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Comment réussir sa dissertation juridique ?


La dissertation juridique est une épreuve très redoutée par les étudiants en droit. Pour la réussir, il faut en comprendre les attentes et suivre une méthodologie précise. Il existe plusieurs outils destinés à vous aider dans votre rédaction, que nous vous présenterons ainsi que nos 8 meilleurs conseils et 6 étapes pour que vous réussissiez la dissertation comme personne. 🖌

fiches de droit juridique
 

Sommaire :


 

La dissertation est un exercice écrit structuré, posant une reflexion d’un sujet juridique, l’objectif étant de faire une démonstration de votre réflexion personnelle argumentée par des fondements juridiques. 3 finalités sont à retenir lors de sa rédaction : 

  • Explorer en profondeur une notion juridique ;

  • Mobiliser des connaissances pour ses arguments (surtout pas de récitation de cours !) ; 

  • Structurer votre pensée de manière à obtenir un raisonnement clair et cohérent.


Pour gagner des points, il faut ainsi soigner sa problématique pour montrer l’intérêt du sujet donné et donner une bonne impression au correcteur, puis trouver une structure cohérente, pour exploiter ses connaissances dans l’objectif de répondre à la problématique.


Les principales difficultés rencontrées et les erreurs les plus récurrentes commises par vous, jeunes étudiants en droit, se situent : 


  • au niveau de la méthodologie juridique ; 

  • au niveau de la gestion du temps. 


Alors, chers pépins, prenez des notes et lisez cet article complet et détaillé pour réussir vos dissertations avec brio.


Remercions LexisNexis de nous avoir donné quelques précieuses recommandations pour réussir cette épreuve.


Comprendre l’exercice de la dissertation


🤔  Pour comprendre l’exercice de la dissertation juridique, vous devez étudier sa définition, mais surtout comprendre quels sont ses objectifs ainsi que saisir les attentes de vos correcteurs.


Définition de la dissertation juridique


La dissertation est un exercice écrit, qui consiste à discuter une question d’ordre théorique, afin de démontrer des pistes de résolution au travers d’une démonstration argumentée. 3 éléments sont donc à retenir : 


  1. Un exercice écrit ;

  2. Une discussion ;

  3. À propos d’un sujet juridique.


1/ La dissertation est un exercice écrit


Cela signifie que votre exercice de dissertation doit être : 


  • Structuré, afin que l’on comprenne le fond de votre pensée ;

  • Rédigé en français, sans fautes (donc, oui, les fautes d’orthographe à chaque lettre de chaque mot sont à proscrire). 

💡 Bon à savoir : pour les étudiants qui souffrent de dyslexie ou encore de dysorthographie, réalisez les démarches afin d’obtenir le tiers temps qui vous appartient. Pour les autres qui ne peuvent pas justifier de leurs lacunes orthographiques, pensez à lire régulièrement, votre grammaire et votre syntaxe vous remercieront. 


Et parce que chez Pamplemousse, on veut vous aider sur tous les plans, voici 85 Flashcards recensant toutes les erreurs de français juridique que vous ne devez plus commettre !

2/ La dissertation est une discussion


En dissertation, on discute un sujet. L'objectif de cette discussion, c’est d’analyser une situation et d’argumenter pour défendre une position.


Avez-vous lu quelque part, dans la consigne de votre exercice : « récitez vos connaissances pour montrer que vous avez appris » ? Non, car ce n’est pas ça, une dissertation.

Par exemple, si votre ami vous dit qu’il pense préférable d’élever des dragons dans son chalet, aucun intérêt de lui réciter toutes les connaissances* que vous avez sur les espèces de dragon qu’il existe dans le monde et la manière de les nourrir. Cela n’apportera pas grand-chose à votre ami. En revanche, il est intéressant de lui démontrer par A + B que ce n’est pas très malin, car chalet en bois + dragon = risque de terminer sans domicile. C’est cela une discussion.


*Eh oui, on étale rarement nos connaissances lorsqu’on a une discussion (certes, il y en a de cette école, mais ça devient vite ennuyeux et pédant. Tout ce qu’il ne faut pas faire, en somme).

3/ La dissertation est une discussion à propos d’un sujet juridique


Si le sujet dissertation est juridique, naturellement, il faudra glisser des fondements juridiques afin d’étayer vos arguments (les termes fondements et sources doivent devenir vos meilleurs amis).


Non, chers pépins de L1, l’intérêt du sujet en droit constitutionnel n’est jamais politique, enfin ! Combien de fois a-t-on croisé cet affront ?!


La dissertation juridique, c'est faire du droit, donc, en principe, on attend rarement des développements ou intérêts politiques qui ne sont pas à notre portée. Nous n’avons pas la science nécessaire pour juger de la pertinence de vos arguments.


En résumé, si c’est argumenté + juridiquement fondé, vous gagnez des points, ce n’est pas plus difficile. 


Comment en sommes-nous arrivés à ces conclusions et à cette définition aussi complète ? Voici quelques étapes de nos investigations pour mieux comprendre la définition que nous venons de vous détailler dans cet exposé fort passionnant.


La dissertation, c’est une vieille amie qu’on a déjà rencontrée au lycée (amie ou ennemie, on vous laisse voir, mais on préfère toujours voir le verre d’eau à moitié plein). 


Pour autant, combien parmi vous ont fait appel à Robert (ou Larousse) pour trouver la définition de dissertation ?


Le pourcentage est sûrement très faible, ce qui nous amène à vous rappeler qu’il est élémentaire pour tout juriste d’aller chercher la définition des termes et expressions employés pour être rigoureux. Le droit, ce sont des calculs avec des mots, on ne peut rien laisser au hasard. Dès maintenant, prenez les bons réflexes (et cherchez les définitions dans des dictionnaires de vocabulaire juridique, bien entendu).


Revenons-en à la définition de la dissertation. En bons anciens étudiants en droit que nous sommes, devenus enseignants et autres professionnels du droit, nous avons fait appel à un ami : 


  • Robert nous indique que la dissertation est un « texte où l’on disserte » ou un « exercice scolaire écrit portant sur des sujets (…) historiques », liste à laquelle nous prenons la liberté d’ajouter « juridiques ».


Clairement, Robert ne nous avance pas beaucoup plus que ChatGPT cette fois. Néanmoins, il y a quand même la mention « exercice écrit » qui nous permet d’avoir des informations fondamentales : la dissertation est un exercice écrit. Cela va naturellement avoir des répercussions sur les attentes.


Larousse est un peu plus bavarde, et définit la dissertation comme suit : 


  • « Autrefois, mémoire sur un problème (…) de doctrine, sur une question savante. » Ah ! ;

  • « Exercice scolaire de composition écrite, consistant dans la discussion d’un sujet (…) » là encore, nous ajoutons « juridique » avant de nous exclamer « Ah » x2 ! On tient des pistes, ça devient intéressant cette enquête, cher Watson ;

  • « Développement long, ennuyeux, discours pédant ». 


Là, l’enseignant qui est en nous se dit « Ah ! » x 3. Malheureusement, trop souvent, les dissertations des étudiants ressemblent à une dissertation qui répond à cette définition et pas à celle qui est attendue. Alors, vous comprenez mieux l’intérêt de bien définir maintenant ? La définition est la base de la compréhension.


Objectifs de la dissertation juridique


Si après cette enquête, vous ne l’avez pas encore tout à fait compris, la dissertation a pour objectif premier de vous amener à utiliser vos connaissances pour discuter une thématique


Plus généralement, lorsqu’un enseignant vous pose un exercice de dissertation, c'est pour 3 finalités :  


  1. ✅ Vous faire discuter autour d’une tension juridique → vous exposez (1) ;

  2.  Vous permettre de mobiliser des connaissances pour réfléchir → vous argumentez (2) ;

  3. ✅ Vous pousser à structurer votre pensée afin de proposer un raisonnement limpide → vous organisez (3).


Jamais l’exercice de la dissertation juridique n’est proposé en partiel pour : 


  1. ❌ Vous faire réciter le cours dans les moindres détails ;

  2. ❌ Vous piéger « parce que notre prof, il est trop dur, il note sec et nous met des dissertations pour nous piéger » (si vous saviez le temps que prend la correction d’un tel exercice… Toutes ces copies. Toutes ces lignes. Ni l’enseignant, ni vous n’avez plus d’intérêt dans cette histoire) ;

  3. ❌ Vous faire appliquer le plan vu en TD. La dissertation est un exercice de raisonnement. Or, le raisonnement est personnel, nous n’avons pas tous la même approche des situations et la même interprétation des données. Il faut rester logique et juridique, mais il n’y a, en principe, jamais de bonne réponse (évidemment, le hors sujet n’a pas sa place…).


Donc, en résumé, la dissertation juridique a pour objectifs d’exposer (1) des arguments (2) de manière structurée (3), et ce sont ces attentes des correcteurs qu’il faut réussir à combler.


Quelles sont les attentes des correcteurs pour gagner des points ? 


Pour gagner des points, vous devez tant travailler la forme (rédaction, soin) que le fond (problématique, structure, exploitation des connaissances et argumentation).


Attente 1 : La problématisation du sujet


Autant le dire d’emblée, s’il n’y a pas de problématique, il n’y a pas de points. L’intégralité de votre raisonnement découle de la problématisation que vous aurez faite du sujet. 


Autrement dit, si vous ne problématisez pas, il n’y a pas de dissertation. Une réponse à une question, peut-être, mais rien de plus intéressant. Or, le correcteur s’attend à une dissertation, pas à une réponse. 


Donc, il faut trouver la tension que sous-entend le sujet posé par rapport aux grands principes qui guident la matière.

Par exemple, si l’on vous propose « Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ? » comme sujet de dissertation en droit constitutionnel : 


❌ Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ?


✅ Le pouvoir exécutif aux États-Unis (=Président des États-Unis) aboutit-il à un déséquilibre institutionnel (=des institutions) au détriment du pouvoir législatif (=Congrès, qui est une institution) ?


📚 On s’est dit qu’une petite traduction des termes était la bienvenue en bonus pour faire le lien avec le sujet. 


Une « toute puissance » présage probablement une idée de déséquilibre, mais par rapport à qui/quoi ? On pourrait être plus larges et se limiter à l’idée de « déséquilibre institutionnel » qui permet d’intégrer également la question du pouvoir judiciaire. 


Néanmoins, si nous décidons de restreindre de cette façon la problématique, il est alors impératif de le justifier en introduction (on n’occulte jamais des éléments qui s’intègrent au sujet sans le justifier).

Attente 2 : La structure cohérente et démonstrative


Pour gagner des points, la structure doit être cohérente par rapport à la problématique soulevée (tout est lié, c’est un complot ?!)


Lorsque vous réalisez un exercice comme la dissertation juridique, vous devez mettre l’accent sur la démonstration.


❌ L’erreur principale que commettent les étudiants est de réciter les connaissances au lieu de les utiliser. Si l’on attendait une simple restitution de connaissances, on vous poserait une question de cours. Pensez-y !


Donc, pour conserver une structure cohérente et démonstrative : 


  1. Lorsque vous établissez la problématique (oui, oui, on la dégage avant le plan…) répondez-y simplement en deux temps (un grand I et un grand II) ;

Sortons un peu du cadre du droit pour illustrer ces attentes avec un exemple, avant de reprendre notre sujet de droit constitutionnel. 


Votre BFF vous demande ce que vous avez pensé de la dernière série en vogue en dépit de votre réticence à la regarder (c’est la tension du sujet). Prenons un classique (plus du tout en vogue, mais vous connaissez au moins de nom) : Gossip girl.

 

Vous ne lui répondrez probablement pas : dans un premier temps, la série présente les aventures de la jet set new-yorkaise, mais dans un second temps, nous verrons les codes de cette élite. C’est le meilleur moyen d’être descriptif et/ou hors sujet.


Répondez simplement à la question posée qui soulève une tension ici : votre réticence à vous lancer.


« Si j’ai apprécié suivre l’évolution des personnages (I), j’ai trouvé la fin décevante (II) ».


Réponse en deux temps qui suppose une véritable démonstration pour aller dans le sens de vos idées qui n’engagent que vous. D’autres peuvent avoir apprécié complètement la série et dissipé toutes les craintes qu’ils avaient à se lancer.


Tous les éléments de votre sujet sont traités → avoir regardé la série en dépit des craintes, sans pour autant l’avoir complètement appréciée. La tension du sujet se situait sur ce terrain, la personne qui vous pose la question s’en moque un peu de savoir si vous l’avez vue. Ce qui l’intéresse est de savoir si vous l’avez aimée et pour quelles raisons.


Cela permet une véritable discussion (Oh, ben ça alors ?! N’a-t-on pas dit que la dissertation juridique est un exercice de discussion ?). D’ailleurs, il faut dire que Nate ne servait vraiment à rien.


Vous corroborerez vos propos par des fondements solides, ici, évidemment, ils ne sont pas juridiques, mais vous appuierez avec des passages de la série qui vont dans le sens de vos arguments. 


⚠️ Néanmoins, rien ne signifie que vous avez raison. Vous avez simplement appuyé votre démonstration dans le sens que vous souhaitiez étayer. D’autres peuvent avoir un avis diamétralement opposé, peu importe, tant que vous justifiez. ne»

Vous devez comprendre qu’il n’y a pas de bonne réponse ou de bon plan. Simplement de la démonstration appuyée par des fondements solides.


✅ Sur un terrain plus juridique, maintenant que vous y voyez, peut-être un peu plus clair en français, reprenons notre exemple : « Les prérogatives de l’exécutif aux États-Unis (=Président des États-Unis) aboutissent-elles à un déséquilibre institutionnel ? »


« Il existe un système de poids et contrepoids aux États-Unis (I), mais le président dispose, par son statut et ses pouvoirs, d’une position centrale au sein des institutions (II) ».


⚠️ Nous avons mis une réponse en deux temps à la problématique que l’on a soulevée. Cela ne signifie pas que c’est correct, il s’agit d’un angle d’approche, qui d'ailleurs n'est pas le meilleur. Mais cela vous évitera de le copier bêtement dans vos copies de dissertation. Un raisonnement est avant tout personnel.

2. Avant de développer vos idées, dans chaque sous-partie, notez au brouillon une petite phrase « je veux démontrer que » et l’élément que vous souhaitez établir dans le cadre de ce développement → c’est votre fil rouge, celui qui conduit votre raisonnement


Tant que vous le suivez, vous ne risquez pas de vous écarter du sujet que vous avez établi (la problématique : donc, il faut faire attention, car c’est elle qui va déterminer si vous n’êtes pas hors sujet !).


✅ Dans notre cas, on veut démontrer que le Président des États-Unis est puissant (pouvoirs/statut), mais pour autant, le système des checks and balances pose une limite qui permet de conserver une forme d’équilibre.


Attente 3 : L’exploitation de vos connaissances


Vos connaissances doivent être exploitées et pas récitées. Qu’est-ce que cela signifie ? Que les Fables de la Fontaine, c’était en primaire !


Aujourd’hui, concrètement, à quoi vous sert-il de savoir que « La Fourmi n’est pas prêteuse, c’est là son moindre défaut » et qu’au temps chaud, la Cigale préférait chanter plutôt qu’anticiper, alors elle n’a plus qu’à danser maintenant ? À rien, n’est-ce pas ?


Les connaissances qui vous sont dispensées à la fac ne sont pas destinées à être simplement apprises, elles doivent vous servir, être utilisées pour raisonner. C’est cela exploiter ses connaissances. 


C’est utiliser toutes les données que vous avez pour faire des liens et en tirer des conclusions. 

Reprenons notre exemple avec votre BFF. La tension du sujet ici était de savoir si la série était à votre goût. C’est ce qui intéresse vraiment l’interlocuteur. Sa vie repose sur vos goûts cinématographiques, apparemment.


Vous allez rarement réciter toutes vos connaissances à propos de la ville de New York, sa gare de Grand Central incroyablement accueillante, remplie de secrets et dont le bâtiment a été démoli à plusieurs reprises. 


Vous n’irez pas davantage réciter tous vos savoirs à propos de la principauté de Monaco ou du Prince de Belfort qui n’existe que dans la série. 


Vous préférerez appuyer l’idée selon laquelle les personnages ont évolué, ce qui a retenu votre attention. Il faudra alors établir en quoi vous avez relevé une évolution.


En parallèle, vous devrez expliquer à votre BFF, désespéré par vos propos, en quoi la fin a été décevante. Tout cela avec des arguments appuyés par des passages de la série (ce sont, ce qu’on appelle les fondements juridiques dans une dissertation).

✅ Pour vous, étudiant en droit, c’est (presque) la même chose en droit constitutionnel avec notre Président des États-Unis. 


Vous savez qu’il est élu au suffrage universel indirect, qu’il est, en principe, irresponsable, et qu’il dispose, entre autres, d’un droit de véto dans certains cas. Si vous vous contentez de le réciter, on n’en tire rien. 


Et d’ailleurs, les correcteurs savent rarement que faire de ces informations… Vous ne gagnez pas de points. Il faut les utiliser pour aller dans le sens de cette forme de prééminence du pouvoir exécutif aux États-Unis.


Et on pourrait décliner les exemples pour toutes les matières, droit des contrats, introduction générale au droit ou droit international public. Rien ne sert de réciter, il faut utiliser.


Attente 4 : L’argumentation logique et juridique


On l’a déjà exposé, mais il faut corroborer vos propos, votre argumentation : elle doit être logique ET juridique : 

Logique

Juridique

Si vous dites que le Président est prééminent, il serait délicat d’avancer des arguments qui desservent cette thèse, comme dire qu’il peut facilement être destitué (ce qui est plutôt faux, d’ailleurs). 


Le dire n’est pas un souci, mais c’est la manière dont vous exploitez la donnée qui va faire la différence. Cet argument servirait davantage à démontrer que le système permet de rééquilibrer la tendance, mais que la procédure d’impeachment aboutit difficilement.

Il faut donner les fondements juridiques qui appuient votre démonstration.

S’il n’y a pas de justification juridique, on ne peut tout simplement pas vous croire. Même si vous êtes de bonne foi (ce qui est présumé en droit…), on a besoin de savoir d’où vous tirez cette idée et comment vous la justifiez.


Attente 5 : La rédaction irréprochable


Pour gagner des points, la forme compte aussi, donc la rédaction doit être irréprochable. (en plus de tous les éléments de fond précédemment établis, qui sont indispensables).


Qu’est-ce qu’une « rédaction irréprochable » ?


  • Une syntaxe au moins correcte ;

  • Un style rédactionnel simple → une phrase avec « sujet + verbe + complément » suffit, inutile d’en faire des trop longues. Le vocabulaire n’a pas à être pédant. La simplicité accompagnée de rigueur juridique suffira à rendre votre propos intelligible et juridique ;

⚠️ Attention : lorsque vous utilisez des mots trop compliqués ou des tournures alambiquées, vous pouvez faire perdre en clarté votre propos. 


Si vous ne comprenez pas les personnes qui emploient du « beau vocabulaire », pourquoi les correcteurs comprendraient-ils le fond de votre pensée lorsque vous leur dites « en vertu de l’illégitimité constitutionnelle de la pensée romanesque, le président de l’État fédéral nord-américain dispose d’un panel de prérogatives en faisant un véritable belligérant au sein de la protection des libertés fondamentales » ?


  1. Cette phrase n’a aucun sens (mais, des étudiants tentent…) ;

  2. On ne peut pas comprendre le fond de la pensée, même si on peut deviner l’orientation choisie.


Autrement dit, faites simple pour être compris, plutôt que compliqué pour frimer. Vous êtes notés sur votre démonstration.


📚 Au pire, on vous reprochera un manque de vocabulaire (mais, cela se travaille, à force de lire, par exemple), mais pas un manque de clarté. On note avant tout la cohérence de votre discussion, et il est plus facile de la saisir si vous vous exprimez simplement.

  • Une orthographe et une grammaire irréprochables → la dissertation est une discussion écrite, il va de soi que l’orthographe et la grammaire doivent être soignées.


  1. Certaines tournures peuvent changer complètement le sens d’une phrase. Par exemple, un accent peut tout changer. Si vous écrivez « un interne tué » à la place d’un « interné tue », vous ne dites plus la même chose… ;

  2. Il est difficile de vous comprendre lorsque les mots ne sont pas correctement orthographiés, car parfois, ils n’existent pas et on a du mal à resituer ; 

  3. C’est assez irritant, une copie remplie de fautes. Le correcteur sera moins enclin à vous accorder « le point en plus » et il peut surtout sanctionner et vous faire perdre 1 à 3 points sur la note (cela dépend des enseignants).


Attente 6 : Le soin apporté à la copie


En plus d’une rédaction irréprochable, il est élémentaire de rendre une copie soignée. Il vaut mieux éviter les ratures ou le correcteur à tout-va et aérer la rédaction


Pensez au correcteur, il enchaîne généralement des centaines de copies. Toutes ces lignes… Ça en devient délétère ! Si vous pouvez lui épargner cela en sautant des lignes (comme on le fait dans cet article), il aura plus de plaisir à étudier votre copie de dissertation juridique.


Essayez également de soigner la calligraphie. Si l’on apprend l’écriture cursive dès la primaire, ce n’est pas pour écrire comme un troll des montagnes une fois adulte. Alors oui, « vous n’avez pas le temps », mais la réalité est que : 


  1. Vous avez tous le même délai lors de l’examen et certains savent soigner leur écriture ;

  2. Écrivez plus souvent à la main au lieu d’être scotché sur votre téléphone à scroller et affalé sur votre ordinateur à prendre des notes mécaniquement.


Si vous voulez gagner des points, croyez-nous, le soin apporté à l’écriture peut faire la différence… Tout simplement parce que le lecteur vous comprend, ce qui n’est pas le cas lorsque vous lui soumettez une ordonnance* de 8 pages, sans saut de ligne et bourrée de fautes d’orthographe.


*Si au moins, vous pouviez lui prescrire du Doliprane pour faire face à ce qui l’attend…


Vous savez désormais comment gagner des points en dissertation et quelles sont les attentes de l’exercice juridique. Place à la méthodologie juridique de la dissertation. 


6 étapes pour réussir brillamment sa dissertation en droit


Avec une méthodologie juridique de travail et de raisonnement, vous pourrez réussir brillamment vos dissertations en droit. Voici une méthode en 6 étapes* : 


*Les quatre premières étapes se déroulent au brouillon. Il est impératif de poser votre raisonnement avant de rédiger, sinon, vous naviguez à vue. Ça peut passer, mais ça peut aussi vous amener à un naufrage. Pourquoi prendre le risque alors que vous disposez d’une boussole (le brouillon) ? 


  1. Lire attentivement le sujet ;

  2. Déterminer la problématique de la dissertation ;

  3. Élaborer le plan ;

  4. Réaliser l’ébauche de l’introduction ;

  5. Rédiger le contenu de la dissertation juridique ;

  6. Relire son devoir.


Lire attentivement le sujet


Lire attentivement le sujet signifie l’analyser au-delà des lignes qui figurent sur ce sujet d’examen fraîchement imprimé pour le partiel de droit administratif. En ayant en tête les différents types de dissertation, vous saurez mieux analyser ces sujets.


Les différents types de dissertation/types de sujets


Savoir reconnaître les différents types de sujets de dissertation vous permet déjà de raisonner à la simple analyse du sujet.


Les sujets comparatifs


Les sujets comparatifs sont des sujets dans lesquels le correcteur met en balance deux éléments.

Par exemple, la loi et la jurisprudence (passons à un exemple d’introduction en introduction générale au droit pour changer un peu du droit constitutionnel).


❌ Erreur à ne plus jamais commettre : I. La loi/II. La jurisprudence (on ne parle même pas de la formulation des titres. Pour l’instant, on s’arrête à cette dichotomie qui donne le tournis aux correcteurs).


✅ Lorsque vous avez un sujet de comparaison en dissertation juridique, vous devez interconnecter les deux éléments pour les rapprocher, les éloigner. Bref, établir une connexion


Dans ce cas, il s’agira de faire le lien entre la loi et la jurisprudence (on est donc sur les sources du droit, peut-être un peu de hiérarchie des normes, mais ce sont surtout les questions des limites au rôle d’interprète du juge qui vont se poser. Pensez notamment à l’interdiction des dénis de justice [art. 4 du Code civil] et des arrêts de règlement [art. 5 du Code civil], entre autres).

On ne donne pas d’articulation, car un plan est le fruit d’un raisonnement personnel et vous allez juste le copier sans savoir l’utiliser, ce qui ne vous rend pas service. Or, chers étudiants, Pamplemousse donne tout pour vous accompagner vers le développement de vos capacités, car vous les avez !


Les sujets évolutifs ou analytiques


Dans les sujets évolutifs ou analytiques, vous devez établir l’intérêt (intérêt du sujet, ça vous parle ?!) d’une évolution/d’un phénomène pour une thématique juridique.

Prenons la force majeure. À la suite de la réforme du droit des contrats du 10 février 2016 (Oh ! Une évolution ?), cette notion a été remodelée à l’article 1218 du Code civil. 


Auparavant, l’article 1148 du Code civil la consacrait aux côtés du cas fortuit. Si vous avez un sujet qui porte sur la force majeure actuellement, il y a fort à parier que vous pouvez en établir le caractère évolutif


❌ L’erreur que les étudiants en droit commettent est d’établir la chronologie de l’évolution. Or, il ne s’agit pas d’un catalogue à réaliser, mais d’une dissertation.


✅ Il faut donc apporter une véritable discussion au sujet de l’évolution. Il est nécessaire d’en tirer les conséquences, les répercussions qu’a pu avoir l’évolution mise en évidence


Tel est le cas avec le classique sujet « la crise du 16 mai 1877 ». Nous établir ce qu’il s’est produit n’apporte pas grand-chose (comprenez aucun point). En revanche, en tirer les conséquences pour le régime parlementaire passant du dualisme au monisme est bien plus intéressant !

Les sujets thématiques


Les sujets thématiques* imposent l’analyse d’un thème


*Lorsqu’il n’est ni évolutif ni comparatif, on peut parler de sujet thématique (qualification retenue par la Team Pamplemousse).

Tel est le cas de notre sujet « Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ? ». Le correcteur pose volontairement un sujet qui n’a pas de bonne réponse. Il s’agit de l’analyser pour ouvrir la discussion en argumentant.


❌ La pire erreur que les étudiants commettent est de réciter leur cours. On ne vous fait pas un dessin, on l’a suffisamment répété.


✅ Votre discussion dépendra de la problématisation que vous aurez établie (comme tous les sujets précédents), mais dans cette situation, les conséquences que vous tirerez dépendent de votre raisonnement. C’est pourquoi les plans types/bateau/des autres sur internet ne fonctionnent pas vraiment.

💡 Bon à savoir : nous avons retenu ces qualifications en fonction des types de « plans-types » qu’il existe : 


  • Analytique → analyser un phénomène (donc, peut être évolutif) pour en tirer des conséquences, plan-type « cause (I), conséquences (II) ;

  • Dialectique → ouvrir à un débat, discuter une idée. Les sujets de droit constitutionnel se prêtent bien à ces plans à nuance de type « Oui (I), mais (II) ; 

Comparatif → mettre en tension deux éléments pour les rapprocher et les éloigner.

Analyser le sujet de la dissertation


Désormais, vous savez reconnaître les « types » de dissertation juridique. Place à la manière d’analyser le sujet avec l’acronyme LDIR 


  1. Il faut le lire ;

  2. Il faut le décortiquer ;

  3. Il faut « l’inférer » (en tirer des conclusions) ;

  4. Il faut le « réfléchir ».


LIRE


Ne survolez pas le sujet, scrutez-en tous les coins et recoins. 


  • D’abord, lisez le sujet dans son ensemble ;


  • Ensuite, lisez chaque mot un par un. Si vous allez trop vite, vous pouvez, sous la pression, manquer un élément qui change complètement le sens du sujet. Un « et » n’est pas un « ou », et si vous faites cette confusion, vous voilà prêt pour du hors-piste qui va vous coûter un bras (du hors sujet qui vous coûtera des points, et beaucoup de points !) ;


  • Enfin, comprenez l’idée générale dégagée par le sujet.


DÉCORTIQUER


Vous avez lu et compris l’ensemble. Prenez désormais le temps pour établir le sens juridique de chaque mot ou expression du sujet.

✅ Reprenons notre exemple « Le Président des États-Unis est-il tout-puissant ? ».

Lorsque vous lisez « Président des États-Unis », vous devez comprendre : 


  • Pouvoir exécutif ;

  • Exécutif monocéphale/régime présidentiel ;

  • Checks and balances.


Pourquoi ? Car, le président dans ce pays est la seule tête de l’exécutif, ce qui est une caractéristique des régimes présidentiels. Néanmoins, la spécificité de cette séparation horizontale des pouvoirs aux USA est ce système des checks and balances. Donc, avec « États-Unis », vous pouvez déjà orienter le sens du sujet en ce sens. 


⚠️ La donne n’aurait pas été la même si l’on vous avait indiqué « le président dans un régime présidentiel est-il tout-puissant ? » 


Ici, on ne précise pas « États-Unis », il aurait donc été restrictif d’envisager SEULEMENT les checks and balances, alors que tous les régimes présidentiels n’en prévoient pas nécessairement… Vous voyez pourquoi il faut décortiquer ?


Continuons. Dans le sujet, nous avons une forme interrogative → le correcteur n’a rien affirmé.


Nous retrouvons également une formule qui n’a rien de juridique : « tout-puissant ». Cette idée de puissance peut être rattachée à la « souveraineté ». Qui dit souveraineté, dit séparation des pouvoirs et grandes théories de l’époque. On retombe sur notre idée de régime présidentiel. On tient une piste Watson !


Mais, tout-puissant par rapport à qui ? À quoi ? Eh bien, vous devez naturellement faire le lien avec ce qui n’est pas dit, et c’est à ce moment-là que vous allez inférer.

INFÉRER


Analyser un sujet, c’est comprendre où le correcteur souhaite vous orienter. Or, si vous n’utilisez pas vos connaissances, mais que vous vous contentez de les réciter, vous aurez du mal à inférer

⚠️ Attention : si vous ne réalisez pas l’étape précédente, il va être difficile de pouvoir tirer ces conclusions.

De notre sujet relatif au Président des États-Unis, nous pouvons comprendre qu’il y a une question d’équilibre institutionnel, car s’il est « tout-puissant », c’est forcément par opposition à autre chose. 


Le plus logique étant ici de le mettre en opposition aux autres institutions qui composent les pouvoirs (tout est toujours question de séparation des pouvoirs en droit constitutionnel).


RÉFLÉCHIR


Vous êtes désormais prêts à « réfléchir le sujet ». Vous l’avez déjà plus ou moins réalisé lorsque vous avez décortiqué le sujet, mais il s’agit à présent d’aller plus loin dans cette démarche.


Reprenez les termes ou expressions que vous avez ressortis et faites le lien avec vos connaissances de cours


À la fin, vous aurez une liste de mots-clés au brouillon qui serviront la suite de votre raisonnement, car ce sont eux que vous retrouverez dans votre devoir (en introduction de la dissertation juridique ou dans les développements).


Déterminer la problématique de la dissertation


La problématique de la dissertation est le premier élément à déterminer après avoir réalisé la lecture attentive du sujet.


Gardez à l’esprit : pas de problématique, pas de point. En effet, sans elle, vous n’avez rien à discuter. Comment pourriez-vous réaliser une dissertation s’il n’y a pas de problème ?! 


Après avoir compris les objectifs de la problématique, vous serez armé pour mieux la rédiger et l’annoncer. Nous illustrerons avec quelques exemples, parce qu’on sait que vous aimez bien ça.


Quels sont les objectifs de la problématique ?


La problématique poursuit 3 objectifs : 


  1. D’ouvrir la voie à une démonstration juridique en mettant en évidence les tensions posées par un sujet ;

  2. De faire savoir au lecteur la manière dont vous allez aborder le sujet ;

  3. D’avoir une ligne conductrice pour réaliser une démonstration.


On le redit : pas de problématique, pas de point. 


Comment rédiger une bonne problématique juridique ?


Pour rédiger une bonne problématique juridique, il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’une question d’ordre théorique générale qui ouvre sur une démonstration.


Pour déterminer la problématique, il faut faire un lien entre le sujet posé et les grandes thématiques qui sont la colonne vertébrale de votre cours.


En droit constitutionnel, la majeure partie des concepts étudiés existent parce qu’un jour quelqu’un s’est dit qu’il fallait séparer les pouvoirs. Tout ce que vous abordez tourne de près ou de loin autour de cette idée de séparation des pouvoirs, et plus largement de souveraineté. Ainsi, la problématique va vous imposer de chercher où se situe le problème entre votre sujet et ces grands concepts clés.

En droit des contrats, c’est la liberté contractuelle (la bonne foi et la force obligatoire, également, certes), qui guide l’intégralité du raisonnement du cours. On est tout à fait libre de contracter ou de ne pas contracter, et rien ne nous permet, donc, en principe, de revenir sur un engagement (et pour cause, il a force obligatoire !). 


Néanmoins, la liberté contractuelle n’est pas absolue, et c’est la raison pour laquelle nous vous déroulons le reste du cours en vous évoquant les vices du consentement, le contenu ou encore la capacité. C’est donc autour des principes directeurs du droit des contrats qu’une tension pourra être établie pour dégager une problématique, quel que soit le sujet (en principe, mais vous le savez, il y a toujours des exceptions). 

Comment annoncer la problématique en droit ?


Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon pour annoncer la problématique en droit. La dissertation impose une problématique, mais la manière de l’annoncer importe peu (en principe, en réalité, des enseignants vous imposeront des procédés).


Il faut qu’elle suive le paragraphe qui établit l’intérêt du sujet, qui n’est vraiment pas politique en droit constitutionnel… Enfin, chers étudiants, on fait du droit ou… ? Lorsque vous aurez expliqué pourquoi le sujet est intéressant, vous pourrez naturellement poser le problème qu’il suscite.


Quant à la formule, elle peut être interrogative (dans la majorité des cas), mais aussi affirmative (plus rare). Référez-vous à vos enseignants, certains n’acceptent pas les formules affirmatives, d’autres les imposent. 


C’est un peu la dictature. Tout Homme qui a du pouvoir est porté n abuser, n’est-ce pas ? En plus, on vous donne une phrase d’accroche pour vos dissertations, si ce n’est pas fabuleux ! (Montesquieu, De l’esprit des lois).


Exemples de problématiques juridiques


Voici quelques exemples de formulations de problématiques pour des dissertations juridiques (avec tout ça, vous n’avez aucune excuse pour ne pas réussir !). 


  1. Les prérogatives de l’exécutif aux États-Unis (=président des États-Unis) aboutissent-elles à un déséquilibre institutionnel ? ;

  2. La question se pose de savoir si l’effet relatif du contrat s’impose comme limite absolue à un tiers au contrat ; 

  3. La rationalisation du Parlement sous la Vᵉ République conduit-elle à un effacement du Parlement ? ;

  4. Les modalités de mise en œuvre des assignations administratives à résidences privent-elles les administrés d’une garantie juridictionnelle effective ? ;

  5. La lenteur des procédures en matière civile prive-t-elle les requérants des garanties de l’article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de l’Homme ?

💡 Nous avons traversé plusieurs matières pour ces problématiques de dissertations juridiques : droit des contrats, droit constitutionnel, droit administratif ou encore procédure civile. 


Néanmoins, nous ne vous donnons pas les sujets, volontairement (on vous l’a dit, c’est la dictature), afin d’éviter que vous repreniez simplement ces formulations qui sont purement illustratives. Encore une fois, un raisonnement est personnel, et la problématique d’autrui ne vous permettra pas de construire un raisonnement solide.

Élaborer le plan de la dissertation au brouillon


La boussole de votre dissertation désormais établie (la problématique juridique), vous pouvez choisir la direction à prendre (le plan), au brouillon (oui, on ne se lance pas directement !).


Le plan, c’est la manière dont vous allez raisonner pour utiliser vos connaissances afin de servir votre raisonnement. Alors, quels éléments sont indispensables pour un plan de dissertation réussi ? Comment le rédiger et surtout, quels sont les écueils à ne pas commettre pour que vos titres ne soient pas de vilains icebergs au milieu de votre océan ?


Quels éléments pour un plan de dissertation réussi ?


Le plan de dissertation est réussi lorsqu’il est structuré, appuyé sur des connaissances et, évidemment, lorsqu’il répond à la problématique.


Toutes les démarches que vous aurez réalisées préalablement au brouillon vous permettent de l’élaborer.


  • Vous avez noté des mots-clés/expressions/connaissances au brouillon (1) ;

+

  • Vous avez dégagé une problématique juridique (2) ;

=

  • Il ne reste plus qu’à structurer ces éléments (1) de manière à servir la réponse en deux temps que vous apportez à la problématique (2).


Donc, les éléments à retrouver sont : structure + connaissances + réponse à la problématique.


⇒ Vous structurez les idées (et généralement, le plan du cours vous aide bien à les classer correctement. Ne vous a-t-on pas dit qu’il fallait commencer par apprendre le plan ?!).


Vous y incluez les connaissances (ces fameux fondements juridiques qui viennent corroborer vos propos. Sinon, aussi doux et sympathiques que vous soyez, on ne peut pas vous croire).


Pour répondre à la problématique. C’est bien beau d’avoir un travail structuré et fondé juridiquement, mais s’il ne répond pas à votre problématique, quel intérêt ? Ne naviguez pas à vue. 


Vous avez une boussole, utilisez-la pour donner à votre périple une ligne conductrice qui vous mènera vers les meilleurs auspices (comprenez vers les meilleures notes, car il est tout à fait possible d’avoir 17/20 en dissertation juridique [voire plus, oui, oui !]).


Mais si vous ne nous croyez pas, allez voir les copies corrigées de nos pépins…


Comment rédiger un plan de dissertation juridique ?


Pour rédiger un plan de dissertation juridique, il y a 3 erreurs à éviter et 4 étapes à suivre. Commençons par ce qu’il ne faut pas faire : 


  1. ❌ Erreur 1 : chercher le plan dans le cours. Le plan répond à votre problématique. Certes, il se rapproche d’éléments du cours, naturellement, puisqu’il s’agit des connaissances que vous allez mobiliser, mais votre orientation n’est pas celle d’autrui. Vous voguez tous à des perspectives de démonstration différentes ;

  2.  Erreur 2 : établir le plan avant la problématique. Certes, ça peut passer, mais ça peut aussi (et souvent) ne pas passer. Pour être sûr d’avoir une bonne note en dissertation*, il faut établir la problématique avant le plan, car il y répond. Comment répondez-vous à une question qui ne vous a pas été posée ? À l’aveugle… Et parfois, ça ne donne rien. *Attention, si vous réalisez un hors sujet ou que vous ne terminez pas votre devoir, il est évident que cette affirmation ne tient plus.

  3. Erreur 3 (commise par de nombreux étudiants) : intégrer des éléments d’introduction dans le I.A. Si cette pensée vous traverse l’esprit : « Et si je gardais ces éléments pour le I. A. ? » lorsque vous réalisez l’introduction, alors, laissez-les en introduction. Non seulement vous n’avez aucun point sur le I. A., mais en plus votre introduction de dissertation est lacunaire. Donc, double peine… 


Le I.A. n’est jamais une suite d’introduction, c’est le début du raisonnement. Tant qu’on y est, le II. B n’est pas une ouverture, il permet d’en faire une, mais à la fin du raisonnement. Lorsque vous transformez ces sous-parties en quelque chose qu’elles ne sont pas, vous ratez des points.


Alors, comment rédiger le plan de dissertation juridique ? En ne commettant pas ces affronts, et en respectant les 4 étapes qui suivent, vous devriez réussir avec brio : 


  1. Reprenez votre problématique et la réponse en deux temps que vous y avez donnée ; 

  2. ✅ Ensuite, notez au brouillon vos deux grands axes de réponse (pas besoin de formuler les intitulés pour l’instant, cette étape vient après… Comment peut-on créer la bande-annonce d’un film dont on n’a pas le contenu 🧐 ?) ; 

  3. Découpez-en deux sous-idées qui guident « pas à pas » votre démonstration. Plus c’est structuré, plus on vous suit. Plus on vous suit, plus la note que vous obtenez sera meilleure ; 

  4. Agrémentez l’ensemble des connaissances juridiques qui servent votre raisonnement.


De cette façon, vous avez forcément un plan qui tient la route, car il répond à votre problématique, est structuré et teinté de vos connaissances. Vous mobilisez le cours sans pour autant le réciter. Vous voilà prêt à briller en dissertation !


5 conseils pour rédiger de bons titres de dissertation en droit


Vos titres sont un moyen de faire comprendre votre raisonnement, donc pour qu’ils soient bons, ils doivent respecter certaines règles permettant au lecteur de savoir comment vous avez axé votre réflexion.


Eh oui, la formulation des titres fait aussi partie de la méthodologie juridique !

Par exemple, si vous dites « le Président des États-Unis », cela n’est pas très parlant. On comprend que vous allez parler de l’exécutif aux USA, mais on ne sait pas trop ce que vous allez en faire… 


Or, il est impératif que dès la lecture du titre, le correcteur ait envie d’en savoir plus. Ce sont quelques points de gagnés, il ne faut pas vous en priver ! 

  • Évitez les titres plus longs que votre cours d’histoire du droit. Optez pour un titre concis, pas besoin d’en faire des tonnes. Utilisez des termes juridiques et des qualificatifs simples. 

⚠️ Attention : si vos enseignants vous disent l’inverse, il est évident qu’il faut aller dans le sens de leurs attentes. Mais il est assez rare que les correcteurs exigent des titres à rallonge.

  • Pas de verbes conjugués dans vos titres. Jamais. Blasphème. Le correcteur pourrait le prendre comme un affront. Une déclaration hostile ! ;


  • Pas de ponctuation (les « ! » sont, en principe, à proscrire. Quant aux « ? », à éviter, mais certains les tolèrent, de même que les « … »). Pour le « ? », s’ils sont admis par vos enseignants, n’exagérez pas. Après tout, c’est votre démonstration, vous êtes tout de même supposés être convaincus par vos idées. Sinon, comment convaincre le lecteur ?! ;


  • ❌ Un titre = une idée. Évitez donc les intitulés avec des « et/ou ». À vous de trouver un moyen de qualifier la situation pour qu’elle ne fasse plus qu’un

Par exemple, on ne dit pas « le statut et les pouvoirs du Président de la République ». Il y a deux idées ici, donc potentiellement deux sous-parties.

Plutôt que « tarte et mousse au chocolat », on préfère « dessert chocolaté ». On n’a plus deux idées ici, mais une seule.

  • Qualifiez les titres avec des adjectifs ou des adverbes (mais n’en abusez pas, un seul suffit par titre). 

Donc, si on reprend notre exemple, plutôt que « le Président des États-Unis » dans votre dissertation de droit constitutionnel, préférez « le statut protecteur du Président des États-Unis » (on n’a pas d’avis sur la pertinence de ce titre, c’est simplement un exemple qu’on vous conseille de ne pas reprendre, car il sera difficile de le corroborer si vous n’avez pas le même raisonnement…).

Élaborer l’introduction de la dissertation au brouillon


Maintenant que vous avez tout le raisonnement, vous pouvez élaborer l’introduction de votre dissertation au brouillon. Eh oui, si on reprend notre analogie avec notre film, il est temps de réaliser le teaser de votre devoir. 


C’est l’objectif premier de la dissertation : présenter/contextualiser/donner envie d’aller plus loin


Pour une introduction complète, nous vous proposons de suivre la méthode de Madame Marie-Anne COHENDET (professeure agrégée à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) :  le « D.L.A.C.H.A.I.T. ».


Évidemment, cette étape est à faire au brouillon. Il est donc inutile de tout rédiger directement… Le temps compte !


Quels sont les objectifs de l’introduction ?


L’introduction a pour objectifs : 


1. De présenter le sujet ;


Il faut donc le maîtriser, car présenter un sujet à propos duquel on n’a pas de connaissances sera forcément maladroit. C’est tout l’intérêt de la définition des termes du sujet et de sa contextualisation.


2. De donner envie au correcteur d’aller plus loin ;


L’objectif n’est pas de proposer un discours stérile au correcteur qui connaît déjà le cours. Pour lui donner envie d’aller plus loin, il faut présenter l’intérêt du sujet : « pourquoi est-il intéressant (juridiquement) ? » Sans raisonnement, cet objectif ne sera pas atteint. 


3. De justifier l’orientation retenue.


On vous l’a dit, votre sujet, c’est votre problématique juridique. Parfois, vous allez écarter des aspects de la thématique. Soit. Mais il faut justifier la problématisation et le parti pris. On ne décide pas d’occulter des aspects sans rendre des comptes. Sinon, le correcteur risque de penser que vous ne maîtrisez pas votre cours correctement.


Si votre introduction est simplement un vieux catalogue de définitions juridiques accompagné de quelques phrases piochées dans le cours et d’une question maladroitement formulée, elle n’apporte pas de plus-value au devoir… Donc pas de points. 


Voyons donc exactement ce que l’introduction doit contenir.


Le contenu de l’introduction : la méthode D.L.A.C.H.A.I.T


Avec la méthode D.L.A.C.H.A.I.T*, vous êtes sûr de ne rien oublier dans le contenu de votre introduction. Pourquoi ? Tout simplement, parce que cet acronyme liste tous les éléments que doit impérativement contenir votre introduction.


D’après la légende, l’introduction compterait pour 1/3 de la note… Cela vaut la peine de la soigner, non ?

*⚠️ Les éléments ne sont pas présentés dans l’ordre de rédaction où ils doivent apparaître dans l’introduction du devoir. 


Nous vous mettons des indications chiffrées de l’ordre dans lequel ils sont attendus. Parfois, vous retrouvez deux fois le même numéro, car les éléments vont de pair.

  • 2. Définitions juridiques des termes.


Attention, il ne doit pas s’agir d’une suite de définitions. Nous avons mis « 2 », mais en réalité, vous allez être amené à définir plusieurs termes au long de l’introduction. C’est une manière d’introduire le reste des éléments attendus, de façon fluide, que de commencer par définir le terme central du sujet en faisant un lien avec l’accroche.


  • 5. Limites du sujet : temporelles, géographiques, politiques (si besoin, notamment en droit constitutionnel, par exemple).


Cela permet de montrer à votre correcteur que vous avez fait votre travail de préparation et de justifier le traitement ou non de certaines informations. Plutôt que de se dire : « il a oublié de traiter cette donnée », votre correcteur saura que vous avez fait le choix de ne pas en parler. Bien évidemment, justifiez la délimitation de vos limites.


  • 1. Accroche : une bonne dissertation commence par une accroche percutante, pertinente et dynamique. C’est la première phrase que votre correcteur va lire : telle la couverture d’un livre pour un lecteur, elle sera la première impression que vous donnerez.


Elle doit permettre au correcteur de savoir comment vous avez orienté votre raisonnement (donc, arrêtez de passer 30 minutes à la chercher au début, on ne réalise toujours pas la bande-annonce avant d’avoir le contenu du film !).


Il peut s’agir d’un élément d’actualité, d’un fait historique, d’une citation, d’un article de loi, par exemple. 


En revanche, évitez les vers de vos chanteurs préférés, ce n’est pas très juridique ni intéressant pour un correcteur de savoir que « la meilleure défense, c'est l’attaque » pour justifier des comportements des différents présidents sous les cohabitations dans le cadre de la Vᵉ République.


  • 3. Comparative Law (droit comparé) → contextualisation juridique dans l’espace ; 


  • 3. Histoire : dans quel contexte historique s’inscrit votre sujet ? Quel était le droit à cette époque ? Les régimes en place ? Etc. → contextualisation juridique dans le temps ;


  • 6. Annonce de plan avant laquelle on retrouve naturellement la problématique à laquelle elle répond.


❌ Une annonce de plan doit apparaître de manière fluide, évitez donc les « dans un premier temps, nous allons voir… puis dans un second temps… » (sauf si l’enseignant vous l’impose).

✅ Le Président des États-Unis dispose de pouvoirs étendus (I), mais le mécanisme des checks and balances tend à rééquilibrer les institutions (II).

  • 5. Intérêt : quel est l’intérêt du sujet ? Pourquoi l’enseignant propose-t-il ce sujet ?


C’est bien l’élément le plus essentiel de l’introduction qui vous amènera, avec les limites, à établir la problématique que vous avez retenue.


  • 4. Théories : quelles sont les théories et notions essentielles à mobiliser dans le cadre de ce devoir ?


Faut-il rédiger toute l’introduction au brouillon ?


Le temps, c'est de l’argent (mais c’est aussi de bonnes notes), donc, non, vous ne devez pas perdre de temps à rédiger toute l’introduction au brouillon


Il est évident que vous devez utiliser le brouillon, mais il ne faut pas réaliser votre devoir sur ce support. Le brouillon vous aide à poser la structure, donc les grandes lignes du raisonnement, y compris pour l’introduction.


Utilisez l’acronyme D.L.A.C.H.A.I.T. en y mettant brièvement des mots-clés qui vous permettront de savoir où aller pour présenter le sujet et votre raisonnement.

Rédiger le corps de la dissertation


Après avoir passé 1 h 30 à 1 h 45 à réaliser les étapes précédentes au brouillon, vous voilà prêts à rédiger le corps de la dissertation. Quelle grossière erreur que de se lancer directement, alors qu’aucun raisonnement structuré n’est posé. Qu’il soit dans votre tête, c’est bien, mais s’extérioriser au préalable pour en analyser le bien-fondé, c’est mieux.


Néanmoins, si vous avez respecté toutes les étapes précédentes, vous avez tout pour développer vos idées brillantes sur la copie. N’oubliez pas les chapeaux introductifs ainsi que les transitions et soignez la présentation.


Rédiger le corps de la dissertation


Ne pas oublier les annonces de plans et les transitions


Les chapeaux introductifs (ou « annonces de plans ») et les transitions sont nécessaires pour articuler vos idées entre elles. Certes, la dissertation demande un plan en deux parties, deux sous-parties, mais ce ne sont pas de simples cases à remplir. Elles sont interconnectées pour donner un raisonnement cohérent. Votre devoir est un tout.


Le devoir doit être structuré comme cela :


plan etapes dissertation juridique

plan etapes dissertation droit

Bien soigner sa mise en page


On vous l’a dit, la forme compte, donc vous devez absolument soigner votre mise en page. Qui aurait envie d’aller déjeuner dans un endroit dont la vitrine est sale et mal ordonnée ? Pas nous, c’est certain.


Pour le correcteur, c’est pareil, il aura moins envie de lire une copie visuellement désordonnée, indigeste, voire sale.


Alors, pour bien organiser votre mise en page : 


  • Mettez en évidence les titres (sans utiliser des stylos multicolores, les souligner suffit, ou au moins, les mettre en retrait du développement. Il n’y a pas besoin de faire de votre copie un sapin de Noël) ;


  • Ordonnez les idées en paragraphes distincts en sautant des lignes. Un paragraphe = une idée ;


  • Mettez en avant vos fondements juridiques afin que le correcteur les repère facilement (encore une fois, pas besoin de transformer votre copie en une œuvre d’art abstrait. Par exemple, vous pouvez simplement souligner vos jurisprudences).


Combien de temps faut-il pour rédiger la dissertation ?


Lorsque l’on parle de rédiger la dissertation, on évoque la phase lors de laquelle vous mettez toutes les idées structurées au préalable sur la copie d’examen. Le temps qu’il vous faut pour réaliser cette étape fatidique dépend évidemment du rythme de chacun. 


Mais, disons que 1 h ou 1 h 15 devrait, en principe, suffire (sauf si vous envisagez de rendre un livre à l’enseignant… Sachez qu’il vaut mieux jouer sur la qualité plutôt que la quantité, plus c’est long, plus vous risquez de perdre votre correcteur).


Il est impératif de garder au moins 15 minutes pour la relecture !


Relire la dissertation


Relire la dissertation n’est pas une option, c’est une étape de la méthodologie juridique (si, si). Il y a mille et une bonnes raisons de se relire (mais on va se limiter à 5), alors, ne sacrifiez pas ces 15 à 20 minutes, elles sont précieuses (les points en plus n’attendent que vous, chers étudiants en droit).


5 bonnes raisons de se relire


Voici 5 bonnes raisons de vous relire : 


  1. Corriger les fautes d’orthographe et de syntaxe → allez chercher ce point en plus, ou, au moins, évitez d’en perdre ;

  2. Peaufiner la mise en page → la forme a son importance quand on veut attirer les faveurs du correcteur (et pas que d’ailleurs. Ce qui fonctionne dans la vie fonctionne dans les copies. C’est ça la méthodologie juridique, raisonner juridiquement et stratégiquement) ;

  3. Vérifier qu’aucun élément n’a été oublié pendant la rédaction → lorsqu’on a la tête dans le travail, on peut oublier des aspects*, la relecture permet d’être certain d’avoir amené les idées comme elles ont été imaginées, et de compléter, le cas échéant. *Mais, en utilisant bien votre brouillon, en principe, ça devrait aller !

  4. Prendre du recul sur la cohérence du raisonnement (effectivement, à ce stade, il sera un peu tard pour tout modifier, mais il suffit d’ajouter le bon fondement ou la bonne idée pour redresser un propos un peu bancal. Sauf que, sans relecture, vous ne pourrez pas le savoir !) ; 

  5. Vous féliciter pour ce que vous avez accompli → c’est tout de même un travail de longue haleine que de plancher quelques heures sur une dissertation juridique. Chez Pamplemousse, on aime la joie, la bonne humeur, le positif. Alors, chaque événement doit être fêté, et chaque occasion est un moyen d’être bienveillant envers soi-même. Alors, relisez-vous, voyez ce que vous avez accompli, et félicitez-vous. Vous avancez.


Combien de temps doit prendre la relecture ?


Le travail de relecture doit prendre 15 à 20 minutes (ou plus si vous avez davantage de temps). C’est le minimum à y consacrer.


Combien de temps faut-il consacrer à chaque étape ?


Chaque étape pour aboutir à la construction d’une dissertation juridique prend plus ou moins de temps selon l’étudiant, mais voici quelques fourchettes : 

LECTURE DU SUJET 

15 minutes

PROBLÉMATISATION DU SUJET

30 minutes

CONSTRUCTION DU PLAN

30 à 40 minutes

PRÉPARATION DE L’INTRODUCTION

30 à 40 minutes

RÉDACTION

1 heure à 1 heure 15

RELECTURE

15 à 20 minutes

8 erreurs à ne surtout pas faire dans une dissertation


Répertorions ici, les huit erreurs que nous avons déjà évoquées dans cet article, et que vous, étudiant en droit, ne devez plus commettre pour vous assurer la réussite : 


  1.  Réciter le cours ;

  2.  Faire le plan avant la problématique OU extraire le plan du cours (et on ne parle même pas d’aller prendre le plan sur internet…) ;

  3. Faire du I. A. une suite d’introduction et du II. B. un fourre-tout

  4. Écrire des titres insipides ou à rallonge. Dans les deux cas, on n’a pas envie d’en savoir plus, mais dans le deuxième, on n’a même pas envie de le lire tellement on ne comprend rien ;

  5.  Écrire pour montrer qu’on a appris. Le correcteur ne vous évalue pas sur votre capacité à mémoriser des données qu’il connaît déjà, mais sur celle à les utiliser pour apporter une analyse juridique d’un sujet ;

  6. Ne pas fonder juridiquement ses propos. Sans fondements juridiques, vous passez à côté d’une partie des points, car c’est tout de même l’essence de vos études ! ;

  7. Ne pas se relire. On vous renvoie à la partie qui porte sur ce sujet dans l’article ; 

  8.  Écrire l’introduction avant tout. Comment pourriez-vous présenter un sujet que vous n’avez pas travaillé au préalable ? C’est comme sortir la bande-annonce d’un film qui n’est même pas encore tourné. Ça n’a ni queue ni tête.


3 conseils pour bien maîtriser la méthodologie de la dissertation


Pour (presque) terminer cet article, que dit-on, ce guide relatif à la méthodologie de la dissertation juridique, voici une série de 3 conseils pour maîtriser les attentes de cet exercice pas si compliqué : s’entraîner régulièrement, maîtriser son cours, se renseigner sur les attentes spécifiques de son enseignant.


S’entraîner le plus régulièrement possible


L’entraînement régulier est la clé de la réussite, quel que soit l’exercice juridique. C’est l’entraînement qui vous fera passer d’une bonne note à une excellente note, mais aussi d’une note moyenne à une bonne note, ou encore d’une moins bonne note à une note correcte. 


C’est à force de répéter un geste, une tâche, une activité, une recette de cuisine que l’on devient bon, que l’on s’améliore. 


Un copain ingénieur informatique nous disait justement qu’à force de coder des sites internet, il était de plus en plus rapide. Il a ses templates qu’il réexploite pour réaliser la prestation. Il a une « méthodologie de travail » qui lui sert à gagner du temps à forcer de travailler


C’est tout l’intérêt de l’entraînement, vous développez des réflexes de raisonnement qui vous aident, le jour J, à aller plus vite (et donc, fini les « non, mais le sujet était trop long ». Ils ne sont [presque] jamais trop longs, c’est un problème de gestion du temps).


Plus vous obtenez des retours sur vos copies, plus vous savez ce qu’il faut conserver, mais aussi ce qu’il faut corriger.


Or, sans vous entraîner, vous n’avez pas cette possibilité. Donc, vous vous rendez au partiel à l’aveugle, espérant qu’un miracle, ou de bonnes bases de méthodologie juridique, viennent assurer vos arrières.


Lorsque vous avez l’opportunité de maîtriser votre destin, faites-le, c’est bien aussi, d’avancer en sachant où aller.


Maîtriser son cours


Lorsque l’on parle de maîtrise, on fait référence à une compréhension approfondie du cours. L’apprendre par cœur ne suffit jamais. Il faut comprendre le cheminement logique de la discipline pour être en mesure de mobiliser les éléments à l’appui d’un raisonnement.


Comment faire pour maîtriser un cours ? Sans développer, voici quelques conseils : 


  • Apprendre le plan ;

  • Faire des recherches complémentaires pour tous les éléments qui laissent du flou dans votre esprit ;

  • Tenter d’en parler avec des amis pour voir si vous êtes en capacité de le réexpliquer ;

  • Faire des dissertations pour mobiliser les connaissances au-delà d’une simple récitation.


Se renseigner sur la méthodologie de son enseignant


Vous devez impérativement vous renseigner sur la méthodologie de votre enseignant, car dans cet article, nous vous donnons des conseils généraux sur la méthodologie de la dissertation, sur les attentes et sur la manière de procéder pour réussir l’exercice.


Néanmoins, il est possible que vos enseignants vous donnent des clés supplémentaires par rapport à leurs attentes. Il va de soi qu’il faut les inclure à votre processus de travail pour coller au mieux à ces exigences et briller dans vos dissertations juridiques.


Avant de vous quitter, nous vous proposons quelques sujets pour vous entraîner à cet exercice juridique.


Exemples de dissertations juridiques

Voici la liste de dissertations juridiques :


Exemples de dissertations en droit constitutionnel​


Exemples de dissertations en droit civil​



Exemples de dissertations en droit administratif​


Exemples de dissertations en droit pénal​


Exemples de dissertations en droit des libertés fondamentales​


Exemples de dissertations en droit de l'Union européenne


 
 

Voilà, vous avez désormais toutes les clés en main pour réussir votre dissertation juridique !


 
fiches de droit juridique

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