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Comment réussir ses oraux de droit ?


Chaque année, des milliers d’étudiants en droit doivent réussir leurs examens oraux afin de valider leur semestre ou leur année. Source de stress, les oraux sont pourtant un excellent moyen d’obtenir des bonnes notes et de remonter la moyenne générale. Voici les conseils de LexisNexis pour réussir votre oral 💪.


reussir oraux droit
 

Sommaire


 

✅ Quelques rappels fondamentaux (mais nécessaires) avant de vous livrer les secrets pour réussir les oraux de droit.


Tout d’abord, si vous avez des a priori sur les oraux, abandonnez-les. Timides ou pas, vous avez plus de probabilités d’avoir entre 14 et 18 à un oral qu’à un écrit. Votre interlocuteur est en face de vous : avec un peu de chance, même en cas de déroute, ses questions vous remettront dans le droit chemin (sans jeu de mots) ;


Ensuite, toujours logique (mais sait-on jamais), apprenez suffisamment votre cours. Ne faîtes pas l’erreur d’arriver à votre oral en ayant négligé vos connaissances. Même si vous êtes un très bon orateur, vous n'êtes pas un professeur, vous n’êtes pas forcément rôdé à l’improvisation et votre oral s’en ressentira ;


Enfin, si vous lisez cet article, c’est que vous avez besoin de conseils pour vos futurs oraux, alors n’hésitez pas à prendre une feuille pour prendre des notes !


Conseil 1 : Réviser intelligemment son oral

🧠


Le premier conseil que l’on peut (que l’on doit !) vous donner est de réviser intelligemment votre oral. La stratégie de travail est à mettre au cœur de votre apprentissage si vous voulez être efficace et avoir le temps de développer une vie sociale et faire d’autres activités participant à votre équilibre.


En effet, sachez qu’un examen oral ne se révise pas comme un partiel écrit. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas du même type d’épreuve et que les attentes des correcteurs sont différentes.


Évidemment, le contenu du cours reste le même : c’est la façon d’apprendre (puis de restituer les connaissances) qui est légèrement différente.


Étape 1 : Maîtriser absolument le plan de votre cours


Certains d’entre vous apprennent déjà le plan de leur cours pour les épreuves écrites et nous vous le recommandons fortement pour réussir aussi vos oraux.


Et oui, le plan permet d’articuler les notions du cours mais aussi d’illustrer la pensée de votre professeur. Or, ce qui est attendu de vous le jour de l’oral, ce n’est pas une récitation bête et méchante de votre cours : c’est un plan structuré et organisé. Vous devez apporter une démonstration.


Vous le savez sûrement mais il faut apprendre ET comprendre. Pour des révisions efficaces, commencer par analyser pour mémoriser votre plan, c’est commencer à comprendre la réflexion menée par votre professeur. Son plan de cours n’est peut-être pas le meilleur, mais il n’en reste pas moins le produit d’une recherche de qualité.


Pour apprendre le plan et le comprendre au mieux, privilégiez un apprentissage stratégique plutôt que chronologique. « Euh oui, mais comment fait-on ? » → L’idée est que vous mémorisiez les titres du plus englobant au plus précis.


Par exemple, pour le droit de la famille, il est plus logique de savoir quelles sont toutes les formes d’unions légales avant même de s’intéresser aux détails de chaque régime. On n’apprend pas à courir avant de savoir marcher !


Pour cela, lors des révisions de vos oraux, apprenez d’abord tous les intitulés de parties, puis tous les titres, ensuite les sous-titres, puis les chapitres, suivi des sections, et ainsi de suite.


Étape 2 : Apprendre par cœur les notions et les définitions


Apprendre vos notions et définitions est fondamental pour préparer votre examen oral. Quoi de pire qu’un juriste qui emploie mal le vocabulaire juridique ? Ne faites pas cette erreur car elle pourrait vous coûter cher en termes de points.


Quand vous serez devant le professeur, dans une salle de classe et après avoir tiré au sort votre sujet, et avant de préparer votre plan qui vous permettra de répondre à ce dernier, il vous faudra définir exactement les termes juridiques. En d’autres termes, pendant vos révisions, vous devez comprendre ce dont vous allez hypothétiquement discuter avec le professeur lors de du partiel oral.


Plusieurs moyens s’offrent à vous pour bien réussir à définir et apprendre les notions et les définitions :


Utilisez votre cours : les notions les plus importantes y sont souvent définies par vos professeurs ;

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Utilisez un dictionnaire juridique : généraux, ils contiennent l’ensemble des définitions juridiques dont vous aurez besoin tout au long de votre parcours en tant que juriste. Il est de ce fait plus rentable que votre Code civil ! Alors, qui n’a pas encore son dictionnaire juridique LexisNexis ?


Utilisez des manuels : plus complets que les dictionnaires juridiques, ils contiennent souvent un lexique en plus du cours. À défaut, la table des matières renvoie aux pages où le terme est utilisé ;


Enfin, pour toute notion un peu floue, vous avez accès à 170 fiches pédagogiques dédiées aux étudiants sur Lexis 360 Portail juridique pour les étudiants (accédez aux contenus Lexis 360 en vous connectant par le portail de votre université).


Conseil 2 : Rédiger un brouillon concis et exhaustif

🖋


Pour réussir votre oral, le brouillon de votre démonstration doit être concis et exhaustif.


La première partie de votre oral consiste en un exposé : il s’agit de répondre à une question de cours ou de développer une notion choisie par votre examinateur.


Pour cela, vous allez disposer de 10 ou 15 minutes pendant lesquelles vous pourrez écrire votre brouillon. Ce support est extrêmement important car il vous servira de fil conducteur pendant la présentation orale.


En ce qui concerne la méthodologie (parce que oui, il y en a une même si c’est un oral), quelques règles sont à respecter.

 

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Sachez que comme à l’écrit, il est essentiel que vous ayez une structure. Votre interlocuteur n’aura pas votre brouillon, cela signifie que vous devez être suffisamment clair pour qu’il comprenne votre raisonnement.


Pour cela, découpez votre analyse :


Étape 1 : Commencer par une courte introduction


Comme quand vous l’annoncerez à l’examinateur, l’introduction réalisée sur votre brouillon doit être concise et claire. Vous présentez ici votre sujet et vous montrez que vous maîtrisez les notions attendues.

Pour ceux qui connaissent la technique du DLACHAIT (Définition, Limites, Accroche, droit Comparé, Histoire, Annonce de plan, Intérêt, Théorie), cela vous donne une idée des informations nécessaires et pertinentes pour une bonne introduction de votre oral.


Attention : vous avez quelques minutes seulement donc ne rédigez surtout pas une introduction de 15 lignes. Écrivez seulement les mots-clés avec des tirets ou des flèches. Ayez confiance en vous : si vous connaissez votre cours, votre brouillon n’est pas là pour vous rappeler vos connaissances, c’est la colonne vertébrale de vos idées.


Attention aussi : n’oubliez pas votre montre. Chaque étape de votre brouillon doit être chronométrée. Prévoyez 10 réveils le matin de l’oral si c’est nécessaire, mais vous ne partez pas sans votre montre. C’est un élément indispensable pour réussir !


Si jamais vous êtes tête en l’air, soyez débrouillard : vous ne passez pas l’oral à 20 dans une salle de classe, donc empruntez la montre d’un de vos camarades. En cas d’oubli (malgré nos conseils), n’oubliez pas que la plupart des salles sont équipées d’une horloge (et si vous êtes myope, tâchez de ne pas oublier vos lunettes !).


Étape 2 : Ne pas oublier pas la problématique de votre sujet


Si vous voulez réussir à répondre correctement au sujet de votre oral, il ne faut surtout pas oublier la problématique du sujet. Cela peut vous sembler évident, mais avec le stress, l’oubli de rappeler la problématique arrive bien plus souvent que ce que vous ne croyez.


Votre plan structuré doit répondre à votre problématique : imaginez la catastrophe si vous oubliez de l’écrire ou de l’énoncer lors de la présentation orale.


3 conseils pratiques pour élaborer et présenter oralement une problématique claire et

pertinente :


1/ Choisissez une formulation claire et simple : qu’il s’agisse d’un partiel en présentiel ou en distanciel, lors d’un oral, vous ne pouvez pas revenir en arrière. Aussi, votre correcteur ne dispose pas de votre brouillon.


Par conséquent, votre problématique doit être immédiatement compréhensible. Évitez les envolées lyriques et les effets grandiloquents pour privilégier une question formulée en des termes clairs, simples et précis.


2/ Écrivez votre problématique (mais également le reste de votre brouillon) en gros sur votre feuille : vous vous apprêtez à faire une présentation orale, ce qui signifie qu’il faut éviter de lire votre brouillon.


Si vous écrivez en pattes de mouche, pensez-vous qu’un léger coup d'œil sur votre feuille vous permettra de lire rapidement ? D’autant plus qu’avec le stress et le manque de temps (mais aussi de pratique), bon nombre d’étudiants finissent par écrire comme leur médecin.


Évidemment, il ne s’agit pas de faire une récitation par cœur, et ce n’est pas ce qui est attendu lors de votre oral. Néanmoins, évitez de rester collé à votre brouillon. Votre dynamique, votre attitude (ouverte/fermée) mais aussi votre gestuelle sont des éléments pris en compte lors de la notation.


Voici donc la règle du BACCEG : brouillon aéré, clair, concis, écrit en gros.


3/ Surligner votre problématique : votre problématique est la « pierre angulaire » de votre réflexion (#Duguit). Mettez un P majuscule sur votre feuille et surlignez votre problématique. Elle doit être apparente et correctement mise en valeur afin de ne pas être oubliée lors de la présentation orale.


Étape 3 : Rédiger un plan structuré


Après ces étapes, vous devez rédiger un plan structuré si vous voulez vous donner toutes les chances de gagner des points lors de votre oral.


Dès lors, le caractère oral du partiel présente deux difficultés majeures :


- d’une part, la rédaction et la composition d’un plan détaillé en un temps record ;

- d’autre part, la transmission correcte de votre plan à l’examinateur.


En effet, votre examinateur attend de vous un plan pertinent et un contenu réfléchi. Mais même si vous l’avez, il faut savoir le transmettre de façon claire.


Vous avez sûrement déjà assisté à un cours magistral où vous étiez perdu. Les raisons peuvent être multiples : manque d’intérêt pour le cours, discours du professeur trop rapide et/ou trop compliqué, micro défectueux donc faible compréhension des paroles, absence de plan donc difficulté à suivre le rythme, etc.


Imaginez que votre correcteur ait cette impression le jour de votre oral : vous ne serez pas noté sur l’ensemble de votre contenu si vous en transmettez seulement la moitié ou si vous le transmettez mal.


Voici 5 conseils pour éviter cet écueil et bien réussir votre oral :


1/ Respectez la méthodologie : comme pour un examen écrit, un grand I et un grand II sont attendus, chacun contenant deux parties (un A et un B). Si possible et par souci de rigueur, développez deux idées par partie. Des exemples au soutien de vos propos, tels que des arrêts, sont appréciables.


Il est fortement déconseillé de tenter une nouvelle méthode le jour de votre oral. Prenez de la place sur vos feuilles et inscrivez vos titres avant d’en remplir le contenu.


💡 Petite astuce : souvenez-vous du plan de votre cours, il y a de fortes chances qu’une partie de celui-ci réponde à votre sujet.

2/ Écrivez les titres mais ne rédigez pas la totalité de vos parties : n’oubliez pas, votre temps est compté ! Ne perdez pas de temps sur la rédaction de votre brouillon : abréviations, tirets, flèches, mots-clés, tout est permis.


L’idée est que vos titres soient clairs et simples. Ils doivent permettre à votre correcteur de comprendre votre raisonnement. Comme votre problématique, mettez les en évidence.


3/ Soyez concis dans le contenu des parties : ne faites pas de phrases complètes. Il s’agit simplement de noter vos idées principales afin de ne pas en oublier lors de la présentation orale.


Ainsi, si vous avez un sujet sur les conditions d’existence et de disparition d’un État, vous n’écrirez pas : « L’État disparaît quand... ». Vous écrirez plutôt quelque chose comme : « Disparition État : condition 1 + condition 2 ».


En revanche, si vous ne maîtrisez pas suffisamment votre sujet ou si le stress vous paralyse au point de ne pas pouvoir vous dispenser d’une rédaction, développez votre propos.


Toutefois, n’oubliez pas que votre temps est limité. Privilégiez les phrases courtes et ne rédigez que les propos indispensables (titres et contenus de parties).


4/ N’oubliez pas les transitions : rappelez-vous que vous êtes à l’oral, votre correcteur ne lit pas votre brouillon. Dès lors, si vous n’êtes pas clair lorsque vous changez de partie ou de sous-partie, vous risquez de dénaturer votre propos.


D’une part, parce que ce qui est dit dans votre I/A) ne vaut peut-être pas pour le I/B) ; d’autre part, si vous opposez des thèses contraires dans différentes parties, vous allez carrément vous contredire.


Pour éviter de perdre des points inutilement, écrivez en majuscules « TRANSITION » sur votre brouillon. Bien évidemment, vous n’écrivez pas la transition entière. Il s’agit simplement d’un rappel qui vous permettra d’être clair face au correcteur.


5/ N’oubliez pas les chapôs : tout comme les transitions, ils vont permettre à votre correcteur de comprendre l’organisation de vos idées. Même conseil, écrivez « CHAPÔS » sous vos grands I et II.


Tout ceci doit vous prendre environ 7 minutes (pas plus !) si on part du principe que vous n’en avez que 10 de préparation. Ce temps de préparation peut monter à 10 ou 11 minutes si vous en avez 15 pour vous préparer.


Étape 4 : Faire une rapide conclusion


À la fin de votre exposé, vous pouvez faire une rapide conclusion. « Euh, en droit, faire une conclusion ? ». Rassurez-vous, il s’agit simplement d’énoncer une phrase montrant à votre correcteur que vous avez terminé de parler.


Et oui, plutôt que de cesser de présenter votre sujet et regarder l’examinateur dans le blanc des yeux pendant plusieurs secondes (très gênantes soit-dit en passant), mieux vaut le prévenir au bon moment.


Certains diront que si la présentation est claire, la conclusion n’est pas nécessaire. Il n’y a pas de règle fondamentale sur le sujet. L’idée est de montrer au correcteur que vous aviez conscience de votre problématique : vous avez fait votre argumentation et vous concluez.


Si vous décidez de faire une conclusion, voici quelques conseils pour la réussir :


- Donnez juste une phrase qui répond à la problématique : « En conclusion… + votre réponse » ;


- Vous n’avez pas forcément besoin d’écrire votre phrase de conclusion sur votre brouillon. Mettez juste deux ou trois mots-clés si besoin ;


- Ne perdez pas de temps : cela doit vous prendre tout au plus une minute. Si vous n’avez pas fini votre plan, il vaut mieux se concentrer sur ça.

 

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Conseil 3 : Faire une présentation claire et fluide📄

Après toute la préparation écrite, votre présentation orale ne peut être que claire et fluide. Quoi que, les examens sont souvent redoutés par les étudiants, et beaucoup en perdent leurs moyens.


Mais rappelez-vous bien, vous allez être noté sur deux choses : votre présentation orale puis l’entretien avec les questions.


Concernant la présentation, sachez que plusieurs d’éléments entrent en jeu sur la qualité de votre prestation :


- votre élocution ;

- l’impression que vous dégagez ;

- et bien sûr, la pertinence de votre raisonnement et la structuration de vos propos.


Vous l’aurez compris, il y a des éléments formels et des éléments informels sur lesquels vous pouvez travailler.

« La forme, c’est le fond qui remonte à la surface », V. Hugo.

Voici une liste de conseils pour que votre présentation orale soit digne d’un discours d’un ténor du barreau :


- 🚨 Poli vous serez : bonjour Madame/Monsieur, au revoir Madame/Monsieur, merci Madame/Monsieur, excellente journée Madame/Monsieur, cela ne vous coûte rien ! Votre examinateur voit des dizaines d’étudiants toute la journée, et ce, sur plusieurs jours. Vous êtes fatigué de réviser, mais sachez que votre correcteur est aussi fatigué de vous écouter.


Or, pour lui, certains entretiens seront plus agréables que d’autres : ne faites pas partie de ceux qui laissent une mauvaise impression. Il est évident que ce n’est pas votre politesse qui vous donnera un 15. En revanche, la première impression reste importante. Votre entrée dans la salle, votre façon de vous présenter et de vous asseoir… tout compte !


Ces petits détails peuvent être travaillés en amont : filmez-vous ou faites une simulation avec un ami. Regardez ensuite les points positifs et les points négatifs.

 

“Dans le couloir en attendant mon tour, et bien que je sois stressée à l’idée de passer l’oral, j’essaye d’être excessivement souriante. D’abord parce que j’utilise la méthode Coué dans la vie de tous les jours, mais surtout pour m’imprégner d’une énergie positive. L’idée derrière ? De transpirer la joie de vivre lors de mon entrée en salle et lors de mon oral. L’image qu’une vieille copine m’avait donnée et qui me reste en tête constamment : ‘imite le bonjour de la boulangère’. Impression positive auprès du jury garantie !“ Poney du Droit

 

- 👚 Bien habillé vous viendrez : la question de la tenue vestimentaire est sûrement une des questions les plus posées par les étudiants en droit. Keep calm : vous allez à un oral, pas un défilé de mode.


Essayez de trouver un juste milieu et ne stressez pas pour ça. Ce qui est important, ce n’est pas la couleur de votre chemise ou de votre maquillage (tant qu’ils restent sobres), c’est votre présentation globale.


Coiffez-vous, choisissez une tenue propre et correcte (propre, repassée) et montrez à votre correcteur que vous avez fait un effort de présentation. Autrement dit, n’ayez pas une présentation négligée.


Une chemise et un jean/pantalon ? Un polo ? Un haut habillé ? À vous de voir ce qui vous semble le plus correct.


- 🤓 Droit vous vous tiendrez : vous ne vous en rendrez peut-être pas compte, mais votre posture en dit long sur vous. Bien évidemment, il ne peut s’agir que d’apparence ; mais le plus important, c’est ce que vous transmettez.


Même si ce n’est pas vrai, montrez à votre correcteur que vous avez confiance en vous. Deux conseils majeurs :


  • 👨‍🎓 Tenez vous droit : posez votre brouillon devant vous et vous prenez une posture assurée. Pour cela redressez-vous, décontractez vos épaules, ajustez le port de votre menton ;

  • 👇 Si vous êtes assis, ce qui sera probablement le cas : posez vos mains sur la table, devant vous, croisées. Pourquoi ? Pour éviter de passer l’oral à jouer avec vos mains parce que vous êtes stressé.


Votre examinateur n’est pas aveugle ! Si vous avez vos mains dans vos cheveux toutes les 30 secondes, vous montrez que vous n’avez pas confiance en vous. Regardez par exemple les discours d’Emmanuel Macron : il ne joue pas avec ses stylos, il ne balade pas ses mains dans ses cheveux.

Même s’il se sert de ses mains pour appuyer un propos, ce sont des gestes contrôlés et réfléchis.


  • 👆 Si vous êtes debout : ancrez vos pieds dans le sol. Ainsi, vous évitez de vous balancer pas sur vos deux pieds : ils sont fixés au sol, légèrement écartés et ne bougent pas ;

  • 👐 En revanche, si vous êtes sûr de vous, n’hésitez pas à utiliser vos mains, mais de façon contrôlée et réfléchie. Dans une présentation orale, le langage corporel - ou langage silencieux - a sa part d’importance ;

  • 👨‍💻 Si vous êtes à distance : les conseils de présentation et de méthodologie restent les mêmes. En revanche, concernant votre environnement, quelques adaptations sont nécessaires.


Si votre oral se passe en visioconférence, préparez une table ou un bureau : faites de l’espace, disposez-y vos feuilles de brouillon ainsi que le matériel nécessaire. Tout doit être prêt au moment de commencer l’oral.


Autrement dit, il est évident que pendant l’oral vous serez assis sur une chaise avec le dos droit et non affalé dans votre lit. Vous pouvez également échauffer votre voix afin de ne pas paraître endormi aux yeux de votre correcteur.


- 🗣 Fort vous parlerez : vous êtes timide ? Vous avez une voix qui ne porte pas ? S’il y a bien 20 minutes dans votre vie où il faut se surpasser, c’est maintenant. Facile à dire ? Oui. Impossible à faire ? Non.


Vous n’êtes pas les premiers et vous ne serez pas les derniers à passer ces moments difficiles. Néanmoins, si vous vous entraînez, il n’y a pas de raison que vous ne progressiez pas.


N’hésitez pas à faire des simulations avec vos amis ou votre famille (ou bien seul face caméra). Certes, ils ne relèveront peut être pas vos erreurs de droit. En revanche, si vous ne parlez pas assez fort ou si vous vous tenez mal, ils pourront vous le faire remarquer.


- 🙋‍♀️ Une belle élocution vous aurez : rien de pire que de s'emmêler les pinceaux au point de ne plus pouvoir être compris de son auditoire ! Malheureusement, cela arrive souvent avec le stress. On baragouine, on bafouille et on parle beaucoup trop vite.


Rappelez-vous que votre examinateur prend des notes : si vous devenez un Usain Bolt de la parole, il ne pourra pas vous suivre. Faites des exercices de respiration avant votre passage afin de vous calmer si vous êtes trop stressé.


Ensuite, quand vous allez commencer votre présentation orale, prenez une grande respiration et lancez-vous : introduction, problématique, annonce de plan, développements et conclusion.


N’hésitez pas à faire une pause de 2 ou 3 secondes entre chaque partie pour marquer une séparation.


Comment savoir si vous êtes dans les temps ? Encore une fois, avec l'entraînement ! Si tous vos entraînements ont abouti à 5 minutes de parole, quelque chose ne va pas. Manque de contenu ? Discours trop rapide ? À vous de voir, mais il vaut mieux le savoir avant de passer votre oral.


Inversement si vous avez tendance à trop parler : vous serez pénalisé si vous ne pouvez pas aller jusqu’au bout de votre présentation. Dans ce cas là, entraînez-vous à être plus concis et à faire des phrases éventuellement plus courtes.


Conseil 4 : Répondre aux questions de façon à guider l'oral

🎤


Oui, il est possible de répondre aux questions de sorte à « guider » votre oral.


C’est la dernière étape avant la liberté, l’entretien ! Il s’agit d’un échange entre votre correcteur et vous sous forme de questions/réponses. Il porte sur votre sujet, sur le contenu de votre présentation, mais il peut aussi y avoir des questions sur d’autres notions.


En effet, votre examinateur peut vouloir vérifier que vous n’avez pas fait d’impasses. On ne vous le répétera jamais assez, apprenez votre cours en totalité !


À ce moment-là de l’examen, votre correcteur a déjà une idée plus ou moins précise de votre note. L’entretien est donc un moyen de « grappiller » quelques points supplémentaires (et non d’en perdre !).


Donner des réponses précises et construites


Une phrase ne commence pas par « euh » ni par « ben » : donnez une réponse construite et pourvue de sens. Votre examinateur vous pose une question précise donc il attend une réponse précise.


Si vous ne savez pas répondre à la question, et même s’il est mal vu de l’avouer, mieux vaut être honnête avec votre correcteur plutôt que de dire une énormité.


Aussi, n’interrompez pas votre examinateur quand il pose une question : laissez-le reformuler si nécessaire. Si besoin, prenez quelques secondes avant de répondre. Votre réponse doit être courte et si possible, ne pas dépasser les deux minutes.


Donner des réponses réfléchies pour guider l’entretien oral


Sachez qu’il y a des moyens de « guider » l’entretien oral. Une partie des questions porte sur votre exposé, l’autre sur des questions de cours ou d’actualités.


- Premièrement, n’incluez aucun élément dans votre réponse si vous ne le maîtrisez pas à 100% !


Bravo, vous avez parlé de la dernière actualité en lien avec votre sujet. Maintenant, votre examinateur vous demande de développer.


Le problème ? Vous avez entendu cette information en passant dans votre salon hier soir, donc vous ne pourrez pas en parler convenablement. Donc mieux vaut vous taire que vous tirer une balle dans le pied en allant sur un terrain que vous ne maitrisez pas.


- Deuxièmement, vous pouvez orienter la conversation.


Par exemple, votre correcteur vous pose une question sur la pertinence d’un régime. Vous répondez, puis vous ajoutez qu’un régime X vous semble plus pertinent. « Ah bon ? Mais pourquoi cela ? » → conversation orientée sur un régime que vous maîtrisez à 100%.


En revanche, restez dans le thème de la question : si vous êtes hors-sujet, votre correcteur aura l’impression que vous voulez tout simplement changer de sujet par manque de connaissances.


Enfin, ne vous laissez pas déstabiliser. Si votre correcteur perçoit un doute, il peut vous demander si vous êtes sûr de votre réponse. Parfois, c’est parce que vous avez faux, mais souvent, c’est pour vous tester.

 

Et pour mieux préparer le Grand Oral mais aussi les autres épreuves du CRFPA, consultez la Méthodologie des épreuves d’accès au CRFPA

 

Conseil 5 : Gérer votre stress pour ne pas être déstabilisé le jour de votre oral

😱


Pour bien gérer votre stress et ne pas être déstabilisé le jour de votre oral, il faut distinguer deux phases : le stress pendant les révisions et le stress juste avant et pendant l’examen.


Apprenez à gérer votre stress pendant les révisions de l’oral


Pour ce qui est de votre stress au moment où vous révisez votre oral, c’est plus ou moins normal. Beaucoup d’étudiants en droit sont anxieux en période de partiels, oraux ou non. C’est une période importante : la moitié de votre année s’y joue, il est donc important d’essayer d’avoir les meilleures notes possible.


Pour ne pas être trop déstabilisé dans vos révisions à cause du stress pré-partiel, voici une liste de conseils. Évidemment, chacun d’entre vous fonctionne différemment, c’est pourquoi nous vous proposons diverses solutions :


- 📚 Réviser suffisamment (on vous dit pourquoi) : « Le succès dépend de la préparation, et sans une telle préparation, il y aura certainement un échec » disait Confucius.


Venir préparé à un examen oral, c’est notamment connaître parfaitement son cours. Moins vous le maitriserez, plus vous serez stressé à l’idée de ne pas savoir répondre à un sujet qui tomberait sur un sujet mal assimilé. En d’autres termes, prenez votre destin entre vos mains en faisant en sorte de ne rien laisser au hasard, préparez toute éventualité et donc tous les sujets. Objectif zéro impasse.

L’oral porte sur des notions de cours : votre examinateur veut voir si vous avez appris et surtout compris votre cours.


Pour vous entraîner à gérer votre stress pendant vos révisions des oraux, rien de mieux que des interrogations ou des mises en situation entre amis. Vous verrez ainsi ce que vous maîtrisez encore mal mais aussi ce que vous n’avez pas compris.


- 👟 Dépensez-vous : vous l’avez compris, nous parlons de sortir de votre lit et de faire du sport. Vous passez des heures entières à réviser et à apprendre votre droit : votre cerveau a besoin de s’oxygéner et votre corps a besoin de bouger.

Surtout, le sport permet de développer un mental gagnant et donc d’arriver avec confiance devant le professeur. Or, plus vous serez en confiance, notamment sur vos capacités de réussir, meilleur vous serez lors de votre oral.


Aussi, le sport permet d’évacuer le stress de vos révisions ! L’idée est qu’après cela, vous soyez détendu. À vous de voir si vous avez besoin de vous défouler jusqu’à épuisement ou si vous êtes plutôt du style à vous poser calmement avec votre tapis. Yoga, taï-chi, jogging, chacun son truc !


Apprenez à gérer votre stress avant et pendant l’oral


À ce moment précis d’entrer dans la salle où vous attend votre interlocuteur et correcteur, la tension est à son comble. Entre les étudiants qui discutent devant les salles de classes et ceux qui lisent des fiches plus belles que vos meilleurs outfits, il y a de quoi se remettre en question.


Néanmoins, un slogan : on ne panique pas ! Mais comment rester calme entre l’étudiant qu’on entend à l’autre bout du couloir et celui qui émet des pronostics de sujets toutes les 5 minutes (mention spéciale pour ceux qui se reconnaissent) ?


- 🔕 Vos boules quiès vous n’oublierez pas : si vous avez besoin de calme, c’est votre atout majeur. Oui vous allez passer pour un insociable, mais c’est votre oral, votre semestre, votre année, votre projet professionnel, qui est en jeu. Au mieux, vous êtes avec vos amis et ils comprennent ; au pire, vous êtes avec des inconnus et il faudra penser un peu à vous.


L’idée c’est de pouvoir rester calme sans être envahi par le stress de vos camarades. Un des problèmes du stress, c’est qu'il est contagieux… À vous de voir si vous voulez relire vos cours en attendant votre passage, ou si vous voulez juste vous relaxer.


Vous pouvez aussi prendre vos écouteurs ou un casque pour écouter de la musique.


- 🌬 Des exercices de respiration vous ferez : souvent, quand vous stressez, votre rythme cardiaque s’accélère et votre débit de parole en est affecté. Vous parlez vite ou à l’inverse, vous ne trouvez plus vos mots.


Pour essayer de vous calmer avant de rentrer dans la salle d’examen, contrôlez votre respiration. Inspirez lentement en comptant jusqu’à 6, puis bloquez votre respiration en comptant toujours jusqu’à 6, et enfin, expirez sur le même compte à rebours.

 
 

Quelques astuces supplémentaires pour réussir vos oraux de droit :

💡


Normalement, vous allez tous cartonner aux oraux. Mais voici quand même quelques derniers conseils :


- 😰 Si vous ne connaissez pas votre sujet : essayez quand même. Vous savez des choses : définitions, débats, peu importe. C’est le moment d’avoir confiance en vous et de sortir toutes vos connaissances.


Si vous avez un minimum révisé, vous connaissez au moins les informations les plus générales. Vous parlerez 5 minutes ? Ce n’est pas grave, c’est mieux que de ne rien dire du tout.


- 🕳 Si c’est le trou noir : on ne panique pas, c’est encore pire après. Essayez des exercices de respiration et/ou relaxation, quitte à perdre 2 ou 3 minutes. Souvent, c’est le stress qui vous fait perdre vos moyens : il est possible que vous vous en souveniez si vous vous calmez.


- Sachez vous différencier : le détail fait la différence. Appliquez l’ensemble des conseils donnés pour marquer la mémoire de votre correcteur. Vous pouvez même, après discussion, dire que tel sujet vous a plu car il est directement en lien avec votre projet professionnel (dernière bonne impression garantie !).


Aussi, vous pouvez vous renseigner, avant l’oral bien sûr, sur les actualités juridiques du moment. Cela montre que vous êtes investi et intéressé par le droit.


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Vous avez désormais toutes les clés en main pour réussir vos oraux. LexisNexis est avec vous !

 
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