Les élèves de l'École nationale de la magistrature ont le statut d'emploi d'auditeur de justice. Prérequis, formation, parcours, motivations… Voici tout ce qu’il faut savoir sur les élèves magistrats que l’on appelle aussi auditeurs de justice, qui seront au service de la justice et des citoyens🔥.
Sommaire :
Un auditeur de justice est un élève à l’École nationale de la magistrature (ENM - située à Bordeaux), pour une durée de 31 mois, en vue de devenir magistrat. Il alterne son quotidien entre stage et études rémunérées. Il a réussi les concours de l’ENM.
L'auditeur de justice relève à la fois du statut de la magistrature, des fonctionnaires stagiaires et de la fonction publique. Il entre dans le corps judiciaire et prête le serment de garder le secret des actes dont il aura connaissance, dès sa nomination. Il s’engage par ailleurs à servir l’État pour une durée minimum de dix ans (article 56 du décret n°72-355 du 4 mai 1972).
Qu’est-ce qu’un auditeur de justice ?
Définition et statut
Être auditeur de justice, c’est être élève à l’École nationale de la magistrature (ENM - située à Bordeaux), pour une durée de 31 mois, en vue de devenir magistrat.
Pendant leur formation, les auditeurs de justice alternent entre cours théoriques et stages pratiques afin de maîtriser l’ensemble des techniques professionnelles du magistrat et d’avoir une vision globale du métier. Ainsi, leur formation compte près de 70% de stages !
Ils bénéficient d’un statut particulier - réglementé par plusieurs textes - puisqu’ils font partie du corps judiciaire dès lors qu’ils prêtent serment de « se conduire en tout comme un digne et loyal auditeur de justice ». À ce titre, ils sont astreints au secret professionnel.
❤️ Le saviez-vous ?
Le statut d’auditeur de justice donne lieu à plusieurs devoirs, incompatibilités et interdictions prévues par les textes. Par exemple, un auditeur de justice ne peut pas exercer un mandat au Parlement ou au Parlement européen.
Quel est le quotidien d’un auditeur de justice ?
Le quotidien de l’auditeur de justice varie selon qu’il est en études ou en stage. Néanmoins, il peut être résumé en deux mots : excellence et polyvalence.
👨🏻🏫 Pendant les périodes de cours, l’élève découvre différents modules d’enseignements, sous forme de séquences de travail en petits groupes sur des cas concrets. S’ajoutent à ce format d’enseignement des cours ou conférences en amphithéâtre, des ateliers thématiques, des mises en situation ou simulations d’audience, des débats et tables rondes, des travaux écrits ou encore des apprentissages en ligne.
👨⚖️ La formation des futurs magistrats ne vise pas à maîtriser le droit mais à apprendre les pratiques professionnelles spécifiques aux fonctions du magistrat comme la rédaction de jugements et d’actes juridictionnels, la direction d’entretiens judiciaires, la présidence d’audiences, etc. C’est pourquoi la formation se compose à 70 % de périodes de stage.
Lors de ces stages, les élèves magistrats approchent plusieurs branches du droit, ce qui leur permet d’appréhender divers métiers juridiques (juge, avocat, substitut du procureur…) !
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Mathieu, qui a intégré la promotion 2022, nous explique ainsi que depuis le début de sa formation, il a « eu l’occasion de faire 3 mois de stage dans un cabinet d’avocats, 2 semaines dans des services de police et gendarmerie et bientôt un dans un établissement pénitentiaire avant de faire un stage de 10 mois en juridiction à partir du mois de mars ».
Une vraie polyvalence, donc !
Quelles sont les qualités pour être auditeur de justice ?
👩⚖️Pour être auditeur de justice et exercer à terme en qualité de magistrat, il faut des qualités bien particulières, déterminées par l’ENM.
10 qualités indispensables
L’auditeur de justice doit posséder certaines qualités s’il veut poursuivre son parcours professionnel dans la magistrature.
Ces qualités ont été définies par l’ENM et elles sont au nombre de 10 :
✅ Être organisé et rigoureux ;
✅ Faire preuve de capacité d’analyse et de synthèse ;
✅ Être capable de s’adapter à des situations et des publics variés ;
✅ Faire preuve de capacité d’écoute ;
✅ Savoir travailler dans l’urgence et gérer son stress ;
✅ Savoir travailler en équipe ;
✅ Être à l’aise à l’oral, notamment pour prendre la parole en public ;
✅ Savoir garder la bonne distance et gérer ses émotions, notamment face à des situations difficiles ;
✅ Être pédagogue, puisqu’un magistrat doit expliquer ses décisions ;
✅ Faire preuve d’éthique professionnelle (si vous exercez déjà une activité professionnelle).
Marion, élève à l’ENM depuis février dernier, encourage « tous ceux qui sont intéressés par la magistrature » à « se lancer dans cette aventure pour passer le concours. Il faut rester motivé, être rigoureux et a priori, avec un travail régulier, tout devrait bien se passer ».
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Des connaissances solides et variées
À tout ce bagage s’ajoutent inévitablement des connaissances solides et variées.
Effectivement, la magistrature est au croisement de plusieurs disciplines, telles que la psychologie ou l’économie.
En ce sens, Nathanaëlle - élève depuis presque un an à l’ENM - affirme que lorsque l’on « fait un métier comme celui de magistrat, à l’entre-croisement entre plein de disciplines et avec autant d’humain, il faut nécessairement maîtriser tous les tenants et les aboutissants de l’être humain, de l’environnement économique ».
Elle poursuit en expliquant que les élèves ne peuvent pas faire autrement « que d’avoir des notions de psychologie humaine, de sociologie, d’économie ».
Formation et parcours des auditeurs de justice 🕵️♀️
Comment accéder à la formation ?
Pour intégrer l’ENM en tant qu’auditeur de justice et devenir magistrat, il existe trois concours à L’ENM, pour trois publics différents.
Pour candidater, vous pouvez vous rendre sur l’espace candidat du site de l’ENM.
À noter que depuis le décret 221-334 du 26 mars 2021, le nombre de tentatives aux concours de la fonction publique civile et de la magistrature n’est plus limité.
Le 1er concours de l’ENM
Le 1er concours de l’ENM est réservé aux étudiants âgés de 31 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours titulaires d’un diplôme de niveau Bac +4 (ou d'une qualification reconnue au moins équivalente).
Il y a également d’autres conditions, comme :
✅ Être de nationalité française 🇫🇷 ;
✅ Jouir des droits civils et politiques et être de bonne moralité ;
✅ Se trouver en position régulière au regard du Code du service national ;
✅ Remplir les conditions d’aptitude physique nécessaires à l’exercice de leurs fonctions compte tenu des possibilités de compensation du handicap.
❤️ Bon à savoir : ➡️ En 2019, 59% des lauréats passaient le 1er concours pour la première fois, 35% pour la deuxième fois et 6% pour la troisième fois.
➡️ Un Bac+4 en droit n’est pas obligatoire pour tenter le 1er concours de l’ENM. Néanmoins, l’école attire l’attention des futurs candidats sur le caractère très juridique des épreuves ! Suivez donc bien vos cours en amphi et en TD (notamment en droit pénal, droit civil et droit public).
Le 2e concours de l’ENM
Le 2ᵉ concours s’adresse aux agents publics ayant exercé au minimum 4 ans et âgés de 48 ans et 5 mois au plus l’année du concours.
Les autres conditions sont les mêmes que pour le 1er concours.
Néanmoins, dans certains cas, la durée de la formation peut être réduite à 12 mois (candidature sur dossier, candidat à l’intégration directe) voire de 7 à 9 mois (concours complémentaires, en qualité de stagiaire).
Le 3e concours de l’ENM
Le 3e concours de l’ENM est destiné aux candidats âgés de 40 ans au plus au 1er janvier de l’année du concours, qui justifient de 8 années d'activité professionnelle dans le secteur privé, de mandat(s) de membre d'une assemblée élue d'une collectivité territoriale ou de fonctions juridictionnelles à titre non professionnel.
Les autres conditions sont les mêmes que pour le 1er concours. Aussi, les formations plus courtes sont également possibles comme pour le 2e, uniquement pour les candidats qui remplissent les conditions attendues.
❤️ Bon à savoir : Pour te préparer au concours, tu peux utiliser les annales de l'ENM.
Quelles préparations publiques pour réussir les concours de l’ENM ?
Pour augmenter ses chances de réussir l’accès à l’ENM, les candidats peuvent se préparer au sein :
des classes Prépa Talents ENM situées à Besançon, Bordeaux, Douai, Lyon, Orléans et Paris. Il s'agit d'un dispositif gratuit, ouvert à des étudiants boursiers et méritants qui permet à 108 élèves de préparer le 1er concours de l'ENM et d'obtenir un diplôme d'établissement.
des instituts d’études judiciaires (IEJ) implantés dans leur faculté de droit (conférences d’actualité juridique et de culture générale, entraînements aux épreuves orales d’admission, etc.)
de préparations couplées à des M2 (seulement dans certaines facultés de droit).
Quelle est la durée de la formation ?
La formation d’auditeur de justice dure 31 mois. Elle est composée à 70% de stages et à 30% d’enseignements théoriques (avec une grande diversité d’intervenants : magistrats, psychologues, médecins, etc.).
Enfin de la pratique après 4 ou 5 ans de théorie à la fac !
Dates des inscriptions et épreuves des concours ENM
Les dates d’inscriptions aux concours d’accès à l’ENM ont lieu chaque année entre janvier et mars, les épreuves d’admissibilité en juin et les épreuves d’admission entre septembre et décembre.
Voici les dates pour 2024 :
Dates d’inscriptions au concours d’accès : jusqu’au 8 mars 2024 ;
Dates des épreuves d’admissibilité (sur 3 jours) : les 27-31 mai 2024 (1er concours) / 27-30 mai (2e et 3e concours) ;
Dates des résultats d'admissibilité : 16 juillet 2024 ;
Epreuves orales : du 2 septembre au 4 novembre 2024
Résultats : 6 novembre 2024 (fin d'après-midi)
Dates des résultats d'admission : décembre 2024 ;
Date de la rentrée : février 2025.
Comment les stages sont-ils répartis ?
À l’ENM, les stages représentent 70% de la formation afin de mettre en application les techniques professionnelles communes et les spécificités fonctionnelles du métier et de familiariser les élèves avec tous les acteurs du monde judiciaire.
Ainsi, au cours de leur formation en tant qu’auditeur de justice, les élèves de l’ENM effectueront des stages :
d’immersion dans un tribunal judiciaire (1 semaine) ;
dans un cabinet d’avocats (12 semaines) ;
d’enquêtes (2 semaines) ;
en milieu pénitentiaire (2 semaines) ;
en juridiction (38 semaines réparties entre le service des greffiers et les justices civile, pénale et des mineurs) ;
dits partenaires, par exemple auprès d’un huissier (3 semaines) ;
extérieurs, potentiellement avec une dimension internationale (7 semaines) ;
avec un choix de poste pendant une semaine (1 semaine) ;
de préparation (théorie) aux premières fonctions (4 semaines) ;
en cour d’appel (1 semaine) ;
de préparation aux premières fonctions (11 semaines).
Enfin, le plus gros stage se déroule sur 10 mois, dans un tribunal judiciaire.
Quels sont les débouchés ?
À la fin de leur formation à l’ENM, les élèves magistrats ont le choix entre plusieurs fonctions pour leur premier poste, en fonction de leur profil :
Les auditeurs de justice ainsi que les candidats à l’intégration directe ont la possibilité d’exercer en qualité de substitut du procureur, juge, juge des enfants, juge d’instruction, juge de l’application des peines et juge des contentieux de la protection ;
Les stagiaires ayant passé les concours complémentaires peuvent être juge ou substitut du procureur. Ils doivent attendre leur second poste pour accéder à plus de fonctions.
Quel est le meilleur parcours pour devenir magistrat ?
Pour devenir magistrat, il n’y a pas un mais plusieurs parcours.
Les profils des candidats sont d’ailleurs extrêmement variés… et c’est ce qui fait la richesse de cette profession. Par exemple, il y a des candidats comme Nathanaëlle, avec un parcours plutôt « classique ».
« Ici, on est une grosse moitié, dont je fais partie, à être en post études universitaires et une autre moitié qui sont d’anciens professionnels. J’ai fait des études de droit à la faculté de Caen [...] et le fait d’être en province ne m’a pas du tout empêché d’intégrer l’ENM. S’agissant des spécialités, j’avais choisi « procédures collectives » donc rien à voir avec les attendus du concours mais cela m’a apporté une ouverture d’esprit.
Pendant mes années d’études, j’ai eu la chance de pouvoir faire une année à l’étranger, en Allemagne, en Erasmus. Cette année était très enrichissante et m’a apporté plein de choses autres que les aspects juridiques que j’avais déjà dans ma formation à l’université. Elle m’a permis de me rendre compte que j’aimais particulièrement le droit français et que je voulais en faire mon métier.
Pour préparer l’ENM, j’ai fait une préparation au sein de la faculté de droit à Caen dans un IEJ mais j’ai aussi fait une préparation privée pendant 1 an ».
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Tout comme Nathanaëlle, Mathieu a aussi suivi un parcours assez classique. « Après mon baccalauréat, j’ai fait des études de droit : d’abord une licence à Grenoble puis je suis venu à Bordeaux pour faire un Master Justice, procès, procédures. À l’issue du M2, j’ai préparé le concours, à la fois dans un IEJ (institut d’études judiciaires) donc à l’université et dans une préparation privée.
En parallèle de ma préparation, sur la fin, j’ai été assistant de justice au tribunal judiciaire de Bordeaux. Être assistant de justice m’a permis d’avoir déjà un pied en juridiction et donc d’avoir un aperçu plus concret de ce qu’on peut y faire. Cela me permettait aussi de m’aérer des révisions tout en restant dans le monde du droit et de la justice. J’ai pu échanger avec des professionnels, des magistrats, des greffiers qui m’ont notamment donné des conseils, de manière plus informelle, pour la préparation du concours ».
Il y a aussi des parcours un peu moins traditionnels, comme celui de Marion : « Mon parcours est un petit peu spécial. J’ai commencé par faire un diplôme universitaire de technologie (D.U.T.) en carrières juridiques que j’ai aménagé pour le sport de haut niveau parce que je faisais de l’athlétisme.
Cela m’a permis d’étaler ma formation sur 3 ans au lieu de 2. Ensuite, j’ai fait une passerelle pour rentrer en 3ᵉ année de licence générale de droit à Lyon 3. J’ai ensuite fait un master 1 à Lyon puis un master 2 à Bordeaux. Pour préparer l’ENM, j’ai fait une préparation privée ».
Avantages du statut d’auditeur de justice
👩🎓 Être auditeur de justice présente certains avantages. Mais tous les élèves n’intègrent pas l’ENM pour les mêmes raisons.
Plusieurs auditeurs de justice se sont livré à la Team Pamplemousse. Voici ce qui les a motivés à intégrer la formation de l’ENM.
Parmi eux, 3 avantages sont souvent évoqués comme très motivants :
💰 la rémunération ;
🤔 une professionnalisation concrète grâce aux stages ;
🙄le caractère pluridisciplinaire de la formation, qui permet un épanouissement dans plusieurs domaines et un enrichissement intellectuel.
La rémunération
Un des premiers avantages à être auditeur de justice est sans doute le salaire.
En droit, de la licence jusqu’au master, il y a encore peu de parcours professionnalisants permettant aux étudiants de bénéficier d’une source de revenus. En effet, les filières d’alternances sont généralement méconnues et les stages sont peu rémunérés.
Avec la rémunération obtenue en qualité d’auditeur, les élèves de l’ENM peuvent « se consacrer pleinement à la formation et ne pas (ou ne plus) travailler à côté » nous explique Marion.
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L’aspect terrain des stages
Un autre avantage, très apprécié par les élèves de l’ENM, est l’aspect concret de la formation. L’enseignement classique du droit est très théorique, ce qui ne permet pas aux étudiants de comprendre les subtilités de la pratique juridique.
À ce titre, Mathieu se réjouit que la formation soit « très riche et très concrète : on a des cours à l’école mais on a aussi énormément de stages [...] on n’y apprend plus le droit, on apprend comment l’appliquer en tant que juge ou procureur. D’ailleurs, même quand on est à l’école, on a des cas concrets et des simulations et c’est ça qui est très enrichissant ».
Lorsqu’ils sont en stage auprès d’un avocat, les élèves de l’ENM ont même la possibilité de se substituer à l’audience à leur maître de stage. Ainsi, sous le contrôle de ce dernier, ils peuvent plaider lors d’une audience.
La diversité des enseignements
Le dernier avantage est le caractère pluridisciplinaire de la formation. Les élèves à l’ENM ont des profils divers et variés, ce qui leur permet de s’épanouir dans plusieurs domaines.
Par exemple, Nathanaëlle, qui est « particulièrement sensible à l’économie » parce qu’elle a « étudié les procédures collectives » a beaucoup apprécié le « côté pluridisciplinaire ». Grâce à « la formation qui est très riche et aux enseignements très variés », elle a pu aborder d’autres thèmes que le droit, comme « la comptabilité ou l’anglais ».
L’ouverture de la formation sur les autres métiers du droit et l’environnement judiciaire permet aux auditeurs de justice d’être « régulièrement en contact avec les avocats, les greffiers, etc. ».
Aux yeux de nombreux élèves comme Nathanaëlle, c’est un avantage majeur puisqu’ils seront amenés à collaborer avec ces acteurs de la justice. Ainsi, ils apprennent à connaître leur manière de travailler et de fonctionner.
Marion ajoute également que c’est avantageux de faire des « simulations de procès car cela nous prépare vraiment très bien à notre futur métier ».
Motivations des auditeurs pour exercer le métier de magistrat
👨⚖️ Tous les élèves ne choisissent pas d’exercer le métier de magistrat pour les mêmes raisons.
Un métier inspirant
Aux premiers abords, il peut être difficile pour un étudiant de cerner ce qu’est vraiment la magistrature. C’est donc avec la pratique, en découvrant le quotidien des magistrats, que les étudiants aspirent à intégrer l’ENM.
Pour Mathieu, ce n’était pas une vocation qu’il avait depuis tout petit. « L’idée de devenir magistrat m’est venue au cours de mes études de droit en assistant à des audiences et en faisant des stages. Petit à petit, je me suis rendu compte que c’était un métier qui me plaisait ».
Du côté de Nathanaëlle, la situation est assez similaire : « Être magistrate, ce n’est pas un projet que j’avais depuis petite. D’ailleurs, pendant longtemps, je ne savais pas à quoi correspondait ce métier. Cette idée ne m’est venue que très tard, à un moment où j’étais un peu perdue car j’aimais le droit, mais en même temps je trouvais cela très abstrait. Pendant mon master, j’ai fait un stage avec une magistrate incroyable et je me suis dit “je veux être elle plus tard” ».
❤️ Le saviez-vous ? Certains professionnels, comme Agnès Naudin, affirment qu’il est plus dur de rentrer dans la police que d'être magistrat.
Enfin, pour Marion, c’est une idée qui a mûri lentement mais sûrement : « Quand j’étais petite, je me souviens avoir écouté une discussion entre des gens et avoir pensé au métier de juge. J’ai toujours gardé cette idée dans un coin de ma tête. Après le baccalauréat, j’ai décidé de faire des études de droit.
Pour découvrir les métiers du droit, j’ai réalisé des stages et c’est à la suite de ceux-ci que je me suis rendue compte que ce n’était ni le métier de greffier ni le métier d’avocat qui m’intéressaient, ni les autres métiers du droit d’ailleurs mais bien le métier de juge. Finalement, la magistrature s’est un petit peu imposée à moi ».
Comme pour de nombreux étudiants en droit ou professionnels en reconversion, l’envie de devenir magistrat découle donc souvent d’un cheminement intellectuel et de rencontres déterminantes.
En ce sens, Nathanaëlle ajoute que c’est aussi grâce à « sa rencontre avec une présidente de cour d’assises » qu’elle s’est rendue compte qu’être magistrat « est un métier fantastique, aux prises avec la société et avec l’environnement que ce soit social, économique, etc. ».
Un métier utile à la société
Au-delà de l’inspiration que peut susciter la magistrature, les auditeurs de justice veulent devenir magistrat car c’est un métier profitable à la société.
Par exemple, pour Mathieu, être magistrat est une profession qui lui paraissait « utile pour la société » et c’est ce qui l’a intéressé.
Pour Marion, c’est un « métier du service public » et c’est ce qu’elle recherchait : « Être magistrat, c’est finalement appliquer le droit et rendre un service public par la justice, ce qui me semble être un très beau métier ».
Un métier alliant technicité juridique et humanité
Enfin, ce qui motive les auditeurs de justice dans leur parcours vers la magistrature, c’est ce parfait équilibre de la profession entre technicité juridique et gestion de l’humain. La richesse du métier réside tant dans les connaissances nécessaires que dans le développement et la gestion du relationnel.
Mathieu explique ainsi que « c’est un métier technique où l’on y fait du droit, mais aussi très humain où on est en prise directe avec le quotidien des gens ». Nathanaëlle, quant à elle, ajoute que « c’est une profession très riche, utile et centrée sur l’humain ».
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Bref, les auditeurs de justice sont les magistrats de demain. Liés par leur volonté d’être au service de la justice et des citoyens, les candidats à l’ENM proviennent d’horizons différents. Chaque élève a ses raisons qui le motivent à rejoindre la magistrature, un métier passionnant qui allie technique juridique et psychologie de l’humain.
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