SOMMAIRE : ⤵️
La procédure pénale est une matière étudiée en L2 voire en L3 droit. Elle peut être approfondie dans le cadre d’un master « Justice, procès et procédures », par exemple.
Cette discipline va de pair avec ce que l’on appelle le « droit pénal de fond ». La procédure pénale constitue « la forme ». Ce sont toutes les règles qui encadrent les poursuites à l’égard des auteurs d’infractions.
Il est important que tu en comprennes les rouages, les vices de procédure peuvent faire tomber toute une affaire… Pas très bon pour l’ordre social, tout cela !
On te conseille tout de même de réaliser des schémas pour l’apprendre, cette matière reste assez fastidieuse lorsqu’on la découvre. Tu verras, elle deviendra fabuleuse quand tu auras appris à en connaître chaque recoin. Oui, action publique, garde à vue, liberté individuelle, présomption d’innocence, géolocalisation, police judiciaire, perquisition ou encore enquête de flagrance n’auront plus de secret pour toi.
Et puis, elle peut être l’une des matières de procédure au CRFPA, autant être attentif, non ?
I. Les fiches procédure pénale et flashcards
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II. Les cours de droit procédure pénale
Qu’est-ce que la procédure pénale ?
La procédure pénale est une branche de droit processuel. On te propose de faire un tour d’horizon et si tu as lu notre page de droit de l’Union européenne, tu verras qu’on aime les promenades au coin du feu. Commençons par une définition, suivie d’un rapide point historique, avant d’entrer dans des thématiques plus intéressantes : les sources et les principes directeurs de la procédure pénale.
Définition de la procédure pénale
La procédure pénale se définit comme la branche du droit qui régit le déroulement du processus pénal (c’est-à-dire procédural). Commettre une infraction a des conséquences et ces dernières sont encadrées par les règles de procédure pénale qui touchent tant à la preuve (libre en matière pénale), qu’au cadre du procès ou encore aux rôles des différentes autorités qui interviennent.
Tu traverseras de nombreux sentiers allant de l’application des lois pénales de forme dans le temps, à l’enquête préliminaire, en passant parfois par l’instruction (spoiler alert, elle n’est obligatoire que pour les crimes et facultative en matière de délit, art. 79 du CPP) avant d’arriver devant les juridictions de jugement (et, leur compétence d’attribution dépend de la nature de l’infraction !).
Histoire de la procédure pénale
On ne prétend pas te faire un cours d’histoire de la procédure pénale, mais il nous semblait opportun de revenir au moins sur les différents caractères des procédures.
Il fut un temps, le système était plutôt « œil pour œil, dent pour dent »*, pas question de tendre l’autre joue, en somme. C’est ce qu’on appelle communément la « Loi du Talion ». Cette époque de la justice privée, où chacun se faisait justice était propice à une forme d’anarchie n’est-ce pas ? C’est tout l’intérêt d’instaurer des procédures pour encadrer les conséquences d’un comportement qui trouble l’ordre social.
*Je ne sais pas toi, mais nous, ça nous fait étrangement penser à l’exception d’inexécution en droit des obligations contractuelles. Peut-être que cette information t’aidera à mieux retenir ce dernier mécanisme.
Revenons-en à nos procédures. Avant l’époque de la justice privée précédait celle de la vengeance privée qui risquait d’aboutir à des escalades de violences sans limites. Puis, est apparue la justice publique !
Il semblerait qu’à une époque lointaine (mais vraiment lointaine, entre le VIII et le IIe siècle avant J-C.), ce fut la procédure civile qui était mobilisée à l’appui des poursuites pénales.
Vint alors la procédure pénale !
Tantôt accusatoire, tantôt inquisitoire, la procédure pénale française a été influencée par l’histoire. Actuellement, elle se situe à mi-chemin entre les deux. Tu en apprendras plus pendant ton cours.
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Procédure accusatoire : les parties sont à l’initiative de l’instance et de son déroulement.
C’est la plus vieille procédure dont le cœur est l’accusation. C’est la personne privée qui joue le rôle fondamental d’accusateur. C’est elle qui va saisir la juridiction pour qu’elle rende justice.
Comme on dit souvent au sein de la Team « ohne kläge, ohne richter », traduit littéralement comme « pas de pépins, pas de Pamplemousse ».
➡️ Non, on ment (mais « nullum crimen nulla poenapoean sine lege », donc on ne risque rien, le mensonge n’est pas nécessairement une infraction). Il ne faut pas croire tout ce que vous lisez ! L’occasion pour nous de vous rappeler qu’il est très important d’aller vérifier vos sources pour être certain de l’exactitude des propos rapportés. Le droit est dans les lois, les jurisprudences ou encore les actes réglementaires. Alors, méfiez-vous !
Sinon, notre adage germanique signifie en réalité « pas de plainte, pas de juge ». Superbe comme phrase d’accroche pour une dissertation en procédure pénale, non ?
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Procédure inquisitoire : le juge dispose de l’initiative et de la conduite de la procédure.
Elle tire son nom d’une étape essentielle qu’est l’instruction. C’est le juge qui a un rôle actif dans le déroulement du procès.
Sinon, dans l’histoire de la procédure pénale, vous croiserez sûrement les « ordalies », ces preuves irrationnelles destinées à étayer l’innocence ou la culpabilité d’un individu.
Sources de la procédure pénale
Comme pour toutes les matières, les sources de la procédure pénale sont diverses. Tantôt supranationales lorsqu’elles viennent dicter, entre autres, les principes directeurs du procès, tantôt internes lorsqu’elles édictent le formalisme qui entoure les actes et les opérations (spoiler : mais pas que), faisons un rapide tour d’horizon.
Les sources supranationales
Parmi les sources supranationales, il y a évidemment la Conv. ESDHLF, tu sais le droit à un procès équitable (article 6 §1). Il existe d’autres textes internationaux spécifiques, notamment en matière d’entraide judiciaire et d’extradition (ils dépendent des accords signés par la France avec d’autres pays).
Au niveau de l’Union européenne, il peut y avoir
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Le droit primaire, comme les traités, par exemple l’article 86 du TFUE qui instaure le Parquet européen ;
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Le droit dérivé, telles que les directives transposées en droit interne qui viennent influencer la matière (par exemple, la directive UE n° 2016/343 du 9 mars 2016 relative à la présomption d'innocence).
Les sources internes
En droit interne, tu as évidemment des sources constitutionnelles qui viennent encadrer la discipline qui affecte naturellement les droits et libertés fondamentaux. D’ailleurs, l’article 34 de la Constitution réserve cette matière au législateur. En procédure pénale, donc, le pouvoir réglementaire ne peut, en principe, pas intervenir.
Ces lois, tu les retrouves notamment dans le Code de procédure pénale. Les règles qui guident et encadrent le procès pénal sont codifiées au sein de cet outil fabuleux que tu dois utiliser pour préparer tes travaux dirigés !
Principes directeurs du procès pénal
La procédure pénale est encadrée par des principes directeurs tant à l’égard des parties qu’à l’égard de la personne poursuivie spécifiquement.
Les principes directeurs à l’égard des parties au procès
On va te laisser le plaisir de découvrir ces principes directeurs en cours. Mais sache néanmoins que les parties au procès pénal disposent du droit à un procès équitable (art. 6 § 1 de la Conv. ESDHLF, art. prél. du CPP).
On a le droit d’être entendu par un tribunal indépendant et impartial.
Ce qui est fantastique, c’est que de ce principe découlent d’autres exigences qui garantissent l’équité du procès :
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contradictoire,
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égalité devant la loi et entre les parties,
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les célèbres droits de la défense (qui recoupent d’autres aspects !),
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la célérité de la procédure
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ou encore le droit au recours.
➡️ Plutôt que de te priver de la joie de découvrir le contenu de ces éléments, on préfère te rappeler que si on t’enseigne (pas nous, mais tes enseignants), ces éléments, c’est parce qu’ils viennent encadrer le procès et donc limiter les prérogatives des différents acteurs.
Ton réflexe sera donc d’inscrire les différentes opérations, les différents dispositifs, les différentes enquêtes dans le cadre de ces principes directeurs. Pourquoi penses-tu que la procédure pénale soit entourée d’un formalisme rigoureux ? Certainement pas pour rendre la résolution de tes cas pratiques difficiles. Non… C’est pour assurer que les justiciables ne soient pas arbitrairement poursuivis !
Les principes directeurs à l’égard de la personne poursuivie
Plusieurs principes permettent de protéger la personne poursuivie : présomption d’innocence et dignité.
La présomption d’innocence
La personne poursuivie a le droit à la présomption d’innocence (art. 9 DDHC, art. 9-1 C. civ., art. 6 § 2 Conv. EDH, art.
préliminaire CPP).
On se permet une référence, car personne mieux que Dumbledore (Harry Potter) n’a défini la présomption d’innocence : « innocent tant qu’on n’a pas prouvé qu’il est coupable ». Une sombre histoire de quasi-génocide de moldus par un Basilic dissimulé au fin fond d’une chambre secrète.
➡️ Tu l’as compris, on ne peut jamais (ou rarement, il y a des exceptions, toujours), présumer un individu « coupable ». Jamais ! Alors, prends garde dans tes copies à ne pas commettre cet affront qui te coûtera des points pour délit (crime même) de manque de rigueur. Tu mérites la perpétuité.
Tant que la culpabilité de l’individu n’a pas été établie, il est présumé innocent.
Tiens, c’est donc ça, l’intérêt de la procédure pénale ? Établir la culpabilité ou l’absence de culpabilité d’un individu ? Oui, tout à fait, c’est à cela que servent notamment les enquêtes et l’instruction. À réunir des preuves*, librement, mais légalement, pour corroborer des accusations ! Tu comprends mieux le cheminement ?
*À charge et à décharge en phase d’instruction (art. 81 al. 1 du CPP).
Le respect de la dignité
Respecter la dignité de la personne, c’est ne pas faire usage de traitements inhumains ou dégradants (art. 3 de la Conv. ESDHLF) pendant le déroulement de la procédure.
On n’a pas le droit de torturer une personne pour qu’elle avoue avoir commis une infraction, voyons. La preuve est libre, oui, mais encadrée, à l’égard des enquêteurs, par un principe de légalité et de loyauté.
Les cas pratiques de procédure pénale
III. Les exercices en procédure pénale
IV. Résumé du cours de procédure pénale
Pour résumer le cours de procédure pénale, tu peux le voir comme une suite logique (ou presque) d’événements dont l’aboutissement dépend des moyens d’enquête à la disposition des enquêteurs.
Le début de la procédure : les poursuites
En réalité, la procédure ne débute pas forcément par des poursuites, d’ailleurs, l’affaire peut même être classée sans suite. Il existe des mesures alternatives. Si elles ne sont pas envisagées ou respectées, l’action publique peut être engagée.
Les alternatives aux poursuites et le classement sans suite
Les alternatives aux poursuites et le classement sans suite précèdent la mise en mouvement de l’action publique.
En effet, le magistrat du parquet* apprécie l’opportunité de poursuivre. C’est ce qu’on appelle « l’opportunité des poursuites ». Il va décider de poursuivre, de proposer une mesure alternative ou de ne pas poursuivre (art. 40 CPP).
💡*Quelle est la différence entre magistrat du siège et magistrat du parquet ? Les premiers sont des juges, ils tranchent les litiges. Les seconds sont des magistrats (pas des juges) et interviennent en tant que partie à une procédure. En matière pénale, ils sont notamment chargés de mettre en mouvement l’action publique (art. 31 du CPP) et procèdent ou font procéder à tous les actes nécessaires à la recherche et à la loi pénale par l’intermédiaire du procureur de la République (art. 41 du CPP).
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Classement sans suite : c’est le choix de ne pas poursuivre.
L’action publique n’est pas mise en mouvement.
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Alternatives aux poursuites : tu rencontreras notamment la composition pénale, la médiation pénale ou encore la convention judiciaire d’intérêt public.
La mise en mouvement de l’action publique
L’ordre social a été troublé par la commission d’une infraction, l’action publique peut être mise en mouvement. Cela signifie que des poursuites sont décidées.
Le ministère public, la victime de l’infraction ou encore le Défenseur des droits peuvent la déclencher (art. 1er et 31 du CPP), selon différentes modalités (parfois, il faudra préalablement saisir la juridiction d’instruction, tel est le cas pour les crimes. Dans les autres cas, la juridiction de jugement peut être saisie, et tu croiseras notamment la citation ou encore la procédure préalable sur reconnaissance de culpabilité).
Les opérations de police judiciaire
On peut parier que les trois quarts de ton semestre porteront sur ces opérations de police judiciaire (on a la main lourde, disons la moitié). La thématique est dense et impose une concentration absolue. Voici ce qu’on peut te résumer :
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Selon l’article 15 du Code de procédure pénale, la police judiciaire est composée d’officiers de police judiciaire (OPJ), d’agents de police judiciaire (APJ) et d’agents de police judiciaire adjoints (APJA).
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Elle est sous la direction du procureur de la République (art. 12 du CPP).
💡 Le saviez-vous ?
Le maire a la qualité d’officier de police judiciaire (OPJ), art. 16 du CPP.
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Elle reçoit les plaintes, procède aux enquêtes ou encore constate les infractions (art. 15 et suivants du CPP).
⚠️ On n’a pas distingué selon la nature de l’auteur des actes (OPJ/APJ/APJA). Tous ne peuvent pas, par exemple, procéder aux enquêtes. En cas pratique, veille à être rigoureux en vérifiant toujours si l’auteur d’un acte ou d’une opération de procédure pénale avait compétence pour le réaliser. On te l’a dit, on peut faire tomber une procédure pour le non-respect du formalisme…
💡 Le saviez-vous ?
Sûrement que tu le sais, oui ! Il existe la police administrative, fervente défenseuse de l’ordre public (mais bien plus subtile et ça imposerait des développements conséquents de droit administratif). Elle a un rôle communément dit « préventif », pour autant, ce sont souvent les mêmes agents qui exercent tantôt des missions de police judiciaire, tantôt de police administrative. De quoi s’emmêler les pinceaux n’est-ce pas ?
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La police judiciaire peut réaliser des enquêtes destinées à rassembler des preuves.
Tu rencontreras les enquêtes de flagrance (art. 53 s. du CPP) et les enquêtes préliminaires (art. 75 s. du CPP).
L’intérêt de distinguer n’est pas anodin. Elles répondent à un régime différent et donc à un formalisme plus ou moins rigoureux.
💡 Le saviez-vous ?
Il existe des enquêtes sous forme de commission rogatoire. Ce sont des enquêtes menées par les OPJ ou le procureur de la République sur délégation du juge d’instruction (art. 151 du CPP).
On te propose d’évoquer ici les principales opérations de police judiciaire que tu vas étudier, il ne s’agit après tout que d’un résumé du cours de procédure pénale. Dans le cadre de ces enquêtes (et parfois en dehors), la police judiciaire va pouvoir réaliser différents actes ou opérations.
Les membres de la police judiciaire peuvent :
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Auditionner ;
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Constater ;
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Se transporter sur les lieux ;
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Contrôler ou vérifier l’identité ;
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Perquisitionner ou saisir ;
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Placer un individu en garde à vue ;
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Géolocaliser ;
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Placer sur écoute.
Tu sauras qu’il y a des particularités en matière de criminalité organisée (dont les infractions sont listées à l’article 706-73 du CPP). Tu as de quoi t’amuser à faire de beaux schémas de procédure pénale avec toutes ces spécificités.
➡️ Et n’oublie pas, aussi coercitives soient-elles, chacune de ces opérations reste encadrée par les grands principes qui guident la procédure pénale. Relevé d’identité, oui, mais pas sans motifs ! Tu dois avoir ce réflexe lorsque tu réalises tes exercices juridiques : si les opérations sont entourées par un formalisme rigoureux, c’est parce qu’il existe le droit à un procès équitable ou encore à la présomption d’innocence !
Par exemple, souvent, des autorisations du procureur de la République sont requises, des conditions de délai sont imposées ou encore des conditions finalistes, c’est-à-dire tenant à la finalité de la mesure, comme c’est le cas en matière de garde à vue. On te renvoie à l’article 62-2 du Code de procédure pénale pour découvrir les seules raisons qui peuvent justifier une mesure de garde à vue.
Tu retrouveras souvent la formule « la personne a commis ou tenté de commettre » ou encore « raisons plausibles de soupçonner », qui constituent des raisons justifiant par exemple un contrôle d’identité (art. 78-1 du CPP).
La poursuite de la procédure : l’instruction
L’instruction est la poursuite ou le commencement, tout dépend des situations et des points de vue. Mais on voulait vous faire un contenu chronologique.
L’instruction préparatoire qu’on connaît aussi sous le petit nom d’information a pour objectif de déterminer l’existence d’une infraction. C’est la manifestation de la vérité qui est recherchée (art. 81 al. 1 du CPP).
Pour y parvenir, le juge d’instruction instruit à charge et à décharge (art. 81 al. 1 du CPP).
Cette phase de la procédure pénale est obligatoire pour les crimes, mais facultative pour les délits et contraventions (voire exceptionnelle dans ce dernier cas. Garde à l’esprit qu’elle peut être imposée par des textes pour les délits, art. 79 du CPP).
💡 Le saviez-vous ?
La phrase d’instruction est écrite et secrète (art. 11 du CPP).
Le juge d’instruction (ou la commission rogatoire) réalise différents actes d’instruction. Il peut interroger, auditionner (si on utilise les deux, c’est qu’il y a une nuance, garde-le en tête), déposer des mandats, faire procéder à des perquisitions, demander* un placement en détention provisoire (mais alors là, il va falloir qu’il motive bien sa décision, parce que c’est un acte subsidiaire ! On te propose d’aller étudier de plus près les articles 137, 143-1 et 144 du CPP). Bref, il a une palette de possibilité à disposition pour manifester la vérité.
➡️ *On n’a pas dit qu’il pouvait ordonner (comme ordonnance : décision rendue par un juge unique) un placement en détention. Il peut le demander, le requérir auprès du juge compétent pour ordonner le placement en détention provisoire, à savoir le juge des libertés et de la détention (JLD), art. 137-1 du CPP. Sois rigoureux lorsque tu rédiges et ne fais pas réaliser au juge d’instruction ce qu’il ne peut pas faire !
Le juge met fin à l’instruction (qui ne doit pas excéder une durée raisonnable, art. 175-2 du CPP) par une ordonnance de règlement :
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Ordonnance de non-lieu si les charges sont insuffisantes (art. du 177 CPP) ;
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Ordonnance de renvoi devant le tribunal de police s’il s’agit d’une contravention (art. du 178 CPP) ;
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Ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel si c’est un délit (art. du 179 CPP) ;
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Ordonnance de mise en accusation en matière de crime (art. du 181 CPP).
L’issue de la procédure : le jugement
Est-ce qu’on peut dire que le jugement constitue l’issue de la procédure ? Là encore, c’est relatif : tant que les voies de recours (appel, cassation, opposition voire réformation) ne sont pas épuisées et que la peine n’est pas exécutée (cette fois, c’est le juge de l’application des peines [JAP] qui entre en scène), on peut en discuter.
Peu importe, le jugement est une étape importante de la procédure pénale. Elle va marquer l’issue de longs mois (ou pas) de recherche de preuves : c’est le moment auquel une décision finale concernant les faits va être prise.
Les juridictions pénales de jugement* sont celles qui jouent un rôle central à ce stade. Il existe différentes modalités de saisines et de procédures devant ces juges, que tu auras l’honneur de découvrir en cours magistral de procédure pénale.
💡 *En droit commun, tu retrouves au premier degré le tribunal de police (contraventions), le tribunal correctionnel (délits) et la cour d’assises (crimes).
La finalisation de la procédure : l’exécution des peines
Tu vois, on sait se remettre en question, on a décidé qu’il y avait une nuance entre issue et finalisation. L’exécution des peines permet de s’assurer que l’auteur du dommage soit effectivement condamné pour le trouble qu’il a causé. Le juge de l’application des peines veille à ce qu’elles soient correctement exécutées.
V. Notions à connaître en procédure pénale
Voici les concepts et notions à bien connaître en vue des travaux dirigés et des examens de procédure pénale :
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Les principes de la procédure pénale
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Les juridictions pénales
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Les sujets de l'action publique
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La mise en mouvement de l'action publique
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L'extinction de l'action publique
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Les sujets de l'action civile
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Le déclenchement de l’action civile
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L’action civile dans le temps
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La police judiciaire
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Les opérations de police judiciaire
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Les modalités de l’enquête
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La garde à vue
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Les perquisitions et saisies
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Le cadre de l’instruction préparatoire
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Les actes d’instruction
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Le jugement
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Les voies de recours
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La preuve en matière pénale
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Les particularités de la justice pénale des mineurs
VI. Comment apprendre le droit procédure pénale
Pour apprendre efficacement la procédure pénale, on te conseille deux méthodes : les schémas et les mindmaps.
Mindmaps de procédure pénale
En réalisant des mindmaps aussi appelées carte mentale, tu pourras mieux intégrer le cheminement de la manière. Après tout, le terme procédure ne signifie-t-il pas « marche à suivre », autrement dit, une suite d’étapes à remplir pour aboutir à un résultat ?
Te voilà prêt à réaliser de fabuleuses cartes mentales pour mémoriser ton cours de procédure pénale. On te suggère de les réaliser depuis ton plan du cours, il te permet de visualiser la suite logique de la procédure pénale et ainsi de réaliser ton support efficacement.
Prends garde, une carte mentale ne doit pas être trop chargée ni en branches ni en couleur. Il faut conserver une certaine cohérence pour que tu puisses visualiser.
On te propose un exemple avec les conditions de la garde à vue.
Schémas de procédure pénale
Schématiser ta procédure pénale te permet d’y voir plus clair. Il y a de nombreux croisements entre les différentes procédures, des spécificités, des exceptions, quoi de mieux que les visualiser pour les mémoriser.
Voici un schéma pour mémoriser les juridictions de droit commun (extrait des Fiches de révisions optimisées de Procédure Pénale - Pamlemousse) :
Parce qu’on aime nos Pépins, on te propose également un schéma général qui reprend les phases du procès pénal :
VII. 10 sujets d’exercice le droit procédure pénale
Voici 10 sujets d’exercice en procédure pénale pour t’entraîner et assurer aux partiels ou aux rattrapages !
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Citez et expliquez les modes alternatifs aux poursuites.
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Qu’est-ce qu’une enquête de flagrance ?
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Quelles sont les conditions de la garde à vue ?
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Quel régime pour les perquisitions ?
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Les sujets à l’action publique.
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Les limites à l’action publique.
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Les principes du procès pénal et la criminalité organisée.
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Le parquet européen antiterroriste.
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Infractions-obstacles et présomption d’innocence.
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La généralisation de l’usage de la visioconférence.
VIII. Les fiches en droit procédure pénale
Face à la grande quantité d'informations à apprendre, les Fiches en procédure pénale sont là pour décupler la mémorisation de l'essentiel de tes cours de cette matière de la licence de droit.
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