il ne s’agissait absolument pas de ses réelles caractéristiques… En réalité, notre professeur voulait voir qui avait révisé et qui s’était reposé sur ses lauriers. Autant vous dire que j’ai pris un aller simple pour les rattrapages !   », Matéo, L2 Droit, Rennes. Critiquer le texte Le troisième objectif du commentaire de texte ,  le plus important, est de critiquer le texte  au sein de vos développements.  Il s’agit bien évidemment d’une critique constructive  qui permet de mettre en évidence la logique du raisonnement de l’auteur par rapport au droit, son ironisation des institutions, ou au contraire son approche extrêmement controversée de l’obligation de délivrance du vendeur. Vous l’aurez compris (on l’espère, sinon commentez l’article que vous lisez), la critique ne signifie pas écrire « ce texte est bien » ou « il n’est pas correct », mais de comprendre le raisonnement de l’auteur et les raisons qui l’y conduisent en tentant d’apporter votre approche critique, mais juridique  de ceux-ci. La critique du texte permet de  montrer à votre correcteur que vous avez compris les enjeux et tensions qui entourent votre texte . C’est aussi le moment où vous pouvez apporter votre appréciation juridique personnelle , afin de différencier votre copie de celles des autres étudiants   :  Êtes-vous d’accord juridiquement  avec les propos de l’auteur ? Le cas échéant, quels sont vos arguments fondés juridiquement ? ; Le texte est-il, selon vous, pertinent juridiquement ? ; L’engagement de l’auteur influence-t-il son argumentation ? C’est important que vous preniez de la hauteur entre un texte « neutre » (ex. : un article du Code civil) et un avis d’un auteur sur sujet déterminé (cet avis n’étant pas une vérité absolue, mais le fruit d’une réflexion, avec potentiellement une prise de position)*. Évidemment, votre commentaire ne doit pas être politisé, mais si le texte à étudier l’est. Constater que l’auteur du texte est engagé n’est qu’un élément utile dans la compréhension du texte.  Quels types de texte faut-il commenter ? À l’université en droit, vous aurez à commenter des textes types :  Extrait d’un discours politique  ; Extrait d’un débat  (parlementaire, politique) ; Extrait d’ouvrages « collectifs » (mélanges de plusieurs textes) ou d’ actes de colloques  ; Extrait de manuel juridique  ; Texte doctrinal , quel que soit son support.  Articles de presse  (ça peut arriver) ;  Travaux parlementaires ; Extraits de rapports  ; Circulaire  ; Décisions de justice  (ce qu’on appelle plus communément «  commentaire d’arrêt  » ou de « décision » → la décision reste un texte, mais spécifique, c’est pourquoi on en a fait un exercice spécifique, avec des exigences de raisonnement légèrement différentes) ; Articles de loi, décret  (vous trouverez cet exercice sous l’intitulé « commentaire d’article », avec, également, une méthodologie légèrement spécifique, mais l’article reste aussi un texte) ; Etc. Vous l’aurez compris chers pépins, il existe une variété de textes qui peuvent faire l’objet d’un commentaire de texte juridique. Quelles sont les attentes des correcteurs pour gagner des points ? Pour gagner des points en commentaire de texte, il faut coller aux attentes des correcteurs qui sont :  Présenter le texte  → l’introduction doit être fluide et claire pour que le lecteur sache ce dont parle le texte, quel problème il soulève et comment vous allez y répondre ; Commenter le texte  → c’est-à-dire en tirer une analyse juridique à partir des connaissances pour expliquer la position de l’auteur et la critiquer par rapport au droit ; Équilibrer le devoir → les parties et sous-parties doivent être équilibrées pour que le lecteur soit en mesure de suivre votre raisonnement qui tient sur 4 pieds et pas 2 et demi parce que vous avez fait du I.A. la suite de l’introduction et du II. B. un cagibi ; Faire du droit  → vous êtes étudiants en droit, il semble évident que l’attente principale d’un correcteur  soit que vous fassiez du droit . Lorsque vous commentez un texte, il  faut établir un lien avec vos connaissances juridiques  et donc les utiliser pour justifier vos positions critiques .  En somme, il est impératif d’intégrer des fondements juridiques  sinon, votre travail sera superficiel. Attention, il ne suffit pas de les énumérer , mais de les exploiter pour appuyer votre raisonnement qui se veut rigoureux . Le correcteur attend que vous respectiez la méthodologie juridique du commentaire de texte  qui impose :  Une introduction qui respecte un cheminement (sur lequel on revient) ;  Une problématique  (sauf exceptions. Par exemple, certains n’en exigent pas en « commentaire d’article ») que vous tirez du texte  en le liant ( encore ?!?! ) avec vos connaissances) ; Deux parties, une dichotomie  qui laisse comprendre l’orientation que vous donnez à votre critique du texte ; Des sous-parties qui précisent vos deux grands axes  (donc, on ne fourre pas tout et n’importe quoi dans les sous-parties pour réciter son cours, il y a un raisonnement logique  à tenir en partant du texte . C’est un exercice de « va-et-vient » entre le texte et le cours). Et la conclusion ?   Comme en dissertation , en droit, on n’exige pas de conclusion en commentaire de texte , car votre devoir se suffit à lui-même. Si vous avez besoin de conclure, c’est que le contenu n’est pas suffisamment limpide. Or, votre raisonnement doit être clair. 💡  Bon à savoir   : pensez à soigner votre copie sur la forme  pour aller chercher « le point en plus » (ou éviter d’en perdre bêtement) en évitant les ratures, une calligraphie douteuse ou des fautes d’orthographe dans chaque lettre.  Pensez également à aérer la copie en sautant des lignes . En revanche, évitez d’en faire un sapin de Noël en y mettant de la couleur en veux-tu en voilà. 9 étapes pour réussir son commentaire de texte  Pour avoir la moyenne et réussir votre commentaire de texte, vous devez impérativement en maîtriser la méthodologie. Pour cela, 9 étapes  doivent être respectées dans cet ordre (de préférence, si vous voulez un raisonnement solide et plus facile à dégager, qui vous apportera des points) :  Étape 1 : la lecture et l’analyse du texte ; Étape 2 : le lien avec les connaissances ;  Étape 3 : la problématisation ;  Étape 4 : la construction du raisonnement en deux temps ;  Étape 5 : l’élaboration du raisonnement au brouillon ; Étape 6 : la formulation des intitulés ; Étape 7 : la préparation de l’introduction ; Étape 8 : la rédaction du fond ;  Étape 9 : la relecture. Étape 1 : Lire et analyser le texte Lire et analyser le texte implique une  lecture répétée, analytique et attentive du texte  ( oui, il ne s’agit pas seulement de « lire », car ça, nous savons que vous en êtes capable ). Une lecture répétée du texte Une bonne lecture est une lecture répétée . Une erreur de méthodologie que commettent souvent les étudiants : se jeter sur le texte, stabilo  à la main, pour tout surligner. Avouez, vous l’avez tous déjà fait au moins une fois… Ne mettez pas la charrue avant les bœufs ( une expression qu’on adore ) ! Obligez-vous à faire une première lecture du texte sans stylo ni surligneur .  Celle-ci vous permettra de prendre connaissance du texte  : quel est le sujet ? Qu’avez-vous compris ? Si une phrase ne vous semble pas claire, prenez le temps de la relire. Une mauvaise compréhension entraînera forcément un mauvais commentaire. Ensuite, faites une deuxième lecture , cette fois-ci plus lente et analytique ( on y vient juste après ) , en prenant des notes au brouill on si des éléments vous passent par la tête ( inutile, en revanche, de raisonner pour l’instant ).  Enfin, la  dernière lecture est ce qu’on appelle ici une  « lecture attentive » . Vous devez vous concentrer sur le texte pour saisir le sens de chaque élément, l’orientation du raisonnement de l’auteur que vous connectez avec vos connaissances . Pas de connaissances en droit, pas de commentaire juridique. Alors, lorsque votre cerveau fume par vos oreilles, respirez un instant, buvez une gorgée (ou plus) d’eau, puis recommencez la lecture . Vous ne devez pas passer d’éléments. Concentrez-vous un instant sur la phrase et comprenez l’articulation de chaque terme  pour en former le sens . Une lecture analytique du texte Pour que votre lecture soit efficace , vous devez l’adapter à la taille du texte . Une erreur que vous ne devez pas commettre est de croire que la taille du texte a un rapport avec sa difficulté. Un texte court n’est pas nécessairement synonyme de simplicité, au contraire ! Plus votre texte est court, plus vous devez redoubler de vigilance  : chaque mot a son importance. Faites attention aux conjonctions de coordination , à la ponctuation , aux choix des verbes , etc.  Par exemple, « et » n’a pas la même signification que « ou ».  Au contraire, si votre texte s’étend sur 2 ou 3 pages , vous devez dégager le pertinent du superflu . Il se peut que votre texte soit répétitif, mais vous, vous ne devez pas répéter la même chose dans toutes vos parties ( sinon, cela signifie probablement qu’il y a un problème d’organisation dans vos idées… ).  Vous devez vous demander si l’auteur répète son propos par simple pédagogie ou si une nouvelle information a été introduite.  Dans le cadre d’un commentaire de texte, peu importe le sujet, il y a 6 éléments  que vous devez toujours relever. Afin de n’en oublier aucun, retenez cet acronyme : l’ ADN du SIC . ✅  1er élément : l’auteur . Connaître l’auteur d’un texte est fondamental. En effet, son parcours d’études , son parcours professionnel  ainsi que ses positionnements juridique et politique peuvent vous aider à comprendre et à commenter ses propos .  Par exemple, si votre texte est fortement orienté politiquement, connaître la famille politique de son auteur vous permettra de savoir si le texte est objectif ou engagé. ✅  2e élément :  la date . Les dates sont extrêmement importantes , d’autant plus lorsque le texte est juridique et/ou politique . S’il s’agit d’un projet de loi, vous devez connaître le droit antérieur ainsi que les débats doctrinaux autour du projet pour produire un bon commentaire. S’il est question d'un texte politique, faites attention à la date : si un président de la République fait un discours dans le cadre d’une campagne électorale, vous devez analyser le texte avec du recul. 🍊  Petite astuce  : n’hésitez pas à noter les dates importantes sous forme de frise chronologique au brouillon. ✅  3e élément  :   la nature . La nature du texte est un des éléments les plus importants, car elle donne beaucoup d’informations .  Par exemple, un article de loi est censé être neutre, avec un vocabulaire précis*, tandis qu’un article de doctrine doit défendre un point de vue : on y retrouvera une opinion juridique personnelle. *Comme notre législateur, réfléchissez au vocabulaire que vous employez : chaque terme à son importance. Il ne sert à rien d’écrire sur votre copie tous les mots que vous connaissez sur une thématique… Votre correcteur veut savoir si vous savez employer les bons mots  au bon endroit  (il se fiche de connaître l’étendue de vos connaissances en vocabulaire juridique). Étudiez toutes les caractéristiques des formes de texte qui pourraient vous être soumises  afin de savoir quoi analyser le jour de l’examen . En principe, vous pourrez être amené à commenter un article de loi (ou de la Constitution) [ Ndlr : voir la méthodologie pour réussir un commentaire d’article de loi ? ], un projet de loi, un article de doctrine, un discours politique ou un extrait de manuel. Tenez, par exemple, le 16 juin 1946, le Général de Gaulle a prononcé le discours de Bayeux. Vous avez de nombreux éléments à analyser ici :  Auteur : Général de Gaulle. Éminent président de la République sous la Vᵉ, le Général de Gaulle a marqué, à plus d’un titre, l’histoire de la France. Figure importante de la Libération, personnage caractéristique de la Vᵉ République, cet ancien militaire a posé les bases de la République proclamée le 4 octobre 1958 qu’il a fait évoluer en faveur de la prééminence du président de la République. Date : 16 juin 1946. Lorsque vous voyiez cette date, vous comprenez qu’il a été prononcé avant la IVe République  qui date du 27 octobre 1946. Nature : discours. Un discours fait référence à un développement tenu oralement, généralement devant un groupement de personnes . ✅  4e élément  :  le sujet . Quelles sont les thématiques abordées ? Souvent, les étudiants ont tendance à vouloir placer leurs connaissances juridiques dès qu’ils le peuvent. Avant de le faire, soyez sûr que votre propos est bien en lien avec l’une des thématiques du texte. Si ce n’est pas le cas, cela ne sera pas pertinent.  Par exemple, si vous devez commenter les conditions de validité du contrat, il ne sert à rien de déballer tout votre cours de droit des contrats. Et si l’on revient sur notre exemple du discours de Bayeux, il s’agit, pour résumer grossièrement, d’une allocution lors de laquelle le Général de Gaulle a énoncé la conception qu’il retenait des institutions qui devaient être celles de la République.  Ce discours n’a pas été suivi pour la IVe République. En revanche, les institutions de la Vᵉ République, tel qu’elles ont été conçues dans la Constitution du 4 octobre 1958, s’en rapprochent. Il a fallu attendre un peu, mais ses causeries ont fini par prendre vie ! ✅  5e élément  :   le contexte . Un texte est nécessairement le résultat d’une évolution historique, d’un débat politique, d’un changement juridique , etc.  Par exemple, s’il s’agit d’un texte doctrinal, demandez-vous dans quel contexte celui-ci a pris naissance. Résulte-t-il d’une longue discorde juridique ?  ✅  6e élément  :  l’intérêt . Comprendre l’intérêt du texte implique de comprendre pourquoi l’auteur l’a écrit. Quel était le but ? Le texte avait-il  une vocation particulière ? Par exemple, s’il s’agit d’un texte doctrinal, demandez-vous pourquoi l’auteur l’a-t-il écrit ? Comprenez la raison d’être de votre texte pour en faire un commentaire pertinent. Mais demandez-vous surtout pourquoi ce sujet est juridiquement intéressant . Par exemple, le Discours de Bayeux avait été prononcé par le Général de Gaulle à l’aube de la IVe République (1946). N’était-ce pas afin de donner une orientation à suivre pour stabiliser les institutions ? Quel intérêt de soumettre ce texte à votre étude ?  L’intérêt est d’analyser la pensée du Général de Gaulle bien avant la Ve République  et de voir qu’il avait déjà pensé les institutions de cette manière avant 1958. Dégager l’intérêt d’un sujet (y compris en dissertation) c’est répondre à la question de savoir pourquoi ce sujet est intéressant (juridiquement, donc si vous n’avez pas de connaissances, vous ne pourrez pas répondre à cette interrogation fondamentale pour dégager la problématique juridique posée). Enfin, une fois que vous aurez terminé cette lecture très analytique au brouillon, faites une troisième lecture en classant vos idées sur votre brouillon . Par exemple, si trois arguments vont dans le même sens, surlignez-les en jaune. Choisissez une autre couleur pour une autre thématique, etc.  Cette dernière lecture doit vous donner des idées de plan et vous permettre de prendre de la hauteur  pour vous concentrer sur les thématiques  et les problématiques abordées . Une lecture attentive du texte L’étape la plus essentielle pour réussir votre commentaire de texte  est la lecture attentive de ce texte . Aussi simple que cela puisse paraître, beaucoup d’étudiants passent à côté de cette étape fondamentale.  Ils lisent trop rapidement le texte, ce qui conduit inévitablement à un mauvais commentaire pour cause de hors sujet ou simplement d’une mauvaise compréhension du raisonnement de l’auteur. La lecture attentive vous impose de lire chaque terme  et de comprendre le sens de chaque phrase .  Parfois, avec le stress, on a tendance à aller un peu vite et à ne pas tout comprendre. Comment pourriez-vous commenter quelque chose que vous ne voyez pas ?  C’est la même chose ici, une lecture partielle ou lacunaire du texte vous conduira à commenter de manière superficielle le fond .  Il faut saisir la pensée de l’auteur en connectant les termes essentiels, le champ lexical principal à vos connaissances . Prenons l’exemple d’un extrait du discours de Bayeux (1946) que vous pouvez retrouver en intégralité sur le site de l’Élysée  :  « Partout où paraissait la croix de Lorraine  s'écroulait l'échafaudage d'une autorité qui n'était que fictive , bien qu'elle fût, en apparence , constitutionnellement fondée   ».  VOUS LISEZ VOUS TRADUISEZ VOUS COMPRENEZ croix de Lorraine Symbole de la Libération (donc 1944)  📚→ si vous n’avez pas été en mesure de le traduire, c’est dommage, car vous passez à côté d’une information temporelle essentielle (la période du régime de Vichy) à la compréhension de la suite des informations de la phrase . Alors, pensez à développer votre culture générale en lisant, en visitant des expositions ou en étant curieux, tout simplement. Le Général de Gaulle est un acteur central de la Libération (donc, on comprend son positionnement). Il estime que l'autorité en place était fictive , en dépit du texte constitutionnel qui lui donnait « légitimité ». Il va donc naturellement se prononcer sur les institutions  et leur légitimité . autorité qui n’était que fictive (...) bien qu’en apparence, constitutionnellement fondée Il parle du régime de Vichy et en particulier du gouvernement de la République  sous l’autorité du Maréchal Pétain et instauré par la loi constitutionnelle du 10 juin 1940 . «  Tant il est vrai que les pouvoirs publics ne valent en fait et en droit que s'ils s'accordent avec les intérêts supérieurs du pays, s'ils reposent sur l'adhésion confiante des citoyens . En matière d'institutions, bâtir sur autre chose, ce serait bâtir sur du sable . Ce serait risquer de voir l'édifice crouler une fois de plus à l'occasion d'une de ces crises auxquelles , par la nature des choses, notre pays se trouve si souvent exposé . Voilà pourquoi, une fois assuré le salut de l'État dans la victoire remportée, et l'unité nationale maintenue, la tâche par-dessus tout urgente et essentielle  était l'établissement des nouvelles institutions françaises .  » VOUS LISEZ VOUS TRADUISEZ VOUS COMPRENEZ s'ils reposent sur l'adhésion confiante des citoyens confiance, citoyen, fondement → dimension démocratique Le Général de Gaulle pose un contexte pour justifier qu’il faille « réformer » les institutions  afin de ne pas reproduire les erreurs du passé. Même sans avoir lu la suite, il semble évident qu’il va proposer son approche des institutions en justifiant leur légitimité par l’assentiment qu’accorderait le citoyen au pouvoir constituant pour les établir. matière d'institutions, bâtir sur autre chose, ce serait bâtir sur du sable fonder les institutions (donc la séparation des pouvoirs ) sur autre chose que l’adhésion des citoyens  serait inopérant → la porte ouverte à d’autres crises ? ⇒ relevons qu’il ne parle pas de « peuple »  mais bien de citoyen ces crises auxquelles (...) notre pays se trouve si souvent exposé en effet, il envisageait bien des crises, dans le cas où les institutions seraient créées sans se fonder sur l’assentiment des citoyens. Il rappelle que la France a traversé plusieurs crises  (v. IIIe République, pour la dernière avec la crise du 16 mai 1877 ) ; et qu’elles sont dues au manque de légitimité des institutions urgente et essentielle (...) l'établissement des nouvelles institutions françaises il faut établir de nouvelles institutions  afin de ne pas reproduire les erreurs du passé Cette lecture attentive impose un brainstorming  : vous lisez, vous comprenez, vous notez des idées au brouillon pour déjà réaliser un lien avec le cours. Étape 2 : Faire le lien avec les connaissances Faire le lien avec les connaissances est une étape incontournable, essentielle, fondamentale. Tellement qu’on en a fait un élément à part entière simplement pour vous le rappeler, alors qu’en réalité, vous procédez déjà à ce brainstorming  lors de votre lecture attentive du texte à commenter. C’est quoi, faire le lien avec les connaissances ? C’est avoir lu et compris le texte pour l’inscrire dans vos connaissances .  Vous avez lu le discours de Bayeux, compris les idées dégagées par le Général de Gaulle. Désormais, faites le lien avec ce que vous savez des IVe et Ve Républiques, de leurs institutions, de la manière dont les constitutions de ces régimes ont été élaborées et de ce à quoi elles ont abouti. Notez au brouillon les dates qui vous viennent en tête, les fondements juridiques et les idées doctrinales que vous pouvez exploiter  pour analyser et critiquer le texte qui est soumis à votre étude. Autant vous dire que si vous n’avez pas de connaissance, vous ne commenterez rien. Étape 3 : Dégager la problématique Pour dégager la problématique, il y a deux options : Soit la problématique se dégage naturellement du texte, car l’auteur se pose une question ;  Soit la problématique ne se dégage pas naturellement du texte, et là, vous devez vous souvenir de la ratio legis (l’intérêt du texte, le pourquoi il est intéressant juridiquement) et des problématiques du texte : essayez de les rassembler pour formuler une question pertinente, qui ne soit ni trop large ni trop fermée. Mais ce qui est sûr, c’est que sans problématique, il n’y a pas de raisonnement. C’est l’ élément central de tout sujet que vous avez à traiter, car vous répondez à un problème théorique juridique que vous tirez de l’étude qui vous est soumise, mis en perspective avec vos connaissances .  Sans problème, à quoi apportez-vous une solution ? La problématique, c'est la tension posée par l’auteur  dans son texte, ou sous-entendue par l’auteur. Vous la comprenez, car… vous avez des connaissances ( oui, oui, on le répète ! ). En somme, la problématique est à mettre en perspective avec vos connaissances,  car c’est d’elles que vous serez en mesure de dégager l’intérêt du sujet . Étape 4 : Répondre à la problématique en deux temps Répondre à la problématique en deux temps, c’est dégager les deux axes du plan  (les I et II).  💡  Bon à savoir  : comme la majorité des exercices juridiques, le commentaire de texte répond à un plan en deux parties (I/II) et deux sous-parties (I. A/B ; II. A/ B) . Il n’y a pas de conclusion, vos développements  doivent suffire à répondre à la problématique . Comment trouver le plan dans un commentaire de texte ?  Pour trouver un plan dans un commentaire de texte*, il faut avoir compris la tension posée par le sujet (problématique). C’est seulement après  avoir compris cela que vous pourrez construire votre plan. La réponse à cette tension, organisée en deux temps, sera votre plan. *Le plan se construit grâce à vos connaissances (et pas à partir de). Autrement dit, vous n’allez surtout pas chercher votre plan dans le cours après avoir lu le texte et compris qu’il parlait d’un truc que vous aviez plus ou moins appris. Jamais. Grossière erreur.  ⚠️  Attention  : comme pour la méthodologie de la dissertation ou le commentaire d’arrêt, vous ne vous lancez JAMAIS dans la rédaction du commentaire sans plan ni structure. Cela équivaudrait à se lancer dans une course d’orientation sans boussole ni carte… Même à Koh-Lanta, ils ont ce matériel minimum ! Dans le cadre de cet exercice juridique, deux possibilités s’offrent à vous .  Soit votre plan peut être déduit de la structure du texte  ;  Soit il peut être déduit des thématiques essentielles du texte . Dans le premier cas, votre texte est organisé en deux parties et deux idées sont clairement développées dans chaque paragraphe. Dès lors, vous avez votre I/et votre II/ et il ne vous reste plus qu’à trouver les deux idées principales de chacune de ces parties. Dans le second cas, votre texte est découpé en plusieurs paragraphes, mais il y a deux idées qui se distinguent nettement des autres. Encore une fois, vous aurez votre I/et votre II/ et vous devrez ensuite déterminer quelles sont les deux idées dominantes de chaque thématique. Est-ce qu’on peut faire des plans « types » en commentaire de texte ?  Comme pour la dissertation ou le commentaire d’arrêt, il peut être rassurant de faire un plan  « type » qui serait valable pour tous les commentaires ; mais, nous vous conseillons d’éviter cette méthode si vous voulez réussir : il est préférable de vous adapter au texte. Par exemple, ne faites pas l’erreur de présenter le texte dans votre première partie pour l’expliquer dans votre deuxième partie. La présentation du texte doit être dans l’introduction et pas ailleurs. Et on vous le répète, pour éviter de vous perdre dans des intitulés douteux avec des sous-parties sans aucun rapport, commencez simplement par répondre en deux temps à votre problématique .  Par exemple, pour un texte qui évoque les abus dans l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, la problématique à poser imposera de vous intéresser à la relation théorie/pratique. L’article 49 alinéa 3 a-t-il été détourné de sa finalité par la pratique sous la Vᵉ République ? Par exemple. Évidemment, tout va dépendre du raisonnement de l’auteur. ❌  À une telle problématique, vous n’allez pas répondre : «  dans un premier temps, l’article 49, alinéa trois prévoit un mécanisme de motion de censure (I), mais dans un second temps, il est possible d’engager la responsabilité du Gouvernement (II)  ». Hélas, c’est pourtant souvent ce type de dichotomie que l’on retrouve dans les copies, car l’étudiant veut à tout prix caser ses connaissances qu’il a reliées au sujet dégagé par l’auteur, sans les relier au raisonnement de l’auteur. ✅  Il faut plutôt répondre «  si l’article 49 alinéa 3 est un procédé mis en place pour affronter démocratiquement les blocages (I) la pratique de l’exécutif en a fait une arme à l’encontre du pouvoir législatif du Parlement (II)  ». Cette réponse en deux temps ( dont on a fait une annonce de plan, parce qu’on aime bien vous en donner toujours plus)  vous permet de dégager deux axes de raisonnement qui répondent à votre problématique  :  L’article 49 alinéa 3 est un outil démocratique destiné à faciliter la prise de décision (attention, l’idée doit être tirée du texte, si évidemment l’auteur dit l’inverse, vous tirez l’idée inverse, que vous pouvez évidemment critiquer en y étant juridiquement opposé ou conforter avec, encore une fois, des fondements juridiques ) ; Mais, les membres du pouvoir exécutif en ont fait un usage qui s’éloigne de cette finalité, aboutissant à affecter le rôle du Parlement qui, en principe, vote la loi (art. 24 de la Constitution). Étape 5 : Dégager les idées à développer dans chaque axe Vous avez développé chaque axe, désormais, il faut savoir quoi y intégrer. Il va falloir réaliser des va-et-vient entre le texte et vos connaissances .  Nous vous rappelons qu’à ce stade , nous sommes encore au brouillon . Faites deux colonnes avec une idée de chaque côté  et intégrez-y dedans les connaissances que vous avez préalablement dégagées au brouillon (étape 2) ainsi que les parties du texte que vous allez connecter avec ces éléments . Une fois ce processus réalisé, vous pouvez découper en deux chaque axe . Vous avez à présent les sous-parties (on n’a pas dit de réaliser les intitulés, pour l’instant, vous en êtes aux idées, vous pouvez en faire des phrases pour avoir un fil rouge conducteur et savoir où vous souhaitez aller ). À ce stade, vous devez savoir très exactement ce que vous allez mettre dans chaque partie/sous-parties. Inutile, en revanche, de formuler des phrases, des mots-clés suffisent. Étape 6 : Formuler les intitulés : des titres précis et complets  Comme pour la méthodologie de tout exercice juridique, vous devez rédiger des titres précis et complets . Ils sont le miroir de votre devoir  : ils doivent permettre à votre correcteur de comprendre l’ensemble de vos idées sans même lire vos parties. N’oubliez pas que vous êtes en droit : vous devez avoir un langage rigoureux  et juridique . Employer les mauvais termes revient à montrer que vous n’avez pas les connaissances basiques. Pour réussir les titres de votre commentaire de texte , voici un rappel des règles traditionnelles : Qualifiez vos intitulés. Afin de donner envie au correcteur d’aller lire le fond de votre devoir, qualifier vos titres pour qu’ils aillent dans le sens de votre idée conductrice. Pour y parvenir, utilisez des adverbes et des adjectifs,  mais avec modération. Il ne faut pas alourdir le texte, il doit être clair. Qualifiez vos titres vous évite un contenu descriptif  et donc d’être à côté des attentes de l’exercice. ❌ Plutôt que «  L’utilisation de l’article 49 alinéa 3  » ;  ✅ «  Une utilisation dévoyée de l’article 49 alinéa 3  » est plus intéressant. Éviter les titres à rallonge . Vous n’êtes pas là pour développer votre cours, les mémoires de l’auteur ou votre vie. Les titres, c’est susciter l’envie,  pas la combler avant même de l’avoir éveillée .  Alors, des titres concis,  mais avec l’information importante  de votre raisonnement, sont préférables à des phrases entières sur 4 lignes dont on comprend le sens avec difficulté. Ne pas mettre de verbes conjugués dans vos titres . Il vaut mieux privilégier les participes passés ou les affirmations ( ce qui vous évitera au passage des fautes de conjugaison ) ; Ne pas mettre de ponctuation dans vos titres . Soyez simple. Votre titre ne doit pas ressembler à une devinette ni à une introduction de thèse (donc pas de « … » ou 4 virgules dans un titre) ; Ne pas citer tout le texte dans vos titres . Cela peut être pertinent si un ou deux mots sont bien placés et utilisés, mais citer 6 fois le texte pour faire 6 titres est plutôt déconseillé. Maintenant que vous savez comment rédiger des titres, vous vous demandez probablement : quand faut-il réaliser cette étape ? Eh bien, cette étape peut aussi passer après la rédaction de l’introduction au brouillon. On ne cherche pas les titres avant de savoir ce dont on va parler, comme on ne crée pas la bande-annonce du film avant d’avoir tourné les scènes.  C’est seulement lorsque l’on sait très exactement où l’on veut amener le spectateur qu’on peut formuler des titres précis et complets . Mais, plus que « l’amener » quelque part, vous devez séduire le correcteur . Il faut lui donner envie d’aller plus loin, d’en savoir plus . Personne ne voudra venir à un rendez-vous avec vous si vous n’êtes pas suffisamment intrigant (ou alors la personne n’a rien d’autre à faire, ça arrive, et en définitive, la relation n’aboutit à rien. Sauf si vous étiez juste timide, mais que vous savez faire bonne impression lors du développement en face to face ).  Avec le lecteur de votre copie, c’est la même chose, si vous ne lui donnez pas envie d’en savoir plus, il va quand même analyser le fond, parce que c’est son travail. Mais, vous lui mettez des a priori  en tête et cela affectera sa lecture. Cela dit, si le fond est pertinent, il saura faire abstraction de la forme (mais vous manquez tout de même quelques points attribués pour la construction du plan). Et surtout, n’oubliez pas : toutes les facultés de droit et tous les professeurs/enseignants ont leurs attentes. Les règles énoncées ci-dessus sont générales. Renseignez-vous avant de passer votre partiel/examen de droit. Étape 7 : Élaborer l’introduction du commentaire de texte au brouillon Comme pour tous les autres exercices juridiques, l’introduction du commentaire de texte doit suivre une méthodologie bien précise pour être réussie :  On suscite l’intérêt du lecteur par une phrase d’accroche  ; On présente le sujet (ici le texte) ;  On contextualise  le texte ;  On établit l’intérêt du texte  ( ratio legis ) ; On formule la problématique  ; On y répond en deux temps avec l’annonce du plan . Trouver une phrase d’accroche Tout d’abord, vous pouvez commencer par introduire votre commentaire avec une phrase d’accroche  en lien avec votre sujet . Celle-ci peut être une phrase sur un fait d’actualité ou une citation. Attention, il serait délicat d’introduire votre commentaire de texte par une citation issue du texte. Cela sera peut-être mal vu par votre correcteur, car cela pourrait être perçu comme un manque de connaissances personnelles.  Notez toutefois que même si cette phrase d’accroche n’est pas toujours une étape obligatoire , elle reste un moyen de différencier votre copie de celle des autres étudiants . ⚠️  Attention  :  Il ne faut pas chercher la phrase d’accroche avant d’avoir établi le squelette du devoir au brouillon  (étapes  2 à 5 ). C’est comme pour les titres, comment pourriez-vous accrocher le correcteur si vous ne savez pas ce qu’il se passe dans le film ?   Pas de scènes tournées, pas de teaser . Donc, pas de raisonnement juridique, pas d’accroche.  Évidemment, cette phrase d’accroche ne doit pas rester seule au début de votre commentaire… Comme un ami timide, il faut l’intégrer au groupe !  N’oubliez pas d’ajouter une phrase qui fera le lien entre votre phrase d’accroche et le sujet dégagé du texte . C’est le moyen d’avoir une introduction fluide,  car vous enchaînez ensuite directement sur la présentation du texte. Présenter le texte Ensuite, vous devez présenter votre texte . Faites-le comme si votre correcteur n’avait jamais lu le texte : vous devez le présenter de façon claire, concise et ordonnée  : Qui est l’auteur ;  Quel est le type de texte ;  De quand date le texte ;  Quel est son sujet. Notez que l’ordre dans lequel vous annoncerez ces éléments va dépendre de la manière dont vous envisagez de contextualiser le texte. Il faut que votre introduction reste fluide . Ne faites pas un catalogue d’éléments que vous alignez les uns après les autres. Il faut que vous trouviez un moyen d’établir du lien entre tous. Par exemple, si c’est un discours politique, vous pouvez dire qu’il s’agit d’un discours prononcé le (mettre la date), dans le cadre d’une élection présidentielle, par un potentiel candidat (mettre son nom). Cette phrase vous permettra d’ouvrir sur l’auteur du texte, sur son parcours, ses positionnements, etc. (seulement si c’est pertinent au regard du commentaire de texte). Contextualiser le texte Une fois votre texte présenté, contextualisez-le . À ce stade, il ne s’agit plus simplement de commenter la lettre du texte, mais plutôt de comprendre son environnement (historique, juridique, politique, etc.). Vous devez montrer à votre correcteur que vous avez compris le texte ainsi que le contexte dans lequel il a été rédigé ou prononcé. C’est comme dans un film ou une série, on s’attache aux personnages à mesure que l’on en apprend plus sur leur passé ou leurs sombres secrets. Qui aurait pensé que l’on pourrait trouver Joe Goldberg (You)  attachant ? Pour rappel, vous êtes censé avoir déjà relevé ces éléments, vous n’aurez plus qu’à les rédiger. Si vous avez peur d’en oublier, surlignez au fur et à mesure chaque élément écrit sur votre brouillon : si à la fin de votre rédaction une partie n’est pas surlignée, vous saurez qu’elle est absente de votre copie ! Dégager l’intérêt du texte ( ration legis ) La ratio legis  est la raison d’être du texte, son intérêt. Pour la dégager, il faut vous poser la question de savoir « pourquoi ce texte est-il intéressant  ? ». Mais, intéressant par rapport à quoi ? Au droit, bien sûr .  Autrement dit, à vos connaissances . Dans quel courant s’inscrit-il ? Est-il contraire à des positions doctrinales bien ancrées ? Au contraire, y est-il conforme ? Suscite-t-il des débats juridiques ? Interrogez-vous, interrogez vos connaissances pour poser l’intérêt du texte . Doit-on encore le dire ? Pas de connaissances, pas de commentaire ! Ajouter la problématique du texte Vous avez juste à ajouter la problématique  que vous avez préalablement établie au brouillon . Ne pas oublier l’annonce de plan N’oubliez pas l’annonce de plan que vous aurez peut-être déjà formulée lors de votre travail préalable au brouillon (vous savez, lorsque vous avez dégagé les deux axes de réponse).  Pour ce qui est de l’ annonce de plan , elle est assez similaire à celle d’une dissertation ou d’un commentaire d’arrêt. Elle doit permettre à votre correcteur de comprendre vos parties sans même lire vos titres . Si l’on reprend notre exemple, vous aurez ainsi :   «  L’article 49 alinéa 3 est un outil démocratique destiné à faciliter la prise de décision (I), mais les membres du pouvoir exécutif en ont fait un usage qui s’éloigne de cette finalité, aboutissant à affecter le rôle du Parlement qui, en principe, vote la loi (II).  » Pour résumer, votre introduction ne doit PA  ( p hrase d’ a ccroche) être PT  ( p résentation du t exte), car si CT  ( c ontextualisation du t exte) le cas, cela ne servirait à R  ( r atio legis ) et cela ne serait PA  ( p roblématique et a nnonce de plan) constructif. Étape 8 : Rédiger le commentaire de texte L’ avant-dernière étape de la méthodologie pour réussir son commentaire de texte : la rédaction du devoir . Afin de mettre toutes les chances de votre côté et gagner des points, vous devez rendre une copie impeccable. N’oubliez pas, votre devoir vous représente !  Votre copie doit donc être aérée , agréable à lire , bien organisée  et surtout, elle ne doit pas contenir de fautes  (conjugaison, grammaire, orthographe, vocabulaire). Pour cela, n’oubliez pas de sauter des lignes , de  faire des paragraphes et des alinéas.  Par exemple, pour l’introduction, vous devriez avoir : Vous l’aurez compris, il ne faut pas négliger vos transitions et vos chapeaux . Ces éléments participent à la fluidité de votre devoir,  car ils permettront à votre correcteur de suivre votre logique et votre réflexion. Pour rappel, un chapeau annonce vos parties (A. et B. de chaque partie) tandis qu’une transition permet de passer d’une partie à une autre sans rompre la fluidité de votre propos.  Les transitions entre les sous-parties ne sont pas toujours obligatoires (n’oubliez pas de demander à vos enseignants), mais si vous le faites une fois, vous devrez le faire tout au long de votre devoir. Ne recopiez pas tout votre texte au brouillon, vous perdriez du temps inutilement. Étape 9 : relire votre copie La relecture du devoir est une étape non négligeable de la méthodologie, car sans relecture, vous n’êtes pas en mesure de voir si le travail terminé est cohérent. Certes, vous ne pourrez pas changer complètement la donne.  Néanmoins, vous pourrez peaufiner si vous voyez que l’idée que vous vouliez traduire était limpide dans votre tête, mais qu’elle ne transparait pas sur papier (parce que le correcteur ne voit pas dans votre esprit, il faut lui donner les éléments sur la copie). Ainsi, pour éviter de rendre une copie pleine de fautes ou partiellement incorrecte, n’oubliez pas de prévoir 15 minutes pour vous relire . Ce temps est obligatoire si vous ne voulez pas perdre des points inutilement. 3 erreurs à ne surtout pas faire dans un commentaire de texte Comme pour tout exercice juridique, il y a des erreurs de méthodologie à ne pas reproduire dans un commentaire de texte. Si vous voulez être sûr d’avoir la moyenne, les 3 erreurs ci-dessous sont à bannir.  Erreur 1 : Transformer le commentaire de texte en dissertation L’ erreur la plus courante  dans un commentaire de texte est de transformer votre commentaire en dissertation . Peu importe la matière et le niveau, les étudiants en droit veulent toujours montrer qu’ils connaissent leur cours. Or, si connaître son cours est fondamental pour commenter un texte ; le réciter ne répond pas aux attentes de l’exercice. Eh oui, ce n’est absolument pas ce qui est demandé par votre correcteur ! S’il voulait tester vos connaissances de cours, il aurait fait une interrogation. Avant de commencer votre commentaire, remémorez-vous les objectifs de cet exercice juridique. Vos connaissances  doivent simplement servir à enrichir le commentaire de texte . Elles ne sont pas un support, mais plutôt un accompagnement, vous faites un va-et-vient entre le texte et votre cours. Le  cours  est ce qui vous permet de comprendre  et de dépasser la lettre du texte .  Afin de ne plus commettre cette erreur qui vous coûtera de nombreux points, assurez-vous de citer le texte . Il est déjà arrivé que des correcteurs ramassent des copies dans lesquelles le texte n’était cité aucune fois. À chaque nouvelle idée, citez le texte, expliquez-le, puis argumentez et exemplifiez à l’aide de vos connaissances . 🎤  Témoignage  : « En première année de droit, j’ai eu un commentaire de texte sur la séparation des pouvoirs. J’étais très contente, car c’était un sujet que je maîtrisais sur le bout des doigts. Lorsque j’ai eu ma note de partiel, je suis tombée des nues. J’ai eu 6, or que j’étais persuadée d’avoir une excellente note. Quand j'ai consulté ma copie, je me suis aperçue que j’étais passée à côté du sujet : j’avais tellement voulu montrer au correcteur que je maîtrisais cette thématique que j’en avais oublié de commenter le texte… J’étais dégoûtée  », Lola, L3 Droit, Montpellier. Erreur 2 : Paraphraser le texte Une autre erreur de méthodologie présente dans beaucoup trop de copies est la paraphrase . Celle-ci consiste en la  « reprise d’un texte sous une autre forme  », c’est la «  phrase synonyme d’une autre » ( Dictionnaire Le Robert ).  Quand vous paraphrasez un texte, vous ne le commentez pas. Vous n’apportez aucune plus-value , aucune information , aucune analyse . Vous le recopiez simplement . Dès lors, il est impossible pour le correcteur de vous mettre une note au-dessus de la moyenne : vous ne lui apportez aucun nouveau contenu qu’il pourrait noter. La seule chose que vous démontrez éventuellement, c’est que vous avez compris le texte (en supposant que vous ne dénaturiez pas les phrases en les paraphrasant). Cette erreur peut être liée à 3 facteurs  :  Mauvaise maîtrise de la méthodologie  : comme dit précédemment, le commentaire de texte est perçu par les étudiants comme « l’exercice simple » qui permet de gagner des points. Malheureusement, avec cette fausse croyance, nombreux sont les étudiants à négliger la méthodologie, ce qui conduit inévitablement à produire un mauvais devoir. M auvaise maîtrise du cours  : l’étudiant qui ne maîtrise pas son cours ne peut pas faire autre chose que de la paraphrase puisqu’il n’a aucun nouvel élément à apporter. Il voit le commentaire de texte comme une bouée de sau vetage. Dès lors, il espère pouvoir « blablater » afin d’obtenir une note correcte. Toutefois, votre correcteur n’est pas naïf : il sait lire et il dispose sûrement d’un vocabulaire au moins aussi riche que vous. Ne tentez pas de le berner en disant 3 fois la même chose. Vous lui faites perdre son temps. Stress  : beaucoup d’étudiants sont démunis face au stress des examens. Certains en perdent complètement leurs moyens, au point de n’avoir aucun recul sur le moment présent. Pour dépasser ceci, notre meilleur conseil est l’entraînement régulier.  A priori , les partiels n’ont lieu que deux fois par an (à l’exception des universités passées sur le système du contrôle continu → plus de période de partiels, mais des contrôles continus – y compris en CM – tout au long du semestre). Si vous n’avez pas de commentaire de texte en TD, les seules fois où vous pourrez vous exercer seront en partiel. Entraînez-vous pour  faire du commentaire de texte une routine  : maîtrise de votre temps, méthodologie, connaissance de vos points faibles/vos points forts.  Cet exercice juridique doit devenir un automatisme  : lors des partiels, le stress ne vous fait pas oublier votre capacité à écrire. Il ne doit plus vous faire oublier votre méthodologie. Erreur 3 : Abuser des citations Dernière erreur qui vous coûte de précieux points : abuser des citations dans votre commentaire de texte . Dans la même logique que la paraphrase, recourir abusivement aux citations de texte revient à montrer à votre correcteur que vous ne maitrisez pas votre cours ou votre méthodologie. N’oubliez pas, un commentaire de texte réussi  est un commentaire qui alterne parfaitement entre les citations et les éléments de cours  (explications, arguments, exemples).  Partons du principe que votre commentaire se décompose en deux parties et deux sous-parties. Si vous avez deux arguments par sous-partie, vous devez au moins citer deux fois le texte. En revanche, si vous le citez 10 fois dans une même sous-partie, vous avez sûrement négligé les explications de cours. Combien de temps faut-il consacrer à chaque étape ? Pour chaque étape, un temps doit être imparti .  Au brouillon, vous devez consacrer la majeure partie de votre temps : sur 3 heures, nous vous conseillons au moins 1 h 15 à 1 h 30 ;  💡  Bon à savoir  : si l’étape de la problématique est souvent négligée , c'est pourtant la plus centrale. Pas de problématique, pas de raisonnement… Donc pas de bonne note. Alors, prenez bien le temps de saisir la tension posée par le sujet , n’y consacrez pas 3 minutes et demie. La rédaction vous prendra entre 1 h 00 et 1 h 15 ( mais, cela dépend de chacun, il faut réajuster le timing  en fonction de vous . Et cela, vous le savez si vous prenez le temps de vous entraîner  !). Pour la relecture,  laissez-vous toujours au moins 15 minutes . 💡  Bon à savoir  : plus vous vous entraînerez, plus vos réflexes  seront développés et plus, vous  serez rapide  (notamment au brouillon). Alors, pensez-y ! 3 conseils pour bien maîtriser la méthodologie du commentaire de texte Pour bien maîtriser la méthodologie du commentaire de texte, nos 3 conseils sont :  Apprendre à lire ( oui, on va s’expliquer ) ; S’entraîner sur des textes de différentes longueurs ; Bien maîtriser son cours. Conseil 1 : Apprendre à lire  Lorsque l’on vous dit apprendre à lire,  ce n’est évidemment pas comme en CP : c’est apprendre à lire avec minutie pour saisir le sens d’un texte au-delà de ce qui est écrit (donc aussi comprendre le vocabulaire juridique). Chaque mot à son importance : un « et » n’est pas un « ou ».  Ce conseil va de pair avec le troisième, car c’est en ayant des connaissances que l’on est en mesure de lire entre les lignes . Aussi, apprendre à lire, c’est d’abord, prendre le temps de lire . Ne vous précipitez pas au risque de manquer des informations capitales ou de mal comprendre le raisonnement de l’auteur. On vous voit avec vos surligneurs, vous transformez vos copies en arc-en-ciel en 30 secondes… Conseil 2 : S’entraîner sur des textes de différentes longueurs S’entraîner sur des textes de différentes longueurs a deux avantages :  Vous vous entraînez  et apprenez ainsi à connaître votre réaction face à un tel sujet , la manière dont votre cerveau reçoit les informations et le traite  ; C’est un moyen de saisir ce qui est facile pour vous et ce qui l’est moins  afin de le retravailler. C’est aussi l’occasion d’apprendre à gérer votre temps . De cette façon, quel que soit le type de sujet sur lequel vous tomberez (court ou long), vous ne serez pas démuni le jour de l’examen, ce qui retire une petite dose de stress. ❤️  Recommandé pour vous : Annales L1 Droit, tous les sujets d'examen Conseil 3 : Bien maîtriser son cours Pour réussir un commentaire de texte en droit, la maîtrise du cours est fondamentale . Dernière fois qu’on le dit : pas de cours, pas de commentaire , car pas de raisonnement. Exemples de sujets de commentaires de texte Exemples de sujets en Droit constitutionnel Annale 2021-2022 - Examen droit constitutionnel - L1 Droit - Semestre 1 - Commentaire d'un extrait de La loi, expression de la volonté générale (R. Caaré de Malberg) Exemples de sujets en Histoire du Droit Annale 2021-2022 - Examen histoire du droit - L1 Droit - Semestre 1 - Commentaire d'un extrait de La Supériorité de la Constitution de l'an VIII sur celle de l'an III, ou la Constitution de l'an VIII comparée avec celle de l'an III (R. Doche-Delisle) Annale 2019-2020 - Examen histoire du droit - L1 Droit - Semestre 1 - Commentaire sur la Constitution du 22 frimaire de l'an VIII Exemples de sujets en Droit administratif Annale 2016-2017 - Examen de droit administratif - L2 Droit. - Semestre 1 - Commentaire de l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen Exemples de sujets en Droit des obligations Annale 2018-2019 - Examen droit des obligations - L2 Droit - Semestre 2- Commentaire de l'article 1142 du projet de réforme de la responsabilité civile du 13 mars 2017 ; Annale 2018-2019. -Examen droit des obligations - L2 Droit - Semestre 1 - Commentaire de l'article 1139 du Code civil issu de l'ordonnance du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats Exemple de commentaires de texte corrigé Exemple de commentaire de texte corrigé en Droit constitutionnel ✅ Tweet de François Hollande sur le 49.3 (droit constitutionnel) Article co-rédigé par une enseignante en Droit constitutionnel (attachée temporaire d'enseignement et de recherche) et par notre responsable éditorial, Cassandre Thevin 🧰 Parce que votre réussite nous tient à cœur, augmentez vos chances de valider votre année en découvrant toutes les ressources de la BOÎTE À OUTILS   ( Flashcards Pamplemousse,   Fiches de révisions , Livres de réussite ). 💖 Recevez aussi des good vibes, des conseils confidentiels et réductions exclusives en recevant la NEWSLETTER DU BONHEUR.

  • Comment réussir sa dissertation juridique ?

    Conseils > Méthodologie juridique La dissertation juridique est une épreuve très redoutée par les étudiants en droit. Pour la réussir, il faut en comprendre les attentes et suivre une méthodologie précise. Il existe plusieurs outils destinés à vous aider dans votre rédaction, que nous vous présenterons ainsi que nos 8 meilleurs conseils et 6 étapes pour que vous réussissiez la dissertation comme personne. 🖌 Sommaire : 🤔 Comprendre l’exercice de la dissertation Définition de la dissertation juridique Objectifs de la dissertation juridique Quelles sont les attentes des correcteurs pour gagner des points ? ✅  6 étapes pour réussir brillamment sa dissertation en droit Lire attentivement le sujet Déterminer la problématique de la dissertation Élaborer le plan de la dissertation au brouillon Élaborer l’introduction de la dissertation au brouillon Rédiger le corps de la dissertation Relire la dissertation 🕑  Combien de temps faut-il consacrer à chaque étape ? ❌  8 erreurs à ne surtout pas faire dans une dissertation   📝  3 conseils pour bien maîtriser la méthodologie de la dissertation S’entraîner le plus régulièrement possible Maîtriser son cours Se renseigner sur la méthodologie de son enseignant 🎁  Exemples de dissertations juridiques La dissertation est un exercice écrit structuré , posant une reflexion d’un sujet juridique , l’objectif étant de faire une démonstration de votre réflexion personnelle argumentée par des fondements juridiques . 3 finalités sont à retenir lors de sa rédaction :  Explorer en profondeur une notion juridique ; Mobiliser des connaissances pour ses arguments (surtout pas de récitation de cours !) ;   Structurer votre pensée de manière à obtenir un raisonnement clair et cohérent. Pour gagner des points, il faut ainsi soigner sa problématique pour montrer l’intérêt du sujet donné et donner une bonne impression au correcteur, puis trouver une structure cohérente, pour exploiter ses connaissances dans l’objectif de répondre à la problématique. Les principales difficultés rencontrées et les erreurs les plus récurrentes commises par vous, jeunes étudiants en droit, se situent :  au niveau de la méthodologie juridique ;  au niveau de la gestion du temps.  Alors, chers pépins, prenez des notes et lisez cet article complet et détaillé pour réussir vos dissertations avec brio. Remercions LexisNexis  de nous avoir donné quelques précieuses recommandations pour réussir cette épreuve. Comprendre l’exercice de la dissertation 🤔   Pour comprendre l’exercice de la dissertation juridique, vous devez étudier sa définition, mais surtout comprendre quels sont ses objectifs  ainsi que saisir les attentes de vos correcteurs . Définition de la dissertation juridique La dissertation  est un exercice écrit , qui consiste à discuter une question d’ordre théorique,  afin de démontrer des pistes de résolution au travers d’une démonstration argumentée . 3 éléments sont donc à retenir :  Un exercice écrit  ; Une discussion  ; À propos d’un sujet juridique. 1/ La dissertation est un exercice écrit Cela signifie que votre exercice de dissertation doit être :  Structuré , afin que l’on comprenne le fond de votre pensée ; Rédigé en français, sans fautes  ( donc, oui, les fautes d’orthographe à chaque lettre de chaque mot sont à proscrire ).  💡 Bon à savoir  : pour les étudiants qui souffrent de dyslexie ou encore de dysorthographie, réalisez les démarches afin d’obtenir le tiers temps qui vous appartient . Pour les autres qui ne peuvent pas justifier de leurs lacunes orthographiques, pensez à lire régulièrement, votre grammaire et votre syntaxe vous remercieront.  Et parce que chez Pamplemousse, on veut vous aider sur tous les plans, voici 85 Flashcards recensant toutes les erreurs de français juridique que vous ne devez plus commettre  ! 2/ La dissertation est une discussion En dissertation, on discute un sujet . L'objectif de cette discussion, c’est d’ analyser une situation  et d’ argumenter  pour défendre une position . Avez-vous lu quelque part, dans la consigne de votre exercice : «  récitez vos connaissances pour montrer que vous avez appris  » ? Non, car ce n’est pas ça, une dissertation. Par exemple, si votre ami vous dit qu’il pense préférable d’élever des dragons dans son chalet, aucun intérêt de lui réciter toutes les connaissances* que vous avez sur les espèces de dragon qu’il existe dans le monde et la manière de les nourrir. Cela n’apportera pas grand-chose à votre ami. En revanche, il est intéressant de lui démontrer par A + B que ce n’est pas très malin, car chalet en bois + dragon = risque de terminer sans domicile. C’est cela une discussion . *Eh oui, on étale rarement nos connaissances lorsqu’on a une discussion (certes, il y en a de cette école, mais ça devient vite ennuyeux et pédant. Tout ce qu’il ne faut pas faire, en somme). 3/ La dissertation est une discussion à propos d’un sujet juridique Si le sujet dissertation est juridique , naturellement, il faudra glisser des fondements  juridiques afin d’étayer vos arguments   (les termes fondements  et sources  doivent devenir vos meilleurs amis ). Non, chers pépins de L1, l’intérêt du sujet en droit constitutionnel n’est jamais politique , enfin ! Combien de fois a-t-on croisé cet affront ?! La dissertation juridique , c'est faire du droit , donc, en principe, on attend rarement des développements ou intérêts politiques qui ne sont pas à notre portée. Nous n’avons pas la science nécessaire pour juger de la pertinence de vos arguments. En résumé,  si c’est argumenté + juridiquement fondé , vous gagnez des points , ce n’est pas plus difficile.  Comment en sommes-nous arrivés à ces conclusions et à cette définition aussi complète  ? Voici quelques étapes de nos investigations pour mieux comprendre la définition que nous venons de vous détailler dans cet exposé fort passionnant. La dissertation, c’est une vieille amie qu’on a déjà rencontrée au lycée ( amie ou ennemie, on vous laisse voir, mais on préfère toujours voir le verre d’eau à moitié plein ).  Pour autant, combien parmi vous ont fait appel à Robert (ou Larousse) pour trouver la définition de dissertation ? Le pourcentage est sûrement très faible, ce qui nous amène à vous rappeler qu’il est élémentaire pour tout juriste d’aller chercher la définition des termes et expressions employés  pour être rigoureux . Le droit, ce sont des calculs avec des mots , on ne peut rien laisser au hasard. Dès maintenant, prenez les bons réflexes (et cherchez les définitions dans des dictionnaires de vocabulaire juridique, bien entendu ). Revenons-en à la définition de la dissertation. En bons anciens étudiants en droit que nous sommes, devenus enseignants et autres professionnels du droit, nous avons fait appel à un ami :  Robert nous indique que la dissertation est un «  texte où l’on disserte  » ou un «  exercice scolaire écrit portant sur des sujets (…) historiques  », liste à laquelle nous prenons la liberté d’ajouter «  juridiques  ». Clairement, Robert ne nous avance pas beaucoup plus que ChatGPT  cette fois. Néanmoins, il y a quand même la mention « exercice écrit » qui nous permet d’avoir des informations fondamentales : la dissertation est un exercice écrit . Cela va naturellement avoir des répercussions sur les attentes. Larousse est un peu plus bavarde, et définit la dissertation comme suit :  «  Autrefois, mémoire sur un problème (…) de doctrine , sur une question savante . » Ah ! ; «  Exercice scolaire de composition écrite, consistant dans la discussion d’un sujet (…)  » là encore, nous ajoutons «  juridique  » avant de nous exclamer « Ah » x2 ! On tient des pistes, ça devient intéressant cette enquête, cher Watson ; «  Développement long, ennuyeux, discours pédant  ».  Là, l’enseignant qui est en nous se dit « Ah ! » x 3. Malheureusement, trop souvent, les dissertations des étudiants ressemblent à une dissertation qui répond à cette définition et pas à celle qui est attendue. Alors, vous comprenez mieux l’intérêt de bien définir maintenant ? La définition est la base de la compréhension. Objectifs de la dissertation juridique Si après cette enquête, vous ne l’avez pas encore tout à fait compris, la dissertation a pour objectif premier  de vous amener à utiliser vos connaissances pour discuter une thématique .  Plus généralement, lorsqu’un enseignant vous pose un exercice de dissertation, c'est pour 3 finalités  :   ✅ Vous faire discuter autour d’une tension juridique → vous exposez (1) ; ✅  Vous permettre de mobiliser des connaissances pour réfléchir → vous argumentez (2) ; ✅ Vous pousser à structurer votre pensée afin de proposer un raisonnement limpide → vous organisez (3). Jamais l’exercice de la dissertation juridique n’est proposé en partiel pour :  ❌ Vous faire réciter le cours  dans les moindres détails ; ❌ Vous piéger  «  parce que notre prof, il est trop dur, il note sec et nous met des dissertations pour nous piége r » ( si vous saviez le temps que prend la correction d’un tel exercice… Toutes ces copies. Toutes ces lignes. Ni l’enseignant, ni vous n’avez plus d’intérêt dans cette histoire ) ; ❌ Vous faire appliquer le plan vu en TD . La dissertation est un exercice de raisonnement. Or, le raisonnement est personnel, nous n’avons pas tous la même approche des situations et la même interprétation des données. Il faut rester logique  et juridique,  mais il n’y a, en principe, jamais de bonne réponse ( évidemment, le hors sujet n’a pas sa place… ). Donc, en résumé , la dissertation juridique a pour objectifs d’exposer (1)  des arguments (2)  de manière structurée (3), et ce sont ces attentes des correcteurs qu’il faut réussir à combler. Quelles sont les attentes des correcteurs pour gagner des points ?  Pour gagner des points, vous devez tant travailler la forme  (rédaction, soin) que le fond (problématique, structure, exploitation des connaissances et argumentation). Attente 1 : La problématisation du sujet Autant le dire d’emblée, s’il n’y a pas de problématique, il n’y a pas de points . L’intégralité de votre raisonnement découle de la problématisation que vous aurez faite du sujet.  Autrement dit, si vous ne problématisez pas, il n’y a pas de dissertation . Une réponse à une question, peut-être, mais rien de plus intéressant. Or, le correcteur s’attend à une dissertation, pas à une réponse.  Donc, il faut trouver la tension que sous-entend le sujet posé par rapport aux grands principes qui guident la matière . Par exemple, si l’on vous propose «  Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ?  » comme sujet de dissertation en droit constitutionnel :  ❌ Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ? ✅ Le pouvoir exécutif aux États-Unis (=Président des États-Unis) aboutit-il à un déséquilibre institutionnel (=des institutions) au détriment du pouvoir législatif (=Congrès, qui est une institution ) ? 📚 On s’est dit qu’une petite traduction des termes était la bienvenue en bonus pour faire le lien avec le sujet.  Une « toute puissance » présage probablement une idée de déséquilibre , mais par rapport à qui/quoi ? On pourrait être plus larges et se limiter à l’idée de « déséquilibre institutionnel  » qui permet d’intégrer également la question du pouvoir judiciaire.  Néanmoins, si nous décidons de restreindre de cette façon la problématique , il est alors impératif de le justifier en introduction  (on n’occulte jamais des éléments qui s’intègrent au sujet sans le justifier). Attente 2 : La structure cohérente et démonstrative Pour gagner des points, la structure doit être cohérente par rapport à la problématique soulevée  ( tout est lié, c’est un complot ?! ) Lorsque vous réalisez un exercice comme la dissertation juridique, vous devez mettre l’accent sur la démonstration . ❌ L’erreur principale que commettent les étudiants est de réciter les connaissances au lieu de les utiliser . Si l’on attendait une simple restitution   de connaissances, on vous poserait une question de cours. Pensez-y ! Donc, pour conserver une structure cohérente et démonstrative  :  Lorsque vous établissez la problématique  ( oui, oui, on la dégage avant le plan… ) répondez-y simplement en deux temps (un grand I et un grand II) ; Sortons un peu du cadre du droit pour illustrer ces attentes avec un exemple, avant de reprendre notre sujet de droit constitutionnel.  Votre BFF  vous demande ce que vous avez pensé de la dernière série en vogue en dépit de votre réticence à la regarder (c’est la tension du sujet). Prenons un classique ( plus du tout en vogue, mais vous connaissez au moins de nom ) : Gossip girl .   Vous ne lui répondrez probablement pas : dans un premier temps, la série présente les aventures de la jet set  new-yorkaise, mais dans un second temps, nous verrons les codes de cette élite. C’est le meilleur moyen d’être descriptif et/ou hors sujet. Répondez simplement à la question posée qui soulève une tension ici : votre réticence à vous lancer . « Si j’ai apprécié suivre l’évolution des personnages (I), j’ai trouvé la fin décevante (II) ». Réponse en deux temps  qui suppose une véritable démonstration  pour aller dans le sens de vos idées  qui n’engagent que vous. D’autres peuvent avoir apprécié complètement la série et dissipé toutes les craintes qu’ils avaient à se lancer. Tous les éléments de votre sujet sont traités → avoir regardé la série en dépit des craintes, sans pour autant l’avoir complètement appréciée. La tension du sujet se situait sur ce terrain, la personne qui vous pose la question s’en moque un peu de savoir si vous l’avez vue. Ce qui l’intéresse est de savoir si vous l’avez aimée et pour quelles raisons. Cela permet une véritable discussion ( Oh, ben ça alors ?! N’a-t-on pas dit que la dissertation juridique est un exercice de discussion  ? ). D’ailleurs, il faut dire que Nate  ne servait vraiment à rien. Vous corroborerez vos propos par des fondements solides, ici, évidemment, ils ne sont pas juridiques, mais vous appuierez avec des passages de la série qui vont dans le sens de vos arguments.  ⚠️ Néanmoins, rien ne signifie que vous avez raison. Vous avez simplement appuyé votre démonstration dans le sens que vous souhaitiez étayer. D’autres peuvent avoir un avis diamétralement opposé, peu importe, tant que vous justifiez . ne» Vous devez comprendre qu’il n’y a pas de bonne réponse ou de bon plan . Simplement de la démonstration  appuyée par des fondements solides . ✅ Sur un terrain plus juridique, maintenant que vous y voyez, peut-être un peu plus clair en français, reprenons notre exemple : «  Les prérogatives de l’exécutif aux États-Unis (=Président des États-Unis) aboutissent-elles à un déséquilibre institutionnel ?  » « Il existe un système de poids et contrepoids aux États-Unis (I), mais le président dispose, par son statut et ses pouvoirs, d’une position centrale au sein des institutions (II) ». ⚠️ Nous avons mis une réponse en deux temps à la problématique que l’on a soulevée . Cela ne signifie pas que c’est correct, il s’agit d’un angle d’approche, qui d'ailleurs n'est pas le meilleur. Mais cela vous évitera de le copier bêtement dans vos copies de dissertation. Un raisonnement est avant tout personnel . 2. Avant de développer vos idées, dans chaque sous-partie, notez au brouillon une petite phrase « je veux démontrer que » et l’élément que vous souhaitez établir dans le cadre de ce développement → c’est votre fil rouge , celui qui conduit votre raisonnement .  Tant que vous le suivez, vous ne risquez pas de vous écarter du sujet que vous avez établi  (la problématique : donc, il faut faire attention, car c’est elle qui va déterminer si vous n’êtes pas hors sujet !). ✅ Dans notre cas, on veut démontrer que le Président des États-Unis est puissant (pouvoirs/statut), mais pour autant, le système des checks and balances  pose une limite qui permet de conserver une forme d’équilibre. Attente 3 : L’exploitation de vos connaissances Vos connaissances doivent être exploitées et pas récitées . Qu’est-ce que cela signifie ? Que les Fables de la Fontaine, c’était en primaire ! Aujourd’hui, concrètement, à quoi vous sert-il de savoir que «  La Fourmi n’est pas prêteuse, c’est là son moindre défaut  » et qu’au temps chaud, la Cigale préférait chanter plutôt qu’anticiper, alors elle n’a plus qu’à danser maintenant ? À rien, n’est-ce pas ? Les connaissances qui vous sont dispensées à la fac ne sont pas destinées à être simplement apprises , elles doivent vous servir, être utilisées  pour raisonner . C’est cela exploiter ses connaissances.  C’est utiliser toutes les données que vous avez pour faire des liens  et en tirer des conclusions.  Reprenons notre exemple avec votre BFF . La tension du sujet ici était de savoir si la série était à votre goût. C’est ce qui intéresse vraiment l’interlocuteur. Sa vie repose sur vos goûts cinématographiques, apparemment. Vous allez rarement réciter toutes vos connaissances à propos de la ville de New York, sa gare de Grand Central  incroyablement accueillante, remplie de secrets et dont le bâtiment a été démoli à plusieurs reprises.  Vous n’irez pas davantage réciter tous vos savoirs à propos de la principauté de Monaco ou du Prince de Belfort qui n’existe que dans la série.  Vous préférerez appuyer l’idée selon laquelle les personnages ont évolué , ce qui a retenu votre attention. Il faudra alors établir en quoi  vous avez relevé une évolution. En parallèle, vous devrez expliquer à votre BFF , désespéré par vos propos, en quoi la fin a été décevante . Tout cela avec des arguments appuyés par des passages de la série (ce sont, ce qu’on appelle les fondements juridiques  dans une dissertation). ✅ Pour vous, étudiant en droit, c’est (presque) la même chose en droit constitutionnel avec notre Président des États-Unis.  Vous savez qu’il est élu au suffrage universel indirect,  qu’il est, en principe, irresponsable , et qu’il dispose, entre autres, d’un droit de véto dans certains cas. Si vous vous contentez de le réciter , on n’en tire rien.  Et d’ailleurs, les correcteurs savent rarement que faire de ces informations… Vous ne gagnez pas de points. Il faut les utiliser pour aller dans le sens de cette forme de prééminence du pouvoir exécutif aux États-Unis . Et on pourrait décliner les exemples pour toutes les matières, droit des contrats, introduction générale au droit ou droit international public. Rien ne sert de réciter, il faut utiliser . Attente 4 : L’argumentation logique et juridique On l’a déjà exposé, mais il faut corroborer vos propos, votre argumentation :  elle doit être logique  ET juridique  :  Logique Juridique Si vous dites que le Président est prééminent, il serait délicat d’avancer des arguments qui desservent cette thèse, comme dire qu’il peut facilement  être destitué (ce qui est plutôt faux, d’ailleurs).  Le dire n’est pas un souci, mais c’est la manière dont vous exploitez la donnée qui va faire la différence. Cet argument servirait davantage à démontrer que  le système permet de rééquilibrer la tendance, mais que la procédure d’ impeachmen t aboutit difficilement. Il faut donner les fondements juridiques qui appuient votre démonstration . S’il n’y a pas de justification juridique, on ne peut tout simplement pas vous croire. Même si vous êtes de bonne foi ( ce qui est présumé en droit… ), on a besoin de savoir d’où vous tirez cette idée et comment vous la justifiez . Attente 5 : La rédaction irréprochable Pour gagner des points,  la forme compte aussi , donc la  rédaction  doit être irréprochable . ( en plus de tous les éléments de fond précédemment établis, qui sont indispensables ). Qu’est-ce qu’une « rédaction irréprochable » ? Une syntaxe au moins correcte  ; Un style rédactionnel simple  → une phrase avec « sujet + verbe + complément » suffit, inutile d’en faire des trop longues. Le vocabulaire n’a pas à être pédant. La simplicité accompagnée de rigueur juridique suffira à rendre votre propos intelligible et juridique ; ⚠️ Attention  : lorsque vous utilisez des mots trop compliqués ou des tournures alambiquées, vous pouvez faire perdre en clarté votre propos.  Si vous ne comprenez pas les personnes qui emploient du « beau vocabulaire », pourquoi les correcteurs comprendraient-ils le fond de votre pensée lorsque vous leur dites «  en vertu de l’illégitimité constitutionnelle de la pensée romanesque, le président de l’État fédéral nord-américain dispose d’un panel de prérogatives en faisant un véritable belligérant au sein de la protection des libertés fondamentales  » ? Cette phrase n’a aucun sens ( mais, des étudiants tentent… ) ; On ne peut pas comprendre le fond de la pensée, même si on peut deviner l’orientation choisie. Autrement dit, faites simple pour être compris , plutôt que compliqué pour frimer.  Vous êtes notés sur votre démonstration . 📚 Au pire, on vous reprochera un manque de vocabulaire ( mais, cela se travaille, à force de lire, par exemple ), mais pas un manque de clarté. On note avant tout la cohérence de votre discussion, et il est plus facile de la saisir si vous vous exprimez simplement. Une orthographe et une grammaire irréprochables  → la dissertation est une discussion écrite , il va de soi que l’orthographe et la grammaire doivent être soignées. Certaines tournures peuvent changer complètement le sens d’une phrase. Par exemple, un accent peut tout changer. Si vous écrivez « un interne tué » à la place d’un « interné tue », vous ne dites plus la même chose… ; Il est difficile de vous comprendre lorsque les mots ne sont pas correctement orthographiés, car parfois, ils n’existent pas et on a du mal à resituer ;  C’est assez irritant, une copie remplie de fautes. Le correcteur sera moins enclin à vous accorder « le point en plus » et il peut surtout sanctionner et vous faire perdre 1 à 3 points sur la note (cela dépend des enseignants). Attente 6 : Le soin apporté à la copie En plus d’une rédaction irréprochable, il est élémentaire de rendre une copie soignée . Il vaut mieux éviter les ratures ou le correcteur à tout-va  et aérer la rédaction .  Pensez au correcteur, il enchaîne généralement des centaines de copies . Toutes ces lignes… Ça en devient délétère ! Si vous pouvez lui épargner cela en sautant des lignes ( comme on le fait dans cet article ), il aura plus de plaisir à étudier votre copie de dissertation juridique. Essayez également de soigner la calligraphie . Si l’on apprend l’écriture cursive dès la primaire, ce n’est pas pour écrire comme un troll des montagnes une fois adulte. Alors oui, « vous n’avez pas le temps », mais la réalité est que :  Vous avez tous le même délai lors de l’examen et certains savent soigner leur écriture ; Écrivez plus souvent à la main au lieu d’être scotché  sur votre téléphone à scroller  et affalé sur votre ordinateur à prendre des notes mécaniquement. Si vous voulez gagner des points, croyez-nous, le soin apporté à l’écriture peut faire la différence… Tout simplement parce que le lecteur vous comprend, ce qui n’est pas le cas lorsque vous lui soumettez une ordonnance* de 8 pages, sans saut de ligne et bourrée de fautes d’orthographe. *Si au moins, vous pouviez lui prescrire du Doliprane pour faire face à ce qui l’attend… Vous savez désormais comment gagner des points en dissertation et quelles sont les attentes de l’exercice juridique. Place à la méthodologie juridique de la dissertation .   6 étapes pour réussir brillamment sa dissertation en droit Avec une méthodologie juridique de travail et de raisonnement,  vous pourrez réussir brillamment vos dissertations en droit. Voici une méthode en 6 étapes* :  * Les quatre premières étapes se déroulent au brouillon . Il est impératif de poser votre raisonnement avant de rédiger , sinon, vous naviguez à vue. Ça peut passer, mais ça peut aussi vous amener à un naufrage. Pourquoi prendre le risque alors que vous disposez d’une boussole (le brouillon) ?  Lire attentivement le sujet ; Déterminer la problématique de la dissertation ; Élaborer le plan ; Réaliser l’ébauche de l’introduction ; Rédiger le contenu de la dissertation juridique ; Relire son devoir. Lire attentivement le sujet Lire attentivement le sujet signifie  l’analyser au-delà des lignes qui figurent sur ce sujet d’examen fraîchement imprimé pour le partiel de droit administratif. En ayant en tête les différents types de dissertation, vous saurez mieux analyser ces sujets. Les différents types de dissertation/types de sujets Savoir reconnaître les différents types de sujets de dissertation vous permet déjà de raisonner à la simple analyse du sujet . Les sujets comparatifs Les sujets comparatifs sont des sujets dans lesquels le correcteur met en balance deux éléments . Par exemple, la loi et la jurisprudence ( passons à un exemple d’introduction en introduction générale au droit pour changer un peu du droit constitutionnel ). ❌ Erreur à ne plus jamais commettre : I. La loi/II. La jurisprudence ( on ne parle même pas de la formulation des titres. Pour l’instant, on s’arrête à cette dichotomie qui donne le tournis aux correcteurs ). ✅ Lorsque vous avez un sujet de comparaison en dissertation juridique , vous devez interconnecter les deux éléments  pour les rapprocher, les éloigner. Bref, établir une connexion .  Dans ce cas, il s’agira de faire le lien entre la loi et la jurisprudence  (on est donc sur les sources du droit , peut-être un peu de hiérarchie des normes , mais ce sont surtout les questions des limites au rôle d’interprète du juge  qui vont se poser. Pensez notamment à l’interdiction des dénis de justice  [art. 4 du Code civil] et des arrêts de règlement  [art. 5 du Code civil], entre autres). On ne donne pas d’articulation, car un plan est le fruit d’un raisonnement personnel  et vous allez juste le copier sans savoir l’utiliser, ce qui ne vous rend pas service. Or, chers étudiants, Pamplemousse donne tout pour vous accompagner vers le développement de vos capacités , car vous les avez ! Les sujets évolutifs ou analytiques Dans les sujets évolutifs ou analytiques, vous devez établir l’intérêt  ( intérêt du sujet, ça vous parle ?! ) d’une évolution/d’un phénomène pour une thématique juridique. Prenons la force majeure . À la suite de la réforme du droit des contrats du 10 février 2016  ( Oh ! Une évolution ? ), cette notion a été remodelée  à l’article 1218 du Code civil.  Auparavant, l’article 1148 du Code civil la consacrait aux côtés du cas fortuit . Si vous avez un sujet qui porte sur la force majeure actuellement, il y a fort à parier que vous pouvez en établir le caractère évolutif .  ❌ L’erreur que les étudiants en droit commettent est d’établir la chronologie de l’évolution . Or, il ne s’agit pas d’un catalogue à réaliser, mais d’une dissertation . ✅ Il faut donc apporter une véritable discussion  au sujet de l’évolution. Il est nécessaire d’en tirer les conséquences , les répercussions  qu’a pu avoir l’évolution mise en évidence .  Tel est le cas avec le classique sujet « la crise du 16 mai 1877 ». Nous établir ce qu’il s’est produit n’apporte pas grand-chose ( comprenez aucun point ). En revanche, en tirer les conséquences pour le régime parlementaire passant du dualisme au monisme est bien plus intéressant ! Les sujets thématiques Les sujets thématiques*  imposent l’analyse d’un thème .  *Lorsqu’il n’est ni évolutif ni comparatif, on peut parler de sujet thématique ( qualification retenue par la Team Pamplemousse ). Tel est le cas de notre sujet «  Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ?  ». Le correcteur pose volontairement un sujet qui n’a pas de bonne réponse . Il s’agit de l’analyser pour ouvrir la discussion en argumentant . ❌ La pire erreur que les étudiants commettent est de réciter leur cours . On ne vous fait pas un dessin, on l’a suffisamment répété. ✅ Votre discussion  dépendra de la problématisation que vous aurez établie (comme tous les sujets précédents), mais dans cette situation, les conséquences que vous tirerez dépendent de votre raisonnement . C’est pourquoi les plans types/bateau/des autres sur internet ne fonctionnent pas vraiment. 💡  Bon à savoir : nous avons retenu ces qualifications en fonction des types de « plans-types » qu’il existe  :  Analytique → analyser un phénomène (donc, peut être évolutif) pour en tirer des conséquences, plan-type « cause (I), conséquences (II) ; Dialectique  → ouvrir à un débat, discuter une idée. Les sujets de droit constitutionnel se prêtent bien à ces plans à nuance  de type « Oui (I), mais (II) ;  Comparatif → mettre en tension deux éléments pour les rapprocher et les éloigner. Analyser le sujet de la dissertation Désormais, vous savez reconnaître les « types » de dissertation juridique. Place à la manière d’analyser le sujet avec l’ acronyme LDIR  :  Il faut le  lire  ; Il faut le décortiquer  ; Il faut « l’inférer »  (en tirer des conclusions) ; Il faut le « réfléchir » . LIRE Ne survolez pas le sujet, scrutez-en tous les coins et recoins.  D’abord,  lisez le sujet dans son ensemble  ; Ensuite, lisez chaque mot un par un . Si vous allez trop vite, vous pouvez, sous la pression, manquer un élément qui change complètement le sens du sujet. Un « et » n’est pas un « ou », et si vous faites cette confusion, vous voilà prêt pour du hors-piste qui va vous coûter un bras (du hors sujet qui vous coûtera des points, et beaucoup de points !) ; Enfin, comprenez l’idée générale dégagée par le sujet. DÉCORTIQUER Vous avez lu et compris l’ensemble. Prenez désormais le temps pour établir le sens juridique de chaque mot ou expression du sujet . ✅ Reprenons notre exemple «  Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ?  ». Lorsque vous lisez « Président des États-Unis », vous devez comprendre :  Pouvoir exécutif ; Exécutif monocéphale/régime présidentiel ; Checks and balances . Pourquoi ? Car, le président dans ce pays est la seule tête de l’exécutif , ce qui est une caractéristique des régimes présidentiels . Néanmoins, la spécificité de cette séparation horizontale des pouvoirs aux USA  est ce système des checks and balances . Donc, avec « États-Unis », vous pouvez déjà orienter le sens du sujet en ce sens.  ⚠️ La donne n’aurait pas été la même si l’on vous avait indiqué «  le président dans un régime présidentiel est-il tout-puissant ?  »  Ici, on ne précise pas « États-Unis », il aurait donc été restrictif d’envisager SEULEMENT les checks and balances , alors que tous les régimes présidentiels n’en prévoient pas nécessairement… Vous voyez pourquoi il faut décortiquer ? Continuons. Dans le sujet, nous avons une forme interrogative → le correcteur n’a rien affirmé. Nous retrouvons également une formule qui n’a rien de juridique : « tout-puissant ». Cette idée de puissance peut être rattachée à la « souveraineté ». Qui dit souveraineté, dit séparation des pouvoirs et grandes théories de l’époque. On retombe sur notre idée de régime présidentiel . On tient une piste Watson ! Mais, tout-puissant par rapport à qui ? À quoi ? Eh bien, vous devez naturellement faire le lien avec ce qui n’est pas dit , et c’est à ce moment-là que vous allez inférer. INFÉRER Analyser un sujet, c’est comprendre où le correcteur souhaite vous orienter . Or, si vous n’utilisez pas vos connaissances, mais que vous vous contentez de les réciter, vous aurez du mal à inférer .  ⚠️ Attention : si vous ne réalisez pas l’étape précédente, il va être difficile de pouvoir tirer ces conclusions. De notre sujet relatif au Président des États-Unis, nous pouvons comprendre qu’il y a une question d’équilibre institutionnel , car s’il est « tout-puissant », c’est forcément par opposition à autre chose.  Le plus logique étant ici de le mettre en opposition aux autres institutions qui composent les pouvoirs (tout est toujours question de séparation des pouvoirs en droit constitutionnel). RÉFLÉCHIR Vous êtes désormais prêts à «  réfléchir le sujet » . Vous l’avez déjà plus ou moins réalisé lorsque vous avez décortiqué le sujet, mais il s’agit à présent d’aller plus loin dans cette démarche. Reprenez les termes ou expressions que vous avez ressortis et faites le lien avec vos connaissances de cours .  À la fin, vous aurez une liste de mots-clés au brouillon  qui serviront la suite de votre raisonnement, car ce sont eux que vous retrouverez dans votre devoir (en introduction de la dissertation juridique ou dans les développements). Déterminer la problématique de la dissertation La problématique de la dissertation est le premier élément à déterminer après avoir réalisé la lecture attentive du sujet . Gardez à l’esprit  : pas de problématique, pas de point . En effet, sans elle, vous n’avez rien à discuter . Comment pourriez-vous réaliser une dissertation s’il n’y a pas de problème  ?!   Après avoir compris les objectifs de la problématique, vous serez armé pour mieux la rédiger et l’annoncer.  Nous illustrerons avec quelques exemples, parce qu’on sait que vous aimez bien ça. Quels sont les objectifs de la problématique ? La problématique poursuit 3 objectifs  :  D’ ouvrir la voie à une démonstration juridique en mettant en évidence les tensions posées par un sujet  ; De faire savoir au lecteur la manière dont vous allez aborder le sujet  ; D’avoir une ligne conductrice pour réaliser une démonstration . On le redit : pas de problématique, pas de point.  Comment rédiger une bonne problématique juridique ? Pour rédiger une bonne problématique juridique , il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une  question d’ordre théorique générale qui ouvre sur une démonstration . Pour déterminer la problématique, il faut faire un lien entre le sujet posé et les grandes thématiques qui sont la colonne vertébrale de votre cours . En droit constitutionnel, la majeure partie des concepts étudiés existent parce qu’un jour quelqu’un s’est dit qu’il fallait séparer les pouvoirs. Tout ce que vous abordez tourne de près ou de loin autour de cette idée de séparation des pouvoirs, et plus largement de souveraineté. Ainsi, la problématique va vous imposer de chercher où se situe le problème entre votre sujet et ces grands concepts clés . En droit des contrats, c’est la liberté contractuelle  (la bonne foi et la force obligatoire, également, certes), qui guide l’intégralité du raisonnement du cours . On est tout à fait libre de contracter ou de ne pas contracter, et rien ne nous permet, donc, en principe, de revenir sur un engagement (et pour cause, il a force obligatoire !).  Néanmoins, la liberté contractuelle  n’est pas absolue, et c’est la raison pour laquelle nous vous déroulons le reste du cours en vous évoquant les vices du consentement, le contenu ou encore la capacité. C’est donc autour des principes directeurs du droit des contrats  qu’une tension pourra être établie pour dégager une problématique, quel que soit le sujet ( en principe, mais vous le savez, il y a toujours des exceptions ).  Comment annoncer la problématique en droit ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon pour annoncer la problématique en droit . La dissertation impose une problématique ,  mais la manière de l’annoncer importe peu ( en principe, en réalité, des enseignants vous imposeront des procédés ). Il faut qu’elle suive le paragraphe qui établit l’intérêt du sujet , qui n’est vraiment pas politique en droit constitutionnel… Enfin, chers étudiants, on fait du droit ou… ? Lorsque vous aurez expliqué pourquoi le sujet est intéressant , vous pourrez naturellement poser le problème qu’il suscite. Quant à la formule, elle peut être interrogative (dans la majorité des cas), mais  aussi affirmative  (plus rare). Référez-vous à vos enseignants, certains n’acceptent pas les formules affirmatives, d’autres les imposent.  C’est un peu la dictature. Tout Homme qui a du pouvoir est porté n abuser , n’est-ce pas ? En plus, on vous donne une phrase d’accroche  pour vos dissertations, si ce n’est pas fabuleux ! (Montesquieu, De l’esprit des lois ). Exemples de problématiques juridiques Voici quelques exemples de formulations de problématiques pour des dissertations juridiques ( avec tout ça, vous n’avez aucune excuse pour ne pas réussir ! ).  Les prérogatives de l’exécutif aux États-Unis (=président des États-Unis) aboutissent-elles à un déséquilibre institutionnel ? ; La question se pose de savoir si l’effet relatif du contrat s’impose comme limite absolue à un tiers au contrat ;  La rationalisation du Parlement sous la Vᵉ République conduit-elle à un effacement du Parlement ? ; Les modalités de mise en œuvre des assignations administratives à résidences privent-elles les administrés d’une garantie juridictionnelle effective ? ; La lenteur des procédures en matière civile prive-t-elle les requérants des garanties de l’article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l’Homme ? 💡 Nous avons traversé plusieurs matières pour ces problématiques de dissertations juridiques : droit des contrats, droit constitutionnel, droit administratif ou encore procédure civile.  Néanmoins, nous ne vous donnons pas les sujets, volontairement ( on vous l’a dit, c’est la dictature ), afin d’éviter que vous repreniez simplement ces formulations qui sont purement illustratives. Encore une fois, un raisonnement est personnel, et la problématique d’autrui ne vous permettra pas de construire un raisonnement solide. Élaborer le plan de la dissertation au brouillon La boussole de votre dissertation désormais établie (la problématique juridique), vous pouvez choisir la direction à prendre (le plan), au brouillon ( oui, on ne se lance pas directement ! ). Le plan , c’est la manière dont vous allez raisonner pour utiliser vos connaissances  afin de servir votre raisonnement. Alors, quels éléments sont indispensables pour un plan de dissertation réussi ? Comment le rédiger et surtout, quels sont les écueils à ne pas commettre pour que vos titres ne soient pas de vilains icebergs  au milieu de votre océan ? Quels éléments pour un plan de dissertation réussi ? Le plan de dissertation est réussi lorsqu’il est structuré , appuyé sur des connaissances  et, évidemment, lorsqu’il répond à la problématique . Toutes les démarches que vous aurez réalisées préalablement au brouillon vous permettent de l’élaborer. Vous avez   noté des mots-clés/expressions/connaissances au brouillon (1) ; + Vous avez dégagé une problématique juridique (2) ; = Il ne reste plus qu’à structurer ces éléments (1) de manière à servir la réponse en deux temps que vous apportez  à la problématique (2). Donc, les éléments à retrouver sont : structure + connaissances + réponse à la problématique. ⇒ Vous structurez les idées  ( et généralement, le plan du cours vous aide bien à les classer correctement. Ne vous a-t-on pas dit qu’il fallait commencer par apprendre le plan  ?! ). ⇒ Vous y incluez les connaissances  ( ces fameux fondements juridiques qui viennent corroborer vos propos. Sinon, aussi doux et sympathiques que vous soyez, on ne peut pas vous croire ). ⇒ Pour répondre à la problématique . C’est bien beau d’avoir un travail structuré et fondé juridiquement, mais s’il ne répond pas à votre problématique, quel intérêt ? Ne naviguez pas à vue.  Vous avez une boussole, utilisez-la pour donner à votre périple une ligne conductrice qui vous mènera vers les meilleurs auspices ( comprenez vers les meilleures notes, car il est tout à fait possible d’avoir 17/20 en dissertation juridique [voire plus, oui, oui !] ). Mais si vous ne nous croyez pas, allez voir les copies corrigées  de nos pépins… Comment rédiger un plan de dissertation juridique ? Pour rédiger un plan de dissertation juridique, il y a 3 erreurs à éviter et  4 étapes à suivre . Commençons par ce qu’il ne faut pas faire  :  ❌ Erreur 1 : chercher le plan dans le cours . Le plan répond à votre problématique. Certes, il se rapproche d’éléments du cours, naturellement, puisqu’il s’agit des connaissances que vous allez mobiliser, mais votre orientation n’est pas celle d’autrui . Vous voguez tous à des perspectives de démonstration différentes ; ❌  Erreur 2  : établir le plan avant la problématique . Certes, ça peut passer, mais ça peut aussi (et souvent) ne pas passer. Pour être sû r d’avoir une bonne note en dissertation*, il faut établir la problématique avant le plan , car il y répond. Comment répondez-vous à une question qui ne vous a pas été posée ? À l’aveugle… Et parfois, ça ne donne rien. *Attention, si vous réalisez un hors sujet ou que vous ne terminez pas votre devoir, il est évident que cette affirmation ne tient plus. ❌ Erreur 3 (c ommise par de nombreux étudiants ) : intégrer des éléments d’introduction dans le I.A . Si cette pensée vous traverse l’esprit : «  Et si je gardais ces éléments pour le I. A. ?  » lorsque vous réalisez l’introduction, alors, laissez-les en introduction.  Non seulement vous n’avez aucun point sur le I. A., mais en plus votre introduction de dissertation est lacunaire. Donc, double peine…   Le I.A. n’est jamais une suite d’introduction , c’est le début du raisonnement . Tant qu’on y est, le II. B n’est pas une ouverture, il permet d’en faire une, mais à la fin du raisonnement. Lorsque vous transformez ces sous-parties en quelque chose qu’elles ne sont pas, vous ratez des points. Alors, comment rédiger le plan de dissertation juridique ? En ne commettant pas ces affronts, et en respectant les 4 étapes  qui suivent, vous devriez réussir avec brio :  ✅ Reprenez votre problématique  et  la réponse en deux temps  que vous y avez donnée ;  ✅ Ensuite, notez au brouillon vos deux grands axes  de réponse ( pas besoin de formuler les intitulés pour l’instant, cette étape vient après… Comment peut-on créer la bande-annonce d’un film dont on n’a pas le contenu 🧐 ? ) ;  ✅ Découpez-en deux sous-idées  qui guident « pas à pas » votre démonstration. Plus c’est structuré, plus on vous suit. Plus on vous suit, plus la note que vous obtenez sera meilleure ;  ✅ Agrémentez  l’ensemble des connaissances juridiques qui servent votre raisonnement . De cette façon, vous avez forcément un plan qui tient la route, car il répond à votre problématique, est structuré et teinté de vos connaissances. Vous mobilisez le cours sans pour autant le réciter. Vous voilà prêt à briller en dissertation ! 5 conseils pour rédiger de bons titres de dissertation en droit Vos titres sont un moyen de faire comprendre votre raisonnement , donc pour qu’ils soient bons, ils doivent respecter certaines règles permettant au lecteur de savoir comment vous avez axé votre réflexion . Eh oui, la formulation des titres fait aussi partie de la méthodologie juridique ! Par exemple, si vous dites « le Président des États-Unis », cela n’est pas très parlant.  On comprend que vous allez parler de l’exécutif aux USA, mais on ne sait pas trop ce que vous allez en faire…  Or, il est impératif que dès la lecture du titre, le correcteur ait envie d’en savoir plus . Ce sont quelques points de gagnés, il ne faut pas vous en priver !  ❌ Évitez les titres  plus  longs  que votre cours d’histoire du droit.  Optez pour un titre concis , pas besoin d’en faire des tonnes. Utilisez des termes juridiques et des qualificatifs simples.  ⚠️  Attention  : si vos enseignants vous disent l’inverse, il est évident qu’il faut aller dans le sens de leurs attentes. Mais il est assez rare que les correcteurs exigent des titres à rallonge. ❌ Pas de verbes conjugués dans vos titres . Jamais. Blasphème. Le correcteur pourrait le prendre comme un affront. Une déclaration hostile ! ; ❌ Pas de ponctuation (les « ! » sont, en principe, à proscrire. Quant aux « ? », à éviter, mais certains les tolèrent, de même que les « … »). Pour le « ? », s’ils sont admis par vos enseignants, n’exagérez pas. Après tout, c’est votre démonstration, vous êtes tout de même supposés être convaincus par vos idées. Sinon, comment convaincre le lecteur ?! ; ❌ Un titre = une idée. Évitez donc les  intitulés avec des « et/ou » . À vous de trouver un moyen de qualifier la situation pour qu’elle ne fasse plus qu’un Par exemple, on ne dit pas « le statut et les pouvoirs du Président de la République ». Il y a deux idées ici, donc potentiellement deux sous-parties. Plutôt que « tarte et mousse au chocolat », on préfère « dessert chocolaté ». On n’a plus deux idées ici, mais une seule. ✅ Qualifiez les titres avec des adjectifs  ou des adverbes  ( mais n’en abusez pas, un seul suffit par titre ).  Donc, si on reprend notre exemple, plutôt que « le Président des États-Unis » dans votre dissertation de droit constitutionnel, préférez « le statut protecteur du Président des États-Unis » ( on n’a pas d’avis sur la pertinence de ce titre, c’est simplement un exemple qu’on vous conseille de ne pas reprendre, car il sera difficile de le corroborer si vous n’avez pas le même raisonnement… ). Élaborer l’introduction de la dissertation au brouillon Maintenant que vous avez tout le raisonnement, vous pouvez élaborer l’introduction de votre dissertation au brouillon. Eh oui, si on reprend notre analogie avec notre film, il est temps de réaliser le teaser  de votre devoir.  C’est l’ objectif premier de la dissertation  :  présenter/contextualiser/donner envie d’aller plus loin .  Pour une introduction complète, nous vous proposons de suivre la méthode de Madame Marie-Anne COHENDET (professeure agrégée à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) :  le « D.L.A.C.H.A.I.T. » . Évidemment, cette étape est à faire au brouillon . Il est donc inutile de tout rédiger directement… Le temps compte ! Quels sont les objectifs de l’introduction ? L’introduction a pour objectifs :  1. De  présenter le sujet  ; Il faut donc le maîtriser, car présenter un sujet à propos duquel on n’a pas de connaissances sera forcément maladroit. C’est tout l’intérêt de la définition des termes du sujet  et de sa contextualisation . 2. De donner envie au correcteur d’aller plus loin  ; L’objectif n’est pas de proposer un discours stérile au correcteur qui connaît déjà le cours. Pour lui donner envie d’aller plus loin, il faut présenter l’intérêt du sujet  : « pourquoi est-il intéressant (juridiquement) ? » Sans raisonnement, cet objectif ne sera pas atteint.  3. De  justifier l’orientation retenue . On vous l’a dit, votre sujet, c’est votre problématique juridique . Parfois, vous allez écarter des aspects de la thématique. Soit. Mais il faut justifier la problématisation et le parti pris. On ne décide pas d’occulter des aspects sans rendre des comptes. Sinon, le correcteur risque de penser que vous ne maîtrisez pas votre cours correctement. Si votre introduction est simplement un vieux catalogue de définitions juridiques accompagné de quelques phrases piochées dans le cours et d’une question maladroitement formulée, elle n’apporte pas de plus-value au devoir… Donc pas de points.  Voyons donc exactement ce que l’introduction doit contenir. Le contenu de l’introduction : la méthode D.L.A.C.H.A.I.T Avec la méthode D.L.A.C.H.A.I.T*, vous êtes sûr de ne rien oublier dans le contenu de votre introduction. Pourquoi ? Tout simplement, parce que cet acronyme liste tous les éléments que doit impérativement contenir votre introduction . D’après la légende, l’introduction compterait pour 1/3 de la note… Cela vaut la peine de la soigner, non ? *⚠️ Les éléments ne sont pas présentés dans l’ordre de rédaction où ils doivent apparaître dans l’introduction du devoir.  Nous vous mettons des indications chiffrées de l’ordre dans lequel ils sont attendus. Parfois, vous retrouvez deux fois le même numéro, car les éléments vont de pair. 2. D éfinitions juridiques des termes . Attention, il ne doit pas s’agir d’une suite de définitions. Nous avons mis « 2 », mais en réalité, vous allez être amené à définir plusieurs termes au long de l’introduction. C’est une manière d’introduire le reste des éléments attendus, de façon fluide, que de commencer par définir le terme central du sujet en faisant un lien avec l’accroche . 5. L imites du sujet  : temporelles, géographiques, politiques (si besoin, notamment en droit constitutionnel, par exemple). Cela permet de montrer à votre correcteur que vous avez fait votre travail de préparation et de justifier le traitement ou non de certaines informations. Plutôt que de se dire : «  il a oublié de traiter cette donnée  », votre correcteur saura que vous avez fait le choix de ne pas en parler. Bien évidemment, justifiez la délimitation de vos limites. 1. A ccroche  : une bonne dissertation commence par une accroche percutante, pertinente et dynamique . C’est la première phrase que votre correcteur va lire : telle la couverture d’un livre pour un lecteur, elle sera la première impression que vous donnerez. Elle doit permettre au correcteur de savoir comment vous avez orienté votre raisonnement  ( donc, arrêtez de passer 30 minutes à la chercher au début, on ne réalise toujours pas la bande-annonce avant d’avoir le contenu du film ! ). Il peut s’agir d’un élément d’actualité , d’un fait historique , d’une citation , d’un article de loi , par exemple.  En revanche, évitez les vers de vos chanteurs préférés, ce n’est pas très juridique ni intéressant pour un correcteur de savoir que «  la meilleure défense, c'est l’attaqu e » pour justifier des comportements des différents présidents sous les cohabitations dans le cadre de la Vᵉ République. 3. C omparative Law (droit comparé) →  contextualisation juridique dans l’espace  ;  3. H istoire  : dans quel contexte historique s’inscrit votre sujet ? Quel était le droit à cette époque ? Les régimes en place ? Etc. → contextualisation juridique dans le temps  ; 6. A nnonce de plan → avant laquelle on retrouve naturellement la problématique  à laquelle elle répond. ❌ Une annonce de plan doit apparaître de manière fluide, évitez donc les «  dans un premier temps, nous allons voir… puis dans un second temps…  » (sauf si l’enseignant vous l’impose). ✅ Le Président des États-Unis dispose de pouvoirs étendus (I), mais le mécanisme des checks and balances  tend à rééquilibrer les institutions (II). 5. I ntérêt  : quel est l’intérêt du sujet ? Pourquoi l’enseignant propose-t-il ce sujet ? C’est bien l’élément le plus essentiel de l’introduction  qui vous amènera, avec les limites,  à établir la problématique  que vous avez retenue. 4. T héories  : quelles sont les théories et notions essentielles à mobiliser dans le cadre de ce devoir ? Faut-il rédiger toute l’introduction au brouillon ? Le temps, c'est de l’argent ( mais c’est aussi de bonnes notes ), donc, non, vous ne devez pas perdre de temps à rédiger toute l’introduction au brouillon .  Il est évident que vous devez utiliser le brouillon, mais il ne faut pas réaliser votre devoir sur ce support. Le brouillon  vous aide  à poser la structure , donc les grandes lignes du raisonnement , y compris pour l’introduction. Utilisez l’acronyme D.L.A.C.H.A.I.T. en y mettant brièvement des mots-clés qui vous permettront de savoir où aller pour présenter le sujet et votre raisonnement. Rédiger le corps de la dissertation Après avoir passé 1 h 30 à 1 h 45  à réaliser les étapes précédentes au brouillon, vous voilà prêts à rédiger le corps de la dissertation . Quelle grossière erreur que de se lancer directement, alors qu’aucun raisonnement structuré n’est posé. Qu’il soit dans votre tête, c’est bien, mais s’extérioriser au préalable pour en analyser le bien-fondé, c’est mieux. Néanmoins, si vous avez respecté toutes les étapes précédentes, vous avez tout pour développer vos idées brillantes sur la copie . N’oubliez pas les chapeaux introductifs ainsi que les transitions et soignez la présentation. Rédiger le corps de la dissertation Ne pas oublier les annonces de plans et les transitions Les chapeaux introductifs  (ou « annonces de plans ») et les transitions sont nécessaires pour articuler vos idées entre elles . Certes, la dissertation demande un plan en deux parties, deux sous-parties , mais ce ne sont pas de simples cases à remplir. Elles sont interconnectées pour donner un raisonnement cohérent . Votre devoir est un tout. Le devoir doit être structuré comme cela : Bien soigner sa mise en page On vous l’a dit, la forme compte, donc vous devez absolument soigner votre mise en page. Qui aurait envie d’aller déjeuner dans un endroit dont la vitrine est sale et mal ordonnée ? Pas nous, c’est certain. Pour le correcteur, c’est pareil, il aura moins envie de lire une copie visuellement désordonnée, indigeste, voire sale. Alors, pour bien organiser votre mise en page :  Mettez en évidence les titres  (sans utiliser des stylos multicolores, les souligner suffit, ou au moins, les mettre en retrait du développement. Il n’y a pas besoin de faire de votre copie un sapin de Noël) ; Ordonnez les idées en paragraphes distincts en sautant des lignes. Un paragraphe = une idée ; Mettez en avant vos fondements juridiques  afin que le correcteur les repère facilement (encore une fois, pas besoin de transformer votre copie en une œuvre d’art abstrait. Par exemple, vous pouvez simplement souligner vos jurisprudences). Combien de temps faut-il pour rédiger la dissertation ? Lorsque l’on parle de rédiger la dissertation, on évoque la phase lors de laquelle vous mettez toutes les idées structurées au préalable sur la copie d’examen. Le temps qu’il vous faut pour réaliser cette étape fatidique dépend évidemment du rythme de chacun.  Mais, disons que 1 h ou 1 h 15 devrait, en principe, suffire  ( sauf si vous envisagez de rendre un livre à l’enseignant… Sachez qu’il vaut mieux jouer sur la qualité plutôt que la quantité, plus c’est long, plus vous risquez de perdre votre correcteur ). Il est impératif de garder au moins 15 minutes pour la relecture  ! Relire la dissertation Relire la dissertation n’est pas une option , c’est une étape de la méthodologie juridique ( si, si ). Il y a mille et une bonnes raisons de se relire ( mais on va se limiter à 5 ), alors, ne sacrifiez pas ces 15 à 20 minutes, elles sont précieuses ( les points en plus n’attendent que vous, chers étudiants en droit ). 5 bonnes raisons de se relire Voici 5 bonnes raisons de vous relire :  Corriger les fautes d’orthographe et de syntaxe  → allez chercher ce point en plus, ou, au moins, évitez d’en perdre ; Peaufiner la mise en page  → la forme a son importance quand on veut attirer les faveurs du correcteur (et pas que d’ailleurs. Ce qui fonctionne dans la vie fonctionne dans les copies. C’est ça la méthodologie juridique, raisonner juridiquement et stratégiquement) ; Vérifier qu’aucun él ément n’a été oublié pendant la rédaction → lorsqu’on a la tête dans le travail, on peut oublier des aspects*, la relecture permet d’être certain d’avoir amené les idées comme elles ont été imaginées, et de compléter, le cas échéant. *Mais, en utilisant bien votre brouillon, en principe, ça devrait aller ! Prendre du recul sur la cohérence du raisonnement  (effectivement, à ce stade, il sera un peu tard pour tout modifier, mais il suffit d’ajouter le bon fondement ou la bonne idée pour redresser un propos un peu bancal. Sauf que, sans relecture, vous ne pourrez pas le savoir !) ;  Vous féliciter pour ce que vous avez accompli  → c’est tout de même un travail de longue haleine que de plancher quelques heures sur une dissertation juridique. Chez Pamplemousse, on aime la joie, la bonne humeur, le positif. Alors, chaque événement doit être fêté, et chaque occasion est un moyen d’être bienveillant envers soi-même. Alors, relisez-vous, voyez ce que vous avez accompli, et félicitez-vous. Vous avancez. Combien de temps doit prendre la relecture ? Le travail de relecture doit prendre 15 à 20 minutes  (ou plus si vous avez davantage de temps). C’est le minimum à y consacrer. Combien de temps faut-il consacrer à chaque étape ? Chaque étape pour aboutir à la construction d’une dissertation juridique prend plus ou moins de temps selon l’étudiant, mais voici quelques fourchettes :  LECTURE DU SUJET  15 minutes PROBLÉMATISATION DU SUJET 30 minutes CONSTRUCTION DU PLAN 30 à 40 minutes PRÉPARATION DE L’INTRODUCTION 30 à 40 minutes RÉDACTION 1 heure à 1 heure 15 RELECTURE 15 à 20 minutes 8 erreurs à ne surtout pas faire dans une dissertation Répertorions ici, les huit erreurs que nous avons déjà évoquées dans cet article, et que vous, étudiant en droit, ne devez plus commettre pour vous assurer la réussite :  ❌  Réciter le cours  ; ❌  Faire le plan avant la problématique OU extraire le plan du cours  ( et on ne parle même pas d’aller prendre le plan sur internet… ) ; ❌ Faire du I. A. une suite d’introduction  et du II. B. un fourre-tout ;  ❌ Écrire des titres insipides ou à rallonge . Dans les deux cas, on n’a pas envie d’en savoir plus, mais dans le deuxième, on n’a même pas envie de le lire tellement on ne comprend rien ; ❌  Écrire pour montrer qu’on a appris . Le correcteur ne vous évalue pas sur votre capacité à mémoriser des données qu’il connaît déjà, mais sur celle à les utiliser pour apporter une analyse juridique d’un sujet ; ❌ Ne pas fonder juridiquement ses propos . Sans fondements juridiques, vous passez à côté d’une partie des points, car c’est tout de même l’essence de vos études ! ; ❌ Ne pas se relire . On vous renvoie à la partie qui porte sur ce sujet dans l’article ;  ❌  Écrire l’introduction avant tout . Comment pourriez-vous présenter un sujet que vous n’avez pas travaillé au préalable ? C’est comme sortir la bande-annonce d’un film qui n’est même pas encore tourné. Ça n’a ni queue ni tête. 3 conseils pour bien maîtriser la méthodologie de la dissertation Pour (presque) terminer cet article,  que dit-on, ce guide relatif à la méthodologie de la dissertation juridique , voici une série de 3 conseils  pour maîtriser les attentes de cet exercice pas si compliqué : s’entraîner régulièrement, maîtriser son cours, se renseigner sur les attentes spécifiques de son enseignant. S’entraîner le plus régulièrement possible L ’entraînement régulier est la clé de la réussite , quel que soit l’exercice juridique. C’est l’entraînement qui vous fera passer d’une bonne note à une excellente note , mais aussi d’une note moyenne à une bonne note, ou encore d’une moins bonne note à une note correcte.  C’est à force de répéter un geste, une tâche, une activité, une recette de cuisine  que l’on devient bon, que l’on s’améliore.  Un copain ingénieur informatique nous disait justement qu’à force de coder des sites internet, il était de plus en plus rapide. Il a ses templates qu’il réexploite pour réaliser la prestation. Il a une « méthodologie de travail  » qui lui sert à gagner du temps  à forcer de travailler .  C’est tout l’intérêt de l’entraînement, vous développez des réflexes de raisonnement  qui vous aident, le jour J, à aller plus vite (et donc, fini les «  non, mais le sujet était trop lon g ». Ils ne sont [presque] jamais trop longs, c’est un problème de gestion du temps). Plus vous obtenez des retours sur vos copies ,  plus vous savez ce qu’il faut conserver, mais aussi ce qu’il faut corriger. Or, sans vous entraîner, vous n’avez pas cette possibilité. Donc, vous vous rendez au partiel à l’aveugle, espérant qu’un miracle, ou de bonnes bases de méthodologie juridique, viennent assurer vos arrières. Lorsque vous avez l’opportunité de maîtriser votre destin, faites-le, c’est bien aussi, d’avancer en sachant où aller. Maîtriser son cours Lorsque l’on parle de maîtrise, on fait référence à une compréhension approfondie  du cours.  L’apprendre par cœur ne suffit jamais . Il faut comprendre le cheminement logique de la discipline pour être en mesure de mobiliser les éléments à l’appui d’un raisonnement. Comment faire pour maîtriser un cours ? Sans développer, voici quelques conseils :  Apprendre le plan ; Faire des recherches complémentaires pour tous les éléments qui laissent du flou dans votre esprit ; Tenter d’en parler avec des amis pour voir si vous êtes en capacité de le réexpliquer ; Faire des dissertations pour mobiliser les connaissances au-delà d’une simple récitation. Se renseigner sur la méthodologie de son enseignant Vous devez impérativement vous renseigner sur la méthodologie de votre enseignant, car dans cet article, nous vous donnons des conseils généraux sur la méthodologie de la dissertation, sur les attentes et sur la manière de procéder  pour réussir l’exercice. Néanmoins, il est possible que vos enseignants vous donnent des clés supplémentaires  par rapport à leurs attentes. Il va de soi qu’il faut les inclure à votre processus de travail  pour coller au mieux à ces exigences et briller dans vos dissertations juridiques. Avant de vous quitter, nous vous proposons quelques sujets pour vous entraîner à cet exercice juridique. Exemples de dissertations juridiques Voici la liste de dissertations juridiques : Exemples de dissertations en droit constitutionnel​ ✅  La séparation des pouvoirs est-elle toujours un principe constitutionnel ? ✅  Les rapports du Président et du Premier Ministre ✅  Destitution du Président et article 68 de la Constitution ✅  Les personnes exclues du droit de vote ✅  Justice constitutionnelle et démocratie ✅ Exemple : un écart irréductible de la Constitution ? ✅ La constitution, norme fondamentale ✅  La séparation des pouvoirs aux USA ✅  L'instauration de la Ve République ? ✅  La présidentialisation de la Ve République ​ ​ Exemples de dissertations en droit civil​ ✅  Droit civil : mourir dans la dignité Exemples de dissertations en droit administratif​ ✅  La valeur juridique du principe de sécurité juridique ✅ La hiérarchie des normes internes ✅  Le pouvoir discrétionnaire de l’administration ✅  Le contrat administratif ✅  La distinction entre les SPA et les SPIC est-elle encore pertinente ? ✅  Les principes généraux du droit et le pouvoir créateur du juge ​ Exemples de dissertations en droit pénal​ ✅ Les doutes en matière de complicité ✅ Qu'est-ce qu'une infraction ? ​ Exemples de dissertations en droit des libertés fondamentales​ ✅ Urgence sanitaire, limitations et libertés fondamentales ​ Exemples de dissertations en droit de l'Union européenne ✅ La création du droit de l'Union européenne ✅  La liberté d'expression de l'avocat hors du prétoire 💡  Astuce   : Fais corriger ta copie par un de nos meilleurs enseignants ! Voilà, vous avez désormais toutes les clés en main pour réussir votre dissertation juridique ! 🧰 Parce que votre réussite nous tient à cœur, augmentez vos chances de valider votre année en découvrant toutes les ressources de la BOITE À OUTILS ( Flashcards Pamplemousse , Fiches de révisions , Livres de réussite ). ️💖 Recevez aussi des good vibes, des conseils confidentiels et réductions exclusives en recevant la NEWSLETTER DU BONHEUR .

  • [MÉTHODOLOGIE] Comment réussir un cas pratique en droit en 5 étapes ?

    Conseils > Méthodologie Pour réussir un cas pratique, il est impératif d’en maîtriser la méthodologie. Exercice phare des études de droit, le cas pratique permet d’apprécier l’aptitude des étudiants au raisonnement juridique. Entre mobilisation des connaissances et application pratique, voici tous nos conseils dans ce cours en 5 étapes essentielles pour réussir cet exercice juridique 📖. Sommaire : 📖 Étape 1 : Préparer un brouillon concis et clair 📋 Étape 2 : Faire un rappel juridique des faits 🔍 Étape 3 : Identifier le/les problème(s) de droit 📏 Étape 4 : Identifier les règles de droit applicables ✅ Étape 5 : Rédiger son syllogisme 😎 3 astuces bonus pour réussir son cas pratique 🎁 Exemples de cas pratique s Le cas pratique est un exercice juridique par lequel votre correcteur va chercher à évaluer votre raisonnement juridique. En réalité, la « bonne réponse » importe peu. Vous devez avoir une argumentation consciencieuse et juridique qui démontre un raisonnement logique . Autrement dit, vous devez démontrer à votre examinateur que vous maîtrisez parfaitement la méthodologie. Étape 1 : Préparer un brouillon concis et clair 📖Comme pour n’importe quelle méthodologie d’exercice juridique, vous devez préparer un brouillon qui soit concis et clair . Concis car vous ne devez pas perdre trop de temps (n’oubliez pas que vous devez rédiger votre cas pratique) ; clair car la clarté de vos propos rédigés au propre qui en dépendra. Lire attentivement et sélectionner les faits pertinents Avant toute chose, vous devez lire attentivement votre cas pratique afin d’en sélectionner les faits pertinents . Cette lecture vous permettra de dégager les faits utiles à la résolution de votre cas pratique. Chaque terme utilisé est important. Néanmoins, vous devez faire un tri : ce fait est-il nécessaire à la résolution de votre cas ? Comme tout bon étudiant en droit qui se respecte, armez-vous de vos stabilos afin de décider les faits que vous retiendrez. Spoiler alert : c’est sûrement inutile de vous le rappeler, mais votre sujet ne doit pas devenir une œuvre d’art. Surligner c’est bien ; colorier votre copie, un peu moins. Faîtes une première lecture sans stabilos pour ne pas être tenté de tout surligner. Faîtes ensuite une seconde lecture où vous surlignerez tout ce qui vous semble essentiel à la résolution de votre cas. Attention ! Interrogez-vous également sur ce qui n’est pas dit expressément . Quelques éléments de faits peuvent ne pas être directement énoncés pour que vous puissiez raisonner conformément à différentes hypothèses ou pour que vous puissiez défendre une position, même sans avoir toutes les informations nécessaires pour résoudre pleinement votre cas. N’hésitez pas à le préciser sur votre brouillon, vous en aurez peut-être besoin dans la suite de vos développements. ❤️ Recommandé pour vous : Cas pratique : comment ne pas énerver son prof en 10 points Tout savoir sur la méthodologie juridique Aussi, un brouillon n’est pas une retranscription du litige que l'on vous présente. D’une part, celui-ci doit vous permettre de traiter ce que nous appellerons « les faits préalables » qui donneront lieu aux « questions préalables ». D’autre part, il doit contenir les faits préliminaires déterminants pour la résolution de votre cas : ce seront les fondations de votre argumentaire . Par exemple, prenons Hermione et Ron. Ils sont mariés depuis le 11 décembre 1990, sans contrat préalable. Durant leur mariage, ils ont acheté une maison dans le sud de la France, dotée d’une façade rose d’une valeur de 500 000 euros. Le 11 octobre 2021, ils décident de divorcer. Ils viennent vous consulter pour régler leur situation patrimoniale. Ici, le sujet est orienté dans l'optique de résoudre la situation patrimoniale entre deux époux lors de la dissolution du mariage. Dans votre brouillon, devront apparaître : Les dates : organisées chronologiquement (voir infra) ; Les parties : protagonistes de l’histoire, du conflit, du litige ; Le lieu : « en France » ; L’organisation de leurs rapports passés : en l’espèce, « mariés », « sans contrat préalable » ; L’organisation de leur rapport actuel : « divorcés ». Ces faits préalables doivent susciter en vous des interrogations . Ce sont des ex-époux, qui se sont mariés le 11 décembre 1990, sans contrat préalable… Quel était leur régime matrimonial ? Quelle(s) loi(s) s’appliquai(en)t pendant leur mariage ? Pour pouvoir demander la liquidation d'un régime matrimonial, il est nécessaire que la dissolution du mariage soit constatée. Le divorce est-il une condition de dissolution de la communauté ? Quelle est sa date ? Dans un deuxième temps, il convient de sélectionner les faits au cœur du problème. En l’espèce, il s’agit de « la maison » « achetée durant le mariage » valant « 500 000 euros ». En revanche, il y aura toujours des faits qui ne seront pas pertinents et inutiles. Le fait que la maison soit « dotée d’une façade rose » ne vous apporte rien d’un point de vue juridique. Faire une chronologie des faits du cas pratique Après avoir lu votre cas pratique et relevé les faits pertinents, vous devez faire une chronologie des faits (de la date la plus ancienne à la plus récente) sur votre brouillon. Le droit étant évolutif, vous devez vérifier s’il y a eu : Des réformes ; Des nouvelles lois ; Des dispositions transitoires . Un des pièges du cas pratique est de se tromper dans le droit applicable à l’espèce . Une date mal placée, et vous n’appliquerez pas les bonnes règles. Et si jamais le cas pratique ne comporte pas de dates exactes, comment faire ? Jeunes Pamplemousses, ne paniquez pas, chaque problème à sa solution ! Si une date n’est pas expressément formulée, le mieux à faire est de traiter le cas pratique à la date à laquelle vous l’effectuez. Pour reprendre notre exemple, si Ron et Hermione viennent vous voir le 21 octobre 2021, traitez le cas au regard du droit applicable à cette date. Petite astuce : demandez toujours conseil à vos professeurs . Chacun a sa méthodologie, ses attentes et elles peuvent varier d’une matière à l’autre et/ou d’une université à l’autre. Attention : il y a souvent des travaux législatifs sur des projets ou propositions de loi . Cela signifie que les règles ne sont pas encore incorporées au droit positif. Il est possible qu’on vous demande de prévoir l’application de la règle déterminée concernant une période à laquelle le projet de loi pourrait s’appliquer. Le plus souvent, on vous fera raisonner sur le droit positif. Toutefois, il peut y avoir un sujet avec une question bonus (ou une question à la fin du cas pratique) où l’on pourra vous demander de confronter le droit en vigueur avec le droit antérieur ou avec le droit futur. Une fois les faits relevés et organisés chronologiquement sur votre brouillon, votre travail de juriste en herbe commence. Étape 2 : Faire un rappel juridique des faits 👩‍⚖️Faire un rappel juridique des faits, c’est passer d’un énoncé vulgarisé à un énoncé juridiquement qualifié . Autrement dit, vous transformez un texte compréhensible par le commun des mortels en un texte compréhensible par la communauté des juristes. Cette étape de la méthodologie est fondamentale car sans qualification, vous aurez du mal à trouver les règles applicables qui vous aideront dans la résolution de votre cas. Qualifier juridiquement les faits et les parties La qualification juridique des parties Qualifier juridiquement les parties, c’est leur donner une qualité dans le monde du droit . Pourquoi ? Car sans qualification juridique, pas de régime applicable ; pas de régime applicable, pas de solution au problème ; et pas de solution au problème… Et bah c’est bien embêtant. Donc si l’on reprend notre exemple, Ron et Hermione n’existent plus (vous l’aurez compris, une partie de la Team Pamplemousse est légèrement...ok, TRÈS fan d'Harry Potter). Mais qui sont-ils devenus ? En l’espèce, ce sont des époux qui ont divorcé. Ils sont respectivement ex-mari et ex-femme. Néanmoins, il existe beaucoup d’autres exemples : Tom qui vend sa voiture devient un vendeur ; Jerry qui achète la voiture de Tom devient l’acquéreur ; Mickey et Minnie qui concluent par écrit un contrat deviennent des cocontractants, etc. Vous l’avez compris, il existe toute une série de qualités, entraînant des régimes aussi divers et variés : prêteurs, emprunteurs, tiers, débiteurs, créanciers, consommateurs, des débirentiers, crédirentiers, usufruitiers, nus-propriétaires, salariés, employeurs, époux, concubins, partenaires pacsés, mineurs, un majeurs, incapables, etc. D’ailleurs, les parties ne sont pas nécessairement des personnes physiques : elles peuvent être des États, des sociétés, des associations, des organismes publics, des organisations non gouvernementales (ONG), etc. Retenez donc que la qualité d’une partie à un litige est importante car elle vous permettra de savoir quelles sont les règles applicables à la résolution du litige. Néanmoins (désolé de vous le dire), vous n’avez fait que la moitié du travail ! Pour déterminer toutes les règles de droit à appliquer, il faut également que vous qualifiez les faits à l’origine du litige. La qualification juridique des faits Qualifier juridiquement les faits, c’est aussi leur donner un régime dans le monde du droit . Les faits, c’est ce qui va relier les parties entre elles et être à l’origine de leurs rapports (et désaccords). En droit, vous pouvez être lié par un fait juridique ou par un acte juridique . Il est important de déterminer qu’est-ce qui relie vos parties, encore une fois pour pouvoir déterminer les bons régimes applicables. Par exemple, Ron et Hermione (oui, encore eux) ont signé une promesse le 21 octobre 2019 portant sur la vente d’un bien immobilier. Étape 1 : qualifier les parties . En l’espèce, ce sont des cocontractants ; Étape 2 : qualifier ce qui lie les parties , c’est-à-dire leur engagement . En l’espèce, il s’agit d’une promesse. Mais faut-il s’arrêter simplement à ce que dit l’énoncé ? Rappelez-vous, ce qui n’est pas dit expressément peut être déterminant pour la suite de la résolution de votre cas pratique. Certes, une promesse a été signée. Mais dans votre cours de droit des obligations, vous avez vu (normalement) qu’il existait deux types de promesses et que celles-ci ne sont pas définies juridiquement de la même façon. Ce qui signifie également qu’elles n’ont pas le même régime juridique. La promesse est-elle synallagmatique ou unilatérale ? Les cocontractant semblent s’être mis d’accord (c’est là que vous devez déduire des faits une qualification déterminée de l’acte sur lequel repose le lien qui unie les parties), donc il est fort probable qu’il s’agisse d’une promesse synallagmatique. Étape 3 : qualifier les choses sur lesquelles peut porter le litige . Dans notre sujet, la qualification était donnée dans l’énoncé : un « bien immobilier ». Mais vous auriez aussi pu avoir une armoire (=un meuble meublant). Vous l’aurez compris, une erreur à cette étape peut fausser l'entièreté de votre cas pratique. Chaque fait est amené à entrer dans une catégorie juridique spécifique, qui elle-même appelle des règles déterminées et des régimes liés. Soyez un fin détective, un Sherlock Holmes du droit, qui sache ranger dans une case juridique précise les informations qui vous seront soumises, car oui tout est implicitement ou explicitement sous vos yeux. Chaque indice parsemé sous le langage des mortels devrait vous permettre de vous guider dans le monde des juristes. Vrai ou faux : Le cas pratique, c’est l’exercice où les profs de droit se prennent pour des humoristes ? Vrai pour 94% d’entre vous (d’après un sondage sur @ pamplemousse_magazine , pour 760 répondants). Écrire les faits de façon concise Une fois toutes les étapes précédentes accomplies, vous devez rédiger vos faits de façon claire et concise . Cela ne doit pas dépasser quelques lignes . Pourquoi ? D’un côté, la surabondance n’est que l’expression de la maladresse ; De l’autre côté, la synthétisation excessive exprime la carence . À vous de trouver le bon équilibre. Encore une fois, celui-ci dépend de toutes les informations dont vous disposez dans le sujet de votre cas pratique. Si vous avez 5 situations à qualifier, vous n’aurez pas le même nombre de lignes que s’il y a une seule situation. La sélection des faits, leur qualification juridique et leur rédaction doivent vous permettre de commencer à saisir le(s) problème(s) de droit. Si vous n’en voyez aucun, vous êtes sûrement passé à côté d’une information importante. Dans ce cas-là, revoyez les premiers éléments de votre méthodologie. Étape 3 : Identifier le/les problème(s) de droit 🔍 Identifier le ou les problème(s) de droit est une étape fondamentale. Si vous n’y parvenez pas, tout votre raisonnement sera erroné. Déterminer le ou les problèmes de droit Si vous avez de la chance, l’étape de la détermination des problèmes de droit sera servie sur un plateau par votre professeur. En effet, dans certains cas pratiques, ils sont présents dans l’énoncé. Dans ce cas-là, ne cherchez pas midi à quatorze heures, vous n’aurez qu’à reprendre les problèmes énoncés (et les reformuler si besoin). En revanche, si tel n’est pas le cas, il est impératif que vous les déterminiez de façon méticuleuse . Vous ne pouvez pas répondre à une question si elle n’est pas posée… Cela devrait vous éviter de sauter cette étape de la méthodologie. Dès lors, vous devrez déterminer le ou les problème(s) juridiques que soulèvent les faits de l’espèce et les rédiger sous forme de question(s). Par exemple : Ginny, 17 ans, se marie avec Harry en 2017 sans l’accord de ses parents, qui la trouvaient encore trop jeune. Dès qu’ils ont eu vent dudit mariage, les parents de Ginny se sont opposés à cette union. Dans le cas pratique ci-dessus, il est indiqué que l’épouse est mineure et n’a pas obtenu l’accord parental pour se marier. Dès lors, elle risque la nullité de son mariage. Le problème de droit en l’espèce serait alors de savoir si un mariage contracté entre un majeur et une mineure peut être annulé. La question pourrait être alors : « Le mariage entre un époux majeur et une épouse mineure encourt-il la nullité ? ». À noter que plusieurs questions peuvent être attendues (cela varie en fonction des sujets) ! Décortiquer le ou les problèmes de droit en plusieurs axes Dans certains cas pratiques, même s’il n’y a qu’une seule question, vous pouvez être amené à décortiquer le problème de droit en plusieurs axes. Même s’il est fortement valorisé de structurer son cas pratique sous forme de plan à l’aide de chaque sous-question, il est impératif que vous alliez vous renseigner sur les attentes de votre professeur. Certains prohibent le recours à des plans tandis que d’autres l’exigent. Dans l’exemple précité la question était celle de la nullité du mariage. Vous pouvez alors vous poser la question de l’intérêt à agir, mais aussi celle du délai. Vous pourrez alors utiliser ces nouvelles questions pour former votre plan. Exemple : Rappel juridique des faits ; Problématique principale ; I/ Intérêt à agir Syllogisme II/ Délai pour agir Syllogisme III/ La nullité du mariage Syllogisme ❤️ Voici des exemples de cas pratiques rédigés : [CAS PRATIQUE] Exemple le contrat (droit des contrats) [CAS PRATIQUE] Exemple sur le divorce et la péremption d'instance (procédure civile) [CAS PRATIQUE] La saisine de la CPI (droit pénal international) Étape 4 : Identifier les règles de droit applicables 🔍 Pour résoudre votre cas pratique, une fois que vous avez cerné le problème de droit, vous devez identifier quelles sont les règles de droit applicables. Cette étape de la méthodologie vous demandera énormément de concision : vous ne devez pas jeter l’ensemble de vos connaissances sur le sujet dans votre cas pratique. Déterminer le contenu de la majeure de façon pyramidale (Constitution, Loi, jurisprudence, doctrine) Pour une rédaction organisée et rigoureuse, déterminez le contenu de la majeure de façon pyramidale . Place au travail de recherche ! À l’aide de vos cours, des codes, des sites internets, etc., vous trouverez les règles de droit permettant de résoudre votre cas pratique. Ces règles peuvent venir de nombreuses sources, mais nous vous conseillons de les rechercher dans cet ordre : Dans la Constitution et les textes internationaux ; Dans les lois ; Dans les règlements ; Dans la jurisprudence : elle peut vous aider à déterminer quelle(s) solution(s) pourraient être envisageable(s) si un cas similaire a déjà été traité ; Dans la doctrine : elle vous donnera différents points de vue sur votre sujet, ce qui vous permettra de prendre de la hauteur et de traiter le sujet avec un œil plus professionnel. Il s’agit ici de regrouper les règles pertinentes qui mèneront à la réponse de la problématique que vous avez dégagé. ❤️   Recommandé pour vous   : Annales M1 Droit : tous les sujets d'examen Étape 5 : Rédiger son syllogisme 🖊 Une fois toutes les informations recueillies, voici la dernière étape de votre méthodologie : vous pouvez (et devez) conclure votre syllogisme. [ Ndlr : voir comment faire un syllogisme ]. Rédaction de la majeure Comme dit précédemment, la majeure doit être rédigée de façon pyramidale . Celle-ci correspond aux arguments juridiques qui vous permettront de trancher le problème de droit et de le résoudre. Rappelez-vous vos cours de L1 et la belle pyramide de Kelsen . Certaines normes ont plus de poids que d’autres. Il convient de les ranger de manière structurée. Tout d’abord, commencez par citer les règles constitutionnelles applicables à votre énoncé. Celles-ci seront rarement demandées, mais s’il y en a, elles seront les bienvenues. Ensuite, citez la loi , soit toutes les règles que vous avez préalablement trouvées dans vos codes (Code civil, Code du commerce, Code de la consommation, Code monétaire et financier, etc). Attention : ne citez pas tout et n’importe quoi. Citez seulement les règles applicables à votre cas pratique. C’est comme les stabilos, il ne faut pas en abuser. 🔍 Petite astuce : si plusieurs lois sont amenées à apparaître dans votre majeure, nous vous conseillons de partir de la loi qui pose le principe général à la loi la plus spécifique. Ainsi, votre argumentaire sera plus structuré et vos idées aussi. Ceci étant fait, aidez-vous de la jurisprudence . Elle vous permettra de voir comment les lois que vous avez pu citer préalablement ont été appliquées dans le temps. Encore une fois, il ne s’agit pas de citer toutes les jurisprudences sur le sujet. Sélectionnez celles qui ont une véritable pertinence pour votre cas pratique. Petites précisions pour nos Pamplemousses : une jurisprudence pertinente est une jurisprudence qui va coller aux faits ou qui va apporter un éclairage sur le cas pratique. Nul besoin d’en résumer les faits, contentez-vous de citer l’apport de la jurisprudence. Enfin, vous pouvez ajouter de la doctrine . Celle-ci viendra renforcer la position que vous défendez, par exemple, s’il existe des divergences prégnantes en jurisprudence. Une fois ce travail effectué, vous devez revenir au monde des moldus. Il faut expliquer, de façon claire et précise , pourquoi ces fondements juridiques s’appliquent concrètement à votre cas et comment ils vont vous aider à le résoudre. Témoignage :  « Pendant toute ma L2, j’enchainais les mauvaises notes dans mes cas pratiques, sans réellement réussir à comprendre pourquoi. Je connaissais mon cours sur le bout des doigts. C’est seulement après avoir retravaillé ma méthodologie de fond en comble que j’ai compris que la structure était plus importante que la réponse », Alyson, L3 Droit. Application des règles de droit à la majeure : rédaction de la mineure Dans ce paragraphe, il s’agit d’appliquer les règles de droit aux faits de l’espèce . Vous devez argumenter, montrer un raisonnement logique . Vous devez arriver à la résolution du cas pratique. Continuez de garder un vocabulaire juridique, les prénoms sont par exemple bannis. N’oubliez pas d’envisager toutes les réponses possibles , surtout lorsque les faits restent très vagues. Si dans l’exemple du mariage de Ginny et Harry nous n’aurions pas indiqué son âge mais formulé « Ginny, de son jeune âge », vous auriez dû envisager l’hypothèse où l’épouse était mineure et celle où elle était majeure. Pour ce qui est de la structure de la rédaction, privilégiez une rédaction telle que : L’énoncé de la règle de droit ; L’exposé des faits s’y rapportant ; La conclusion que vous tirez de l’application de la règle aux faits. Exemple : En l’espèce, la loi fixe la majorité à 18 ans (art. 388 C. civ.). L’épouse ayant 17 ans, elle est considérée comme mineure aux yeux de la loi. De plus, selon les articles 144 et 148 du Code civil, une mineure ne peut pas se marier sans l’accord parental. Ses parents n’étant pas d’accord, elle s’est mariée sans celui-ci. La loi sanctionne l’absence de consentement des parents du mineur pour se marier par la nullité du mariage. L’article 182 du Code civil dispose que la nullité en question est relative : « le mariage ne peut être attaqué [...] que par ceux dont le consentement était requis, ou par celui des deux époux qui avait besoin de ce consentement . » Le consentement requis est celui des parents. La mère de l’époux en tant que parent a donc bien intérêt à agir. La loi (art. 181 C. civ.) exige un délai de cinq ans pour agir contre cette union. Les époux se sont mariés en 2017, la mère aura alors jusqu’à 2022 pour agir. Rédaction de la conclusion La rédaction de la conclusion n’est pas une étape exigée par tous les professeurs. Dans de nombreuses méthodologies, elle se confond avec la mineure. Selon certains chargés de TD, cette étape peut être sautée en l’incorporant à la fin de la mineure. Si néanmoins elle est exigée par vos professeurs, il s’agira simplement d’une ou deux phrases donnant la réponse à la problématique. Exemple : La mère de l’époux pourra agir dans un délai de 5 ans, soit jusqu’à 2022. Si tel est le cas, le mariage sera normalement annulé. 3 astuces bonus pour réussir son cas pratique 😎Parce que nous voulons vous donner toutes les clés pour réussir votre cas pratique, voici 3 conseils en plus de notre méthodologie pour bien maîtriser cet exercice juridique : Structurez au maximum votre devoir : vos professeurs ont beaucoup de copies à corriger. Essayez de faire la différence en rendant une copie qui soit structurée, aérée et qui donne envie de lire ; Utilisez les termes appropriés : la rigueur fait la différence sur une copie. Au moment de la qualification juridique des faits, il faut penser à exploiter les termes juridiques les plus adéquats qui se retrouveront tout au long du devoir ; Vérifiez les éléments points par points : n’allez pas trop vite, même lorsque les éléments sont évidents. Par exemple, si l’on dit qu’un mineur ne peut pas se marier, il faut déjà vérifier s’il y a eu un mariage (en l’espèce, s’il y a écrit « a célébré son union à la Mairie », cela signifie qu’il y a bel et bien eu mariage… À 17 ans, la majorité est fixée à 18 ans… Elle est donc mineure). 💡  Astuce  : Fais corriger ta copie par un de nos meilleurs enseignants ! Exemples de cas pratiques Voici des exemples de cas pratique juridiques : ​​ Exemples de cas pratiques résolus en introduction générale au droit ✅  [CORRIGÉ DÉTAILLÉ] Cas pratique en Introduction générale au droit   Exemples de cas pratiques résolus en droit des sociétés ✅  Exemple en droit spécial des sociétés ✅  La conclusion du contrat de société ​ Exemples de cas pratiques résolus en droit civil ✅  [Cas pratique] Introduction au droit et droit civil ✅  [Cas pratique] Rupture de l’union et conséquences (Famille) ✅  [CAS PRATIQUE] Contrat par voie électronique (droit des contrats) ✅  [CAS PRATIQUE] Droit de la famille - Filiation ✅  L'article 1591 du Code civil (contrats civils et commerciaux) ​ Exemples de cas pratiques résolus en droit des obligations ✅  [CAS PRATIQUE] Violence et contrats ✅  [CAS PRATIQUE] Erreur, nullité du contrat et rupture des négociations ✅ [CAS PRATIQUE] Vices du consentement, pacte de préférence, nullité du contrat ✅ Exemples de cas pratiques en droit des contrats (formation du contrat, dol) ✅ Exemple de corrigé détaillé d'un cas pratique en droit des contrats ​ Exemple de cas pratique résolu en droit fiscal ✅  [CAS PRATIQUE] La TVA collectée ​ Exemple de cas pratique résolu en procédure civile ✅  [CAS PRATIQUE] Exemple sur le divorce et la péremption d'instance ​ Exemple de cas pratique résolu en procédure pénale ✅  [CAS PRATIQUE] Exemple - Enquête de flagrance et instruction préparatoire Exemple de cas pratique résolu en droit pénal ✅  Exemples de cas pratiques en droit pénal (compétence, rétroactivité  in mitius ) ​ Exemple de cas pratiques résolu en droit des affaires ✅  [CAS PRATIQUE] Exemple le droit spécial des sociétés ✅  Exemples de cas pratiques en droit commercial (l'acte de commerce)   Exemples de cas pratiques résolus en droit du travail ✅  [CAS PRATIQUE] La mise en place du CSE ✅  [CAS PRATIQUE] Le licenciement (Droit du travail) ✅ [CAS PRATIQUE] Modification de la rémunération contractuelle ​ Exemple de cas pratique résolu en droit des personnes ✅  [CAS PRATIQUE] Le prénom et le sexe (Droit des personnes) ​ Exemple de cas pratique résolu en régime matrimoniaux ✅  [CAS PRATIQUE] Régimes matrimoniaux ✅ [CAS PRATIQUE] nullité du mariage, filiation, divorce ✅ [CAS PRATIQUE] Droit des personnes - Filiation (Droit Civil) ✅ [CAS PRATIQUE] Exemple sur le lien de filiation, mariage, divorce ✅ [CAS PRATIQUE] Rupture de l’union et conséquences (Famille) ✅ [CAS PRATIQUE] la rupture du concubinage, des fiançailles et du mariage Exemple de cas pratique résolu en droit constitutionnel ✅ [CAS PRATIQUE] État fédéral, démocratie représentative, régime présidentiel ✅ [CAS PRATIQUE] État unitaire, démocratie directe, régime parlementaire ✅ Exemple de corrigé de cas pratiques en droit constitutionnel Exemples de cas pratiques résolus en droit administratif ✅ [CAS PRATIQUE] Règlement et directive européenne, SPA et SPIC, principe d’égalité ✅ [CAS PRATIQUE] Acte administratif, contrat administratif ✅ [CAS PRATIQUE] Police administrative et police judiciaire (Droit administratif) Exemple de cas pratique résolu en droit internatioanl public ✅ [CAS PRATIQUE] DIP - Autodétermination externe et déclaration d’indépendance Exemple de cas pratique résolu en responsabilité civile ✅ Exemples de corrigés de cas pratiques en responsabilité civile ❤️ Recommandé pour vous : Découvrez les annales en   L1 Droit ,   L2 Droit   et   L3 Droit Sonia Barbosa et Keline Pena Da Silva 🧰 Parce que votre réussite nous tient à cœur, augmentez vos chances de valider votre année en découvrant toutes les ressources de la BOÎTE À OUTILS (Flashcards Pamplemousse, Fiches de révisions, Livres de réussite). 💖 Recevez aussi des good vibes, des conseils confidentiels et réductions exclusives en recevant la NEWSLETTER DU BONHEUR .

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