[BRUITS DE COULOIR] "J’ai découvert ma vocation chez Debuisson"
- Augustin Mercier
- 4 avr.
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 avr.
Orientation > Métiers juridiques > Bruits de couloir
Peut-on trouver sa vocation d’avocate dès la L1, après avoir douté de tout ? C’est ce qui est arrivé à Ninon. À 26 ans, en reconversion après six années dans les sciences, elle décroche un stage au sein du cabinet d'avocats Debuisson, reconnu pour son engagement en droit pénal.
Elle y découvre bien plus qu’un métier : un sens, une place, une légitimité. Dans ce témoignage brut et inspirant, elle raconte comment ce stage a transformé sa vision du droit – et de sa propre valeur.
Sommaire :
IV. Une confiance inestimable V. Ne pas douter, peu importe son niveau d'études VI. Oser postuler dans les cabinets

"Une petite L1 qui n’avait quasiment aucune connaissance à cause d’un manque cruel de travail au premier semestre qui se retrouve dans un prestigieux cabinet d’avocat à rédiger une note de synthèse était tellement loin de ce que j’aurais imaginé."
I/ Une vocation d'avocat tardive, mais dévorante
Je m'appelle Ninon Martin, j'ai 26 ans et je suis étudiante en droit actuellement en L2 à distance à l'université de Rouen, que je redouble. J'ai un parcours assez atypique
Avant d'embrasser le droit, j'ai passé six années dans les sciences, avec une obsession récurrente : devenir avocate. Pourtant, j'ai tout fait pour m'en dissuader.
J'ai lu les pires témoignages, les statistiques les plus alarmantes sur la difficulté du métier, la charge mentale, le stress. J'ai voulu me dégoûter du droit. Mais l'envie était plus forte.
Mon premier semestre a été laborieux, j’ai eu beaucoup de mal à passer des sciences au droit, j’étais perdue. J’ai alors passé mon premier semestre de L1 à me remettre en question, à ne pas travailler les cours.
J’ai commencé à étudier seulement 3 semaines avant les examens, puisque comme je suis en distanciel, seules les notes des examens finaux comptent, nous n’avons pas de TD obligatoires à rendre, pas de galops d’essai…
J’ai été très surprise d’apprendre que j’avais quand même validé mon semestre.
J’ai eu un déclic, je me suis dit que finalement, j’avais peut être ma place dans cette filière. J’ai donc fait beaucoup plus d’efforts au deuxième semestre.
Cependant, tout ce que j’avais lu de négatif sur le métier d’avocat finissaient par ressurgir, et j’ai de nouveau douté de ma place en droit.
II/ L'appel du cabinet d'avocats
Un matin, j'ai décidé d'envoyer des candidatures spontanées à plusieurs cabinets d’avocats à Toulouse, spécialisés en droit pénal, pour décrocher un stage en droit pénal.
En m’intéressant aux spécificités de chacun, je l'ai fait par email, vraiment « au culot ».
Je ne m'attendais à rien, surtout pas en L1. Et sachant la difficulté qu’est de trouver un stage.
Quinze minutes plus tard, le cabinet Debuisson m'appelait.
Mon profil scientifique l’a intéressé, et je suis allée à sa rencontre 2-3 jours plus tard, très stressée par l’entretien qui m’attendait. Ce cabinet d'avocats est reconnu, notamment pour sa participation à l'affaire du sang contaminé.
J’ai été accueillie avec une bienveillance rare par son incroyable collaboratrice Maître Clara GORMAND, avec qui j’ai échangé non pas sur des questions auxquelles on peut s’attendre pour un entretien, mais plutôt sur des « généralités », sur mon parcours, et après quelques minutes seulement, elle m’a demandé quand je souhaitais commencer le stage.
Mais ce qui m'a séduite, c'est aussi son double visage : aux côtés de l'activité pénale et civile, ils ont fondé Sana Juris, un cabinet dédié à la défense et à l'indemnisation des victimes d'agression, d'erreurs médicales ou d'accidents.
Cela m’a énormément attiré car je trouve la cause extrêmement importante et « belle », mais aussi parce que j’ai moi même été victime de telles choses sans avoir pu obtenir justice.
III/ Pas une stagiaire comme les autres
Mes attentes, au début, étaient de voir ce qu’il en était vraiment du quotidien d’un avocat. Je voulais voir si les tonnes d’informations négatives que j’avais lu étaient vraies, et dans le cas d’une réponse positive, voir si cela freinerait mon envie d’exercer cette profession.
Je ne voulais pas perdre plus de temps dans mes études, donc après ma réorientation et un premier semestre très compliqué, je voulais être certaine de mon choix et de mon envie qui brûlait en moi depuis des années d’exercer ce métier.
Je pensais que je n’allais être qu’une stagiaire en observation, je m’imaginais faire des photocopies ou des cafés, rien de plus.
Mais j'ai été propulsée au cœur de l'action.

Dès le départ, on m'a confié des tâches sensibles :
recherches,
rédaction,
constitution de dossiers pour les assises,
remise de documents importants.
J'ai eu l'immense honneur d'assister à une affaire pénale aux assises qui m'a marquée à vie.
🎤 Tu peux nous en dire plus sur cette affaire ?
L'Affaire ! Le cabinet défendait l’accusé qui avait commis des actes horribles à l’égard de sa copine. Des violences physiques atroces, pire que tout ce que j’aurais pu imaginer. Tout le monde aurait pu le prendre pour un monstre, et je pense que c’était le cas pour bien plus de la moitié du tribunal. La première chose qui m’a marqué est que moi, je ne l’ai pas perçu une seule seconde comme quelqu’un de méchant, de mauvais, juste comme quelqu’un qui avait malheureusement commis une grave erreur en ne s’en rendant même pas compte. Il était à ce moment là sous l’emprise de stupéfiants, comme sa copine, mais malgré le fait qu’ils avaient l’habitude de fumer ensemble, il a, ce jour là, eu une sorte de crise qui a totalement aboli son discernement, qualifiée de « bouffée délirante ». Il se pensait dans un jeu vidéo et voyait sa copine comme un monstre à tuer pour pouvoir passer au niveau supérieur. Ce qui m’a marqué à vie et qui m’a vraiment bouleversé est sans doute la réaction de son ex petite amie aux assises, qui a dit « j’ai toujours dissocié la personne que j’aimais de la personne qui m’a fait du mal. Ce n’était pas la même personne. Je ne lui en veux pas, j’ai essayé de le revoir plusieurs fois en demandant des parloirs, en lui écrivant des lettres, mais il veut garder le plus de distance possible avec moi parce qu’il se fait peur et ne veut pas me refaire de mal. Je sais à quel point il s’en veut pour ce qu’il a fait, mais moi je l’ai déjà pardonné depuis longtemps. » Cette fille avait une force incroyable, je n’avais jamais vu autant de force et de courage en quelqu’un, j’ai dû sortir pour pleurer tant elle m’a ému et était plus qu’admirable. Ce procès m'a bouleversée, il m'a donné une énergie nouvelle, que je retrouve encore aujourd'hui en relisant mes notes prises sur le moment, dès que j'ai une baisse de motivation ! |
Je sais que c'est à cela que je veux dédier ma vie.
J'ai aussi rédigé une note de synthèse dans une affaire complexe, confiée par Me GORMAND. J'étais effrayée par l'exercice, Finalement, je me suis vraiment régalée à réaliser ce document.
La complexité du dossier m’a tout de suite fait vibrer, je m’y suis penchée avec acharnement. J’ai eu la chance de rencontrer le prévenu au sous sol du tribunal, d’avoir échangé avec lui et d’avoir pu répondre à toutes ses questions tant j’avais le dossier en tête. Et les résultats étaient là, ce que j’ai rédigé a été transmis tel quel au client qui était ravi, et a fortement aidé maître GORMAND pour sa plaidoirie.
Ils m’ont tous grandement remercié pour ce travail, je me suis sentie à ma place tout le long du stage, mais surtout légitime alors que ce n’était absolument pas le cas au début dans ma tête.
IV/ Une confiance inestimable du cabinet
J'ai bénéficié d'une véritable autonomie. Je pouvais poser des questions, mais la confiance était là. L'équipe me considérait, m'intégrait.
Même débordés, les avocats prenaient le temps de m'expliquer, de me faire participer. On m'a même permis d'assister à des audiences supplémentaires sur demande au juge.
Aujourd'hui, je sais que je peux compter sur eux. Une lettre de recommandation ? Un message suffit. Je suis encore en L2, mais j'ai le sentiment d'être entourée, soutenue.
Faire ce stage en cabinet a transformé une simple envie en vocation :
je veux devenir avocate, et ce stage m’a prouvé que j’en suis capable.
Il m'a donné l'énergie de bosser, même quand les cours font 200 pages.
V/ Ne pas douter, peu importe son niveau d'études
Il ne faut jamais douter de sa légitimité ou de ses compétences, quel que soit le niveau d’études que l’on a.
Grâce a ce stage, mon envie d’exercer ce métier s’est décuplée.

J’ai eu énormément de chance de faire ce stage dans ce cabinet en particulier, car les avocats étaient extrêmement bienveillants, me considéraient beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé, et même s’ils étaient extrêmement occupés, ils n’hésitaient pas à prendre du temps pour moi, ils essayaient de me faire participer à tout ce que je pouvais, même en demandant au juge d’assister à des audiences.
Cette expérience a changé ma vision des choses, je savais que je voulais être avocate, mais après cela, je sais que c’est ce que je DOIS faire, je sais que je dois me donner les moyens de réussir, et je n’ai qu’à y penser pour retrouver la motivation de réviser des heures et des heures des cours de 200 pages.
Mon envie d’être avocate s’est transformée en besoin.
Le besoin de défendre des personnes jugées comme des monstres par la plupart des gens, le besoin d’aider des personnes à retrouver leur liberté, ou du moins, une certaine forme de liberté.
Le besoin aussi d’apporter mon soutien à ces personnes, ma bienveillance à leur égard, le besoin d’apporter ma vision des choses et de contribuer à la justice de cette façon précise - pas par le biais d’un autre métier du droi t- parce que je pense qu’on le sait tous au fond de nous, la justice n’est malheureusement pas toujours juste.
J’ai besoin d’apporter ma pierre à l’édifice de la justice, et même si le sort des personnes que je défendrai ne reposera pas uniquement entre mes mains, je veux pouvoir montrer que personne n’est monstrueux, que tout le monde a droit à une peine juste. Je dis que personne n’est monstrueux dans le sens où nous sommes tous humains et donc faibles par nature.
Certains son malheureusement atteints de maladies ou troubles mentaux et malgré ce qu’ils sont capables de faire, ce n’est, dans un certain sens, pas de « leur faute ». Ils n’ont pas la notion du bien et du mal pour des raisons intrinsèques, biologiques, physiologiques, médicales, et ils n’ont pas le pouvoir de modifier la chimie de leur cerveau, ou d’activer plus ou moins certaines zones de celui-ci. Ils sont de toute évidence dangereux et ne peuvent pas cohabiter avec la plupart des citoyens, donc ils n’ont malheureusement pas leur place au sein de la société et non pas le privilège qu’est d’être libres, mais les montrer du doigt, en faire des monstres me paraît mal et inapproprié.
Il y a également ceux qui, comme dans le procès que j’ai raconté, ont eu une abolition du discernement au moment des faits, et ne se souviennent même pas de leurs actes, qui restent rongés par la culpabilité toute leur vie. Ils ne méritent pas non plus ce grossier raccourci qu’est : acte punissable/ contraire à la société et aux lois/ acte « mauvais » = monstres. Et enfin, ceux qui avaient une raison d’agir ainsi, même sains d’esprit.
Je pense qu’il faut considérer absolument chacun des moindres détails de la vie des personnes, les analyser, en tirer des conclusions avant de pouvoir penser quoi que ce soit à leur sujet.
Je sais que je ne compterai absolument jamais les heures passées sur un dossier pour pouvoir en tirer la meilleure défense possible, je sais que je mettrai
toute mon âme et tout mon cœur pour convaincre les juges
pour que la peine d’un client, quoi qu’il ait fait, soit juste et adaptée à son cas.
Le sentiment d’être à ma place au tribunal m’a donné les larmes aux yeux, je me sentais si bien, je savais que je devais faire ça toute ma vie, que je voulais avoir cette sensation chaque jour en me levant le matin. Me lever pour rédiger des tonnes de documents, pour démêler des dossiers pour en retirer des éléments en faveur de mes clients, pour travailler 14h s’il le faut serait mon plus bel accomplissement. Je n’aurais pas l’impression d’aller travailler, j’aurais juste l’impression de remplir une sorte de mission de vie (cela paraît sûrement exagéré mais je le ressens comme ça) et me lèverai avec le sourire, comme chaque jour lorsque j’allais en stage, pleine d’enthousiasme et d’envie d’aller « travailler ».
Ce stage m’a ôté de tous mes doutes, toutes mes peurs,
il m’a permis de me rendre compte que ce métier était celui que je devais exercer, quoi qu’il m’en coûte, peu importe les difficultés rencontrées sur mon chemin, je dois y parvenir.
VI/ Oser postuler dans les cabinets
J’ai très peu confiance en moi, en mes capacités, ma légitimité est remise en question dans chaque domaine de ma vie chaque jour. Pourtant, un jour, j’ai osé. J’ai osé sur un coup de tête en ne m’attendant à rien, j’ai envoyé des mails pas très convaincants, mais j’ai décroché un merveilleux stage.
Ce sont les avocats du cabinets qui m’ont fait me sentir légitime. Et finalement, ça s’est répercuté dans ma vie quotidienne depuis.
Une petite L1 qui n’avait quasiment aucune connaissance à cause d’un manque cruel de travail au premier semestre qui se retrouve dans un prestigieux cabinet d’avocat à rédiger une note de synthèse était tellement loin de ce que j’aurais imaginé. J’avais le syndrome de l’imposteur évidemment au début, mais je me suis très vite confortée dans cette idée de légitimité à ma plus grande surprise, ce n’était pourtant pas ma personnalité. Mais c’est arrivé parce que j’ai osé, pour une fois.
J’ai encore parfois des moments de doute quand je reçois de mauvaises notes par exemple, mais maintenant, je sais que l’audace est la plus grande chance d’obtenir ce que l’on veut vraiment.
Il faut oser, même si on se dit que c’est « au culot »,

il faut rester soi même, il faut donner le meilleur de nous même et de grandes portes s’ouvriront sans même que l’on s’en rende compte.
L’audace permet souvent d’obtenir ce que l’on veut, rester soi même permet d’apporter un énorme plus dans tous les domaines de la vie mais dans le cas de mon stage, ce qui me rend unique est ce qui a finalement le plus aidé les avocats du cabinet, et donner le meilleur de soi porte toujours ses fruits, les résultats sont bien là peu importe ce que l’on pense de soi au fond, et ne fait qu’augmenter la confiance en soi.
Pour moi, ce sont les 3 ingrédients à toujours appliquer pour entrer dans un cercle vertueux, finir par se sentir légitime, finir par avoir plus confiance en soi, par avoir de magnifiques opportunités.
J’ai désormais tout leur soutien, je peux obtenir une lettre de recommandation en envoyant un simple message à l’un d’eux par exemple, je peux leur demander quoi que ce soit selon leurs mots, je sais qu’ils sont là pour moi, et avoir ce soutien dès la L1 n’a pas de prix.
Il suffit d’oser, de demander, d’être soi même, et de grandes portes s’ouvrent à nous dès que l’on fait preuve d’un peu d’audace et de travail.
Un grand merci à ce cabinet d’avoir changé ma perception des études de droit qui me faisaient pourtant extrêmement peur, mais qui a su me montrer que quelles que soient les difficultés relatives aux études, quels que soient nos doutes ou nos inquiétudes, ce métier est le plus beau qui puisse exister et qu’il ne faut jamais baisser les bras même lorsque quelque chose nous semble impossible, que l’on a tous son importance et que les différences entre chaque personne dans un cabinet fait toute sa force, son énergie et sa réussite.
🧾 Bruits de couloir – Cabinet Debuisson (Toulouse)🟦 Présentation du cabinet
Comment as-tu obtenu ce stage ?
Candidature spontanée sans offre publiée. La qualité du mail et le profil scientifique de Ninon ont retenu l’attention du cabinet. Processus de recrutement du cabinet Pierre Debuisson
Pas de test ni de procédure formelle. Un échange humain. Le stage a commencé le lundi suivant.
Process d'onboarding du Cabinet Pierre Debuisson
Accueil chaleureux, ambiance bienveillante, intégration immédiate. Outils ou bases juridiques utilisés par le cabinet Pierre Debuisson
Pas d'information précise sur les bases juridiques utilisées. Ambiance de travail du cabinet Pierre Debuisson
Ambiance positive malgré une charge de travail importante. Passion ressentie au quotidien. "C’est très efficace et humain. Ils bossent beaucoup mais restent à l’écoute. J’ai senti une vraie passion.” Organisation efficace, fonctionnement fluide, entraide permanente. Culture du travail bienveillante.
Culture du progrès du cabinet Pierre Debuisson
Autonomie encadrée, valorisation du travail, confiance immédiate.
"Je pouvais les solliciter à tout moment. Et quand je doutais, ils prenaient le temps de me rassurer.”
Suivi souple mais présent. Des retours réguliers à l’initiative de Ninon, avec un vrai soutien. Avantages du cabinet Pierre DebuissonAucun avantage spécifique (pas de tickets resto, télétravail, etc.), mais un accompagnement humain exceptionnel." 🧠 Verdict sur le style de management 🔹 Style : Coach, mentor, à l’écoute 🔹 Niveau d’autonomie : élevé, mais toujours encadré 🔹 Bienveillance perçue : constante 🔹 Envie de rester dans ce cabinet ? Oui, sans hésiter
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