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Sauriez-vous expliquer exactement la différence ou quel est le bon terme à utiliser entre ces notions suivantes ?

• Pécunier ou pécuniaire
• Différent ou différend
• Appelant ou Intimé ou Requérant
• Arrêt ou Décision ou Jugement ou Ordonnance
• Condamné ou Détenu ou Prévenu
• Dommages et intérêts ou Indemnité
• Prolongation ou Prolongement ou Proroger 
• Saisie ou Saisine

Vous écrivez encore 1ère et 2ème ? Vous écrivez encore "Mr" et vous ne savez pas ce que veut dire "Me" ?

Non ? Eh bien le mauvais emploi d'un de ces termes et c'est la catastrophe sur votre copie.

=> 85% des enseignants retirent des points pour les fautes d'orthographe (Sondage Instagram, juillet 2024)

Et ils sont bien sûr plus sévères si vous faites une confusion juridique ou l'une des 95 erreurs courantes.

Découvrez l'interview du Professeur Aude Denizot "Nos étudiants ne savent plus écrire".

🎤 Extraits : "L'orthographe est importante en faculté de droit car elle donne un sens à l'écrit et donc aux copies des étudiants. D'une part, cela est pris en compte dans la notation et d'autre part, les acteurs du monde professionnel, surtout dans le monde juridique, sont sensibles à la qualité de l'écrit (...).

L’orthographe est fondamentale parce que nous avons encore toute une partie de la population qui écrit bien et qui ne supporte pas que les autres écrivent mal.

Or, ces personnes douées en orthographe sont le plus souvent des chefs, des recruteurs ou des clients, d’autant plus sensibles à la qualité de l’écrit qu’ils seront dans le domaine juridique. Et ce sont eux qui décideront de l’avenir des autres, de leurs évolutions de carrières et de leurs rémunérations ! (...)

Enfin et surtout, l’orthographe est fondamentale parce qu’elle vous permet de valider votre semestre !"

Dans le langage du droit, les synonymes n’existent pas.

Le droit est une discipline des mots, qui impose minutie dans leur utilisation, au risque de faire des contresens.

Or, et alors même que le raisonnement est éventuellement bon, une mauvaise utilisation d’un terme, une faute d’orthographe, un barbarisme, un pléonasme… produit mécaniquement sur le travail et sur l’image de leur auteur un résultat extrêmement dommageable (si vous êtes étudiant, vous voyez votre note chuter).

✔ Pour protéger votre image et votre réputation

On sous-estime souvent l'impact négatif qu'une petite erreur dans une copie, un dossier ou lors d'une présentation orale peut avoir sur votre image. Même si votre raisonnement est bon, une simple faute peut empêcher votre interlocuteur de vous prendre au sérieux.

Les erreurs que vous découvrirez ne se retrouveront plus jamais dans vos e-mails, vos lettres de motivation, vos rapports, vos présentations orales ou tout autre document. Votre réputation est extrêmement importante.

✔ Pour prévenir tout risque juridique

En droit, il n'y a pas de synonymes. Chaque terme a une signification précise et ne peut être remplacé par un autre. Se tromper dans l'orthographe ou l'usage d'un terme peut avoir des conséquences sur le message que vous souhaitez transmettre et donc sur le résultat final.

Que ce soit dans votre copie, vos conclusions d'avocat ou vos conseils à un client, soyez sûr d'utiliser le bon français juridique pour éviter tout risque juridique.

✔ Pour améliorer la transmission de vos idées

En évitant ces erreurs, vous pourrez franchir un cap en tant que juriste en maîtrisant mieux les notions juridiques et la langue française. Vous pourrez écrire avec précision et confiance, améliorer votre communication et transmettre des idées claires et précises. Cela vous donnera un avantage en termes de sérieux et de charisme.

Si vous êtes étudiant, vous ne perdrez plus de points inutilement et vous ne serez noté que sur votre raisonnement, ce qui augmentera vos chances de valider votre année.

Étudiants et professionnels du droit, ce livre est pour tous ceux qui ont compris combien il est fondamental de s’exprimer, à l’écrit comme à l’oral, dans un français juridique précis.

Dans toutes les phases de la vie du juriste, voici les raisons pour lesquelles il est fondamental de ne plus commettre ces fautes les plus fréquentes :

Pendant les études, le bon usage des mots est fondamental.

C’est simple, ces fautes seront pénalisées par les correcteurs. Mieux, une copie sans faute génère chez le correcteur un sentiment de sérieux et de rigueur et vous fait gagner indirectement des points.

Que ce soit pour des devoirs de TD, vos copies de galops ou d’examens, il est extrêmement important de prendre garde à ne laisser passer aucune de ces fautes contenues dans ces flashcards.

En phase de recrutement, pour augmenter vos chances d’être sélectionné.

Masters, stages, jobs, collaborations d’avocats, etc., une simple petite faute peut venir mettre à mal votre candidature, qu’elle se trouve sur votre CV ou dans votre lettre de motivation (ou à l’oral en entretien, bien sûr).

Votre interlocuteur, le recruteur, considérera que vous n’êtes pas assez rigoureux pour le poste et que vous n’êtes pas assez sérieux.

Au travail, pour faire preuve de professionnalisme.

Au-delà de votre réputation, de votre image au sein de votre entreprise (administration, cabinet, étude…), de l’image de cette dernière quand vous la représentez, auprès de vos collaborateurs, de vos clients ou au sein du marché (emails, mémo, conclusions, dossiers, etc.), une petite faute peut faire peser un énorme risque.

Et oui, en droit, une erreur d’orthographe, l’utilisation d’un terme au lieu d’un autre (d’un paronyme par exemple) peut venir changer le sens d’un texte, d’une clause, d’un contrat. Résultat : faire courir le risque de créer un litige, un préjudice d’1 à plusieurs centaines de millions d’euros.