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Cours de Droit des Personnes

Cours de droit des personnes et exercices corrigés en droit des personnes (cas pratiques, commentaires d'arrêts, dissertations juridiques...)

SOMMAIRE : ⤵️

Le droit des personnes est généralement étudié dès la première année de droit. Et pour cause, il constitue le socle de tout le reste de ta vie juridique. Comment faire du droit si on ne sait ni à qui ni comment il s’applique ?

 

Dans ces cours, tu découvriras toutes les règles juridiques qui viennent encadrer ou protéger la personne, qu’elle soit physique ou morale. Tutelle, respect du cadavre (c’est gai, oui), droit au respect de la vie privée, intégrité physique, sont des connaissances que tu rencontreras en L1, et certaines te suivront au travers de toute l’aventure (promis, après la première année, tu n’entendras plus parler d’exposition de cadavres à des fins commerciales).

 

Maîtriser cette base sera essentiel pour la suite de ton parcours. Tu dois faire des liens entre les matières : un majeur sous tutelle peut-il librement passer un contrat ? Quand un contrat est-il un acte de disposition ? Une personne morale dispose-t-elle d’une vie privée ? Dès le début, il faut maîtriser les distinctions les plus élémentaires pour ne pas perdre du temps à les reprendre par la suite.


L2, L3, Master ou concours juridiques (ENM, CRFPA, Greffier, Commissaire de police, etc.), tu trouveras systématiquement des personnes dans tes sujets “ubi populus ibi ius” pour remasteriser le célèbre adage au goût du thème.

Les outils

Les fiches droit des personnes et flashcards

🧐 C’est quoi le droit des personnes ?

Les cours de Droit des personnes

 C’est quoi le droit des personnes ?

Le droit des personnes est la matière qui permet de s’intéresser aux différentes personnes au sens juridique ainsi qu’à leurs  droits et obligations. Tu l’as compris, c’est l’un des piliers des études de droit et ce cours est donc fondamental !

La définition de la personnalité juridique

La personnalité juridique marque l’existence d’une personne et lui permet d’obtenir la capacité juridique

Définition

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Selon le type de personnes, l’apparition de la personnalité juridique diffère.

 

  • Pour une personne physique, c’est la naissance qui marque le point de départ de la personnalité juridique.

 

Deux conditions cumulatives sont nécessaires pour que la naissance permette d’acquérir la personnalité juridique :

 

  1. Un enfant né vivant ;

  2. Un enfant né viable.

 

💡 Aucune disposition du Code civil ne l’affirme, mais le juriste que tu deviens doit inférer le sens des textes. Plusieurs articles le laissent comprendre (art. 318, 725 ou encore 906 du Code civil). 

 

En l’absence de ces conditions, il sera un enfant sans vie. On te renvoie à l’article 79-1 du Code civil qui détaille les modalités d’édiction d’un acte pour l’enfant sans vie. 

 

 Là, tu te demandes, mais, concrètement, à quel moment un enfant peut-il être considéré comme né vivant et viable ? Si ce n’est pas le cas, tu dois avoir les réflexes de toujours tout préciser. Le droit demande de la rigueur. 

 

L’enfant est né vivant dès lors qu’il a respiré (en ce sens, CA Metz, 3 sept. 1998).

Quant à la viabilité, elle se décompose en deux dimensions : in utero (un fœtus est apte à poursuivre son développement) et ex utero (un enfant est apte à vivre en dehors de l’organisme matériel). 

💡 La viabilité prise en compte pour l’acquisition de la personnalité juridique est celle ex utero. Néanmoins, des seuils de viabilité in utero ont été indiqués par l’OMS et ont abouti, en interne, à se poser la question de savoir s’il s’agissait d’une condition nécessaire à l’acte d’enfant sans vie. Si tu veux en savoir plus, on te renvoie à cette copie “Commentaire d’arrêt de la Cour de cassation, 1re civ. 6 Février 2008”.


 

⚠️ Il faut déclarer la naissance dans les cinq jours qui suivent l’accouchement (art. 55 du Code civil). 

 

Ainsi, avant sa naissance, ce qui deviendra l’enfant ne jouit, en principe, d’aucun droit

 

Néanmoins, il existe la théorie de l’infans conceptus selon laquelle l’enfant conçu sera réputé né chaque fois qu’il y va de son intérêt (Cass. civ. 1, 10 décembre 1985, n°84-14.328).

 

La conception d’un enfant est une thématique qui impose de nombreux développements et tu y croiseras notamment l’affaire Perruche du 17 novembre 2000, l’interruption volontaire de grossesse, la PMA, la GPA ou encore l’interdiction du clonage humain.

 

💡 En parlant clone, savais-tu que depuis la loi bioéthique n° 2021-1017 du 2 août 2021, il était possible d’ajouter des cellules humaines dans des embryons d’origine animale (art. 21 de la loi). De quoi créer des centaures, non ?

 

  • Pour une personne morale (on y revient après), c’est plus simple : l’immatriculation ou la déclaration (mairie, préfecture, etc.) lui donnent la personnalité.

Les effets de la personnalité juridique : la capacité

La capacité juridique se décline en deux dimensions : 

 

  1. La capacité de jouissance → être titulaire de droits ;

  2. La capacité d’exercice → exercer ces droits.

 

Le principe est que toute personne dotée de la personnalité juridique est capable. Mais, tu le sais, tout principe est ponctué d’exceptions.

 

  1. Des personnes peuvent être frappées d’incapacité → seule la capacité d’exercice est affectée ;

  2. Les personnes morales sont marquées par le principe de spécialité → elles ne jouissent et n’exercent des droits que dans le cadre de leur objet.

 

💡 Tu en trouves une illustration en matière contractuelle à l’article 1145 du Code civil.

La disparition de la personnalité juridique 

La personnalité juridique prend fin dans différentes situations.

Pour les personnes physiques, c’est la mort. Tu dois savoir qu’elle peut être : 

 

  • Certaine.

Quant à la détermination du point de départ de la mort, on te laisse le plaisir de la découvrir en cours de droit des personnes.

 

Tu verras c’est gai, on te parlera d’intégrité du cadavre (art. 16-1-1 du Code civil), du respect du choix de la sépulture (sauf le choix de la congélation, donc Karen McCluesky - le personnage de la série Desperate Housewives - n’a qu’à bien se tenir, CE, 29 juillet 2002, n° 222180), de l’utilisation post mortem des gamètes (CE, 31 mai 2016, n° 396848).

 

Tu croiseras aussi toutes les questions de l’arrêt des traitements en cas d’obstination déraisonnable (art. L. 1110-5-1 du CSP) qui soulève des interrogations quant à l’existence d’un droit/d’une liberté de mourir. 

On te laisse te renseigner sur  l’affaire Lambert. Très médiatisée, ce fut l’une des affaires incontournables en la matière..

 

  • Incertaine.

C’est là que tu étudies l’absence (art. 112 du Code civil, la personne est peut-être décédée) et la disparition (art. 88 du Code civil, l’individu ne peut plus être en vie).

 

💡 Autrefois, il existait la “mort civile” (article 25 ancien du Code civil). Il s’agissait d’une sanction aboutissant à la déchéance de personnalité pour des individus condamnés à de graves peines.

 

Le cours est à voir comme une suite (logique ou pas) d’événements allant du commencement (naissance) à la fin (mort), ponctués de rebondissements (individualisation de la personne, exercice des droits, limitation de la capacité, etc.). Et ces derniers dépendent de l’individu : on n’a pas tous les mêmes chemins, donc pas tous les mêmes histoires.

 

Pour les personnes morales :

 

  • La dissolution vise à la disparition de la personne morale.

⚠️ Cette dernière disparaît complètement lorsqu’elle est liquidée. 

 Les différents types de personnes

Il existe différents types de personnes : 

  • Les personnes physiques : toi, moi, ton voisin, Tom Cruise, ou ta chargée de TD.

  • Les personnes morales : l’État, le cinéma où tu vas pour te changer les idées, ou encore la société (on insiste sur le terme société) qui te vend des bougies parfumées.

 

💡 La personne morale est une entité abstraite constituée par un groupement de personnes et/ou de biens. 

 

Tu étudieras la théorie de la fiction (la loi prévoit l’existence de la personnalité morale) et de la réalité (la PM existe indépendamment d’une loi) pour comprendre comment leur est conférée la personnalité en droit français.

 

Et les animaux alors ? Ils sont des êtres doués de sensibilité, mais relèvent du régime des biens sauf s’il existe des lois qui les protègent (art. 515-14 du Code civil). 

 

On va revenir sur cette grande summa divisio personnes/biens.

Quels sont les droits des personnes juridiques ?

Les droits des personnes “juridiques” sont divers et variés. Tu en croiseras de nombreux, comme le droit au respect de la vie privée, le droit au respect de l’intégrité physique, le droit à l’image, etc. Il s’agit de tous les mécanismes généraux mis en place pour protéger tant l’intégrité physique que l’intégrité morale de la personne

 

💡Il existe des mécanismes spéciaux de protection pour certaines personnes : mineurs, majeurs protégés. On t’en parle plus tard.

Le droit au respect de la vie privée

Consacré à l’article 9 du Code civil, le droit au respect de la vie privée est également protégé conventionnellement (art. 8 de la Conv. ESDHLF).

 

Ce droit impose la protection d’une variété d’éléments comme l’honneur, la présomption d’innocence, la vie privée ou encore l’image [Ndlr : voir un cas pratique sur la filiation] (même si la Cour de cassation en fait un droit distinct, Cass. civ. 1, 10 mai 2005, n° 02-14.730).

 

Tu y étudieras de nombreux autres éléments :

  • Comment la vie privée lato sensu est-elle protégée ?

Tu découvriras notamment qu’il existe des sanctions pénales (art. 226-1 s. C. pén.) ! Si tu veux en savoir plus, on te renvoie à l’affaire Diana ou encore Mitterrand (Cass. crim., 12 avril 2005 n°04-85.637, Cass. crim. 20, octobre 1998, n° 97-84.621).

  • Quelles sont les limites à cette protection ? 

L’intérêt de l’information du public, à relier à la liberté d'expression, constitue la principale limite à la protection du droit au respect de la vie privée (en ce sens, Cass. civ. 1, 10 oct. 2019, n° 18-21.871).

  • Quelles sont les conséquences de la violation de ce droit par un tiers ?

Au-delà des peines encourues dans certaines situations, une personne qui porte atteinte à la vie privée s’expose à une sanction en dommages et intérêts (art. 1240 du Code civil).

 

💡L’avantage est que la seule constatation de l’atteinte à la vie privée suffit à ouvrir droit à réparation (Cass. civ. 1, 5 novembre 1996, n° 94-14.798). La victime n’a pas à démontrer une faute, comme il l’est exigé en matière de responsabilité du fait personnel (art. 1240 s. du Code civil).

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Le droit à l’image

Le droit à l’image est fondé sur l’article 9 du Code civil. Capturer l’image d’une personne, y compris dans un lieu public, requiert son autorisation (Cass. civ. 1, 12 décembre 2000, n° 98-21.311).

 

La Cour européenne des droits de l’Homme considère que le droit à l’image constitue une condition essentielle à l’épanouissement de la personne (CEDH, 7 février 2012, Van Hannover c. Allemagne). Ne laisse pas traîner tes photos n’importe où sur Instagram !

 

💡Sais-tu que la voix constitue également un attribut attaché à la personne ? De ce fait, tu ne peux pas enregistrer, sans leur autorisation, tes enseignants en amphi (en ce sens, CA Pau, 17 mai 2001, elle ne parle pas de tes profs, évidemment).

Le droit au respect de l’intégrité physique

Le droit au respect de l’intégrité physique se manifeste, en droit interne, au travers des articles 16 et suivants du Code civil. Ils traitent du droit au respect du corps humain. 

 

Tu dois retenir que le corps humain est

  • Indisponible (Cass. ass. plén., 31 mai 1991,no 90-20.105) → il n’est pas possible de conclure des actes de disposition* ayant pour objet le corps humain.

*Ce sont des actes qui affectent généralement le patrimoine. On t’invite à saisir ton dictionnaire de vocabulaire juridique pour bien maîtriser ces distinctions élémentaires.

 

Ce principe a permis de condamner la maternité pour autrui (GPA).

 

Tu traverseras les questions d’établissement du lien de filiation pour une GPA pratiquée à l’étranger. Tu verras, c’est une saga jurisprudentielle mouvementée (Affaire Mennesson) !

 

  • Inviolable → seule la personne peut réaliser des actes matériels sur son corps, un tiers ne peut réaliser aucune intervention sans le consentement de l’intéressé.

Néanmoins, comme toujours les principes ont des exceptions. Une intervention salutaire pour la personne pourrait être réalisée par un tiers (art. 16-3 du Code civil), sans qu’on puisse lui opposer le principe d’inviolabilité du corps humain.

 

C’est plus subtil et les développements sont denses, tu étudieras toutes les conditions en cours de droit des personnes : refus de soin, témoins de Jéhovah, transfusion sanguine, obligation d’information du médecin, relevé des empreintes génétiques, tu verras c’est réjouissant !

 

  • En dehors du patrimoine (art. 16-1 et 16-5 du Code civil) → il n’est pas possible de céder à titre onéreux le corps humain.

methodologie dissertation juridique
Les exercices
Les dissertations
Commentaire d'arrêt
Les principales notions à connaître en droit des personnes📚 ?

Les principales notions à connaître en droit des personnes

Si tu es étudiant en L1 en France, tu étudieras sans aucun doute ce merveilleux cours de droit des personnes.

 Voici les notions de droit des personnes que vous étudierez au sein de ce programme, que vous retrouverez aussi dans les Flashcards de révisions Pamplemousse :

GÉNÉRALITÉS DU DROIT DES PERSONNES

La personnalité et la capacité juridique : définition

La capacité juridique : conditions

Le cas des animaux

L'état des personnes 

Le cas de l’enfant à naître [Ndlr : voir un cas pratique sur l’infans conceptus et la volonté du défunt]

La distinction entre personnes physiques et personnes morales

LA PERSONNALITÉ DES PERSONNES PHYSIQUES

L’acquisition de la personnalité juridique [Ndlr : voir une dissertation sur les non-sujets de droit]

Le cas de l’enfant sans vie [Ndlr : voir un commentaire d’arrêt sur la notion d’un enfant sans vie]

La théorie de l’infans conceptus

La fin de la personnalité juridique, la mort cérébrale : conditions

La fin de la personnalité juridique : effets

La fin de la personnalité juridique, mort incertaine : la

présomption d'absence

La fin de la personnalité juridique, mort incertaine : la

déclaration d'absence

La mort incertaine, la disparition : définition

La mort incertaine, la disparition : conséquences

L'IDENTIFICATION DES PERSONNES PHYSIQUES

L’attribution du nom : définition

L’attribution du nom de l’enfant né de parents mariés

L’attribution du nom de l'enfant adopté

L'attribution du nom de l'enfant sans lien de filiation

L’utilisation du nom : principes

Le changement de nom [Ndlr : voir un cas pratique sur le nom et le sexe]

Le nom d’usage

Le pseudonyme

L’attribution du prénom

L’immuabilité du prénom

Le domicile

La détermination du domicile des personnes protégées

L’imposition d’un domicile

Le changement de domicile

Les modalités du changement de domicile

Les effets liés au domicile

Changement de la mention du sexe sur l'état civil

Le sexe neutre, Cass. civ., 4 mai 2017

L’acquisition de la nationalité : le droit du sang

L’acquisition de la nationalité : le droit du sol

Limites du droit du sol

Le droit du sol pour les majeurs

Le cas particulier des stages de naturalisation

L’acquisition de la nationalité par déclaration de mariage

L’opposition de l’État à l’acquisition de la nationalité

La perte de nationalité

La déchéance de nationalité

LES DROITS DES PERSONNES PHYSIQUES

Le droit au respect de la vie privée : définition

Le droit au respect de la vie privée : sources

L’étendue de la vie privée

Les limites au respect de la vie privée : les personnes publiques

Les limites au respect de la vie privée : les professionnels

L’intransmissibilité à cause de la mort : principe

L’intransmissibilité à cause de la mort : exceptions

Les atteintes au droit au respect de la vie privée

Les sanctions civiles en cas d’atteinte au respect de la vie privée

Les sanctions pénales en cas d’atteinte au respect de la vie privée

Le droit à l’image : définition

Le droit à l’image : principe

L’identification de l’atteinte au droit à l’image

Le droit à l’image après le décès

Les limites du droit à l’image

Les sanctions en cas d’atteinte au droit à l’image

L’inviolabilité du corps humain

L’indisponibilité du corps humain

Le cas des mères porteuses

L’intégrité de l'espèce humaine 

Le cas du cadavre 

 

LES MINEURS

L’exercice de l’autorité parentale

L’ouverture de la tutelle pour un mineur

La compétence de la tutelle

Les pouvoirs du tuteur

Le mineur émancipé : définition

L’émancipation : conditions

L’émancipation : effets

L'émancipation : limites

Les obligations des parents de l’enfant émancipé

MAJORITÉ ET PERSONNES PROTÉGÉES

Les actes conclus par une personne souffrant d’un trouble mental

Les acteurs de l’action en nullité pour insanité d’esprit

La responsabilité pour les dommages causés sous trouble mental

L'altération des facultés mentales ou corporelles

La nécessité de l’ouverture d’un régime de protection

La sauvegarde de justice : définition

La condition d’ouverture de la sauvegarde de justice

La sauvegarde de justice : effets

Limites des actions en réparation pour des actes conclus sous sauvegarde de justice 

Le mandat de protection future : définition

Le mandat de protection future : conditions de fond

Le mandataire du mandat de protection future

Le mandat de protection future : conditions de forme

Le mandat de protection future : effets

L’administration des biens de la personne sous mandat de

protection future

La protection de la personne sous mandat de protection future

La suspension et extinction du mandat de protection future

L’habilitation familiale : définition

L’habilitation familiale : conditions

L’habilitation familiale : personnes habilitées

L'habilitation familiale : effets

L'habilitation familiale : extinction

La curatelle : définition

La curatelle : conditions

La curatelle : régime de substitution

La nomination d’un curateur

Les limites de la nomination du curateur

Le champ d’application de la curatelle

Les effets de la curatelle sur la personne

Les effets de la curatelle sur le patrimoine de la personne

La tutelle : définition

Les conditions d’ouverture de la tutelle

La tutelle : régime de substitution

La nomination d’un tuteur

Les limites de la nomination du tuteur

Les effets de la tutelle à l’égard de la personne

Les effets de la tutelle à l’égard du patrimoine de la personne

LES PERSONNES MORALES

Personnes morales : définition

La théorie de la fiction

La théorie de la réalité

Les personnes morales de droit public

Les personnes morales de droit privé

La naissance de la personne morale : les sociétés

La naissance de la personne morale : les associations

La naissance de la personne morale : les syndicats

La naissance de la personne morale : les fondations

L'identité de la personne morale

Le patrimoine de la personne morale

Le principe de spécialité des personnes morales

La responsabilité civile de la personne morale

La responsabilité pénale de la personne morale

La fin de la personne morale

La survie de la personne morale pendant la liquidation

En dehors de tout ce qui a été cité au-dessus, qui constitue le squelette général de ton cours, il y a des éléments principaux qui reviendront : summa divisio personnes/biens ; état des personnes ; identification ou encore protection des individus, sans oublier le célèbre adage infans conceptus.

La summa divisio entre les personnes et les biens

Summa divisio signifie “plus haute division”. 

 

Elle se fait notamment entre les personnes et les biens. Pour être plus exact, on parle de “choses”. Un bien est une chose appropriée (c’est-à-dire qui a un propriétaire, ce dernier est une personne).

 

La division personnes/choses est étudiée dès la première année de droit : la personne exerce un pouvoir sur les choses qui sont quant à elles classées en différentes catégories.

 

Lorsqu’elles sont appropriées, ces choses deviennent des biens. Ces derniers sont toujours meubles ou immeubles (art. 516 du Code civil). On n’ira pas plus loin, tu verras ça en droit des biens.

L’état des personnes

L’état des personnes correspond à un ensemble de règles encadrant l’individualisation de la personne (l’identification qu’on va évoquer ci-après).

 

On dit que l’état des personnes est : 

  • Indisponible → on ne peut pas céder (à titre gratuit ou onéreux) un élément de sa personnalité.

  • Indivisible → on ne peut pas changer un élément, car cela aurait des conséquences sur le reste des éléments de l’état des personnes (changement de sexe → prénom inadapté → etc.).

  • Imprescriptible → on n’acquiert ni ne perd un état par l’écoulement du temps. 

L’identification des personnes

L’identification fait suite à l’acquisition de la personnalité juridique. On te l’a dit, elle s’acquiert avec la naissance (accouchement pour une personne physique, immatriculation/ déclaration pour une personne morale).

 

Pour que chacun puisse tracer librement son chemin (tu sais, les fameux rebondissements), une individualisation s’impose. C’est ici que tu découvriras les joies du choix du prénom (art. 57 du Code civil), la dévolution du nom de famille (art. 311-21 s. du Code civil), du domicile (art. 102 s. du Code civil) ou encore les questions de genres (art. 57 et 61-5 s. du Code civil).

 

💡Dès lors que l’intérêt de l’enfant est en jeu, le choix du prénom par les parents, en principe libre, se verra remis en cause (art. 57 al. 4 du Code civil). Tu sauras donc, si tu envisages d’enfanter, que tu ne peux pas appeler ton enfant Titeuf ou Fleur de Marie, (Cass. civ. 1,, 1er octobre 1986, n° 84-17.090, ​​Cass. civ. 1, 15 février 2012, n°s 10-27512 et 11-19963).

L’adage infans conceptus

Qu’est-ce que l’adage infans conceptus ? Il s’agit d’une règle posée par la jurisprudence selon laquelle chaque fois qu’il y va de son intérêt l’enfant conçu est réputé né (Cass. civ. 1, 10 décembre 1985, N°84-14.328).

Il trouve à s’appliquer en matière de succession. Alors que la femme est enceinte, le père décède. L’enfant, s’il naît vivant et viable, pourra succéder à son paternel même s’il n’était pas né au moment de la mort.

Les mesures d’incapacité

C’est quoi l’incapacité juridique ? Il s’agit de l’état d’une personne qui n’est pas en mesure d’exercer seule ses droits (capacité d’exercice amoindrie). Le droit a prévu des régimes spéciaux de protection pour certaines personnes : 

 

  • Le mineur (avant 18 ans accomplis, art. 388 du Code civil).

De manière générale, le mineur doit être représenté dans les actes de la vie civile, sauf disposition contraire (art. 388-1-1 du Code civil). Tu parleras notamment d’autorité parentale et de représentant légal.

Tu verras néanmoins que le mineur peut être émancipé (art. 413-1 s. du Code civil), auquel cas, il récupère une capacité d’exercice presque totale (art. 413-6 du Code civil).

 

  • Le majeur protégé.

Il s’agit d’une catégorie de personne majeure qui n’est pas capable, contrairement au principe (art. 414 du Code civil), d’exercer seule les actes de la vie civile. 

 

Selon le degré d’incapacité, les mesures seront plus ou moins rigoureuses. Tu découvriras la sauvegarde, tutelle, curatelle qui sont des mesures judiciaires de protection et le mandat de protection ainsi que l’habilitation familiale, qui ont une dimension conventionnelle.

Comment apprendre les cours en droit des personnes 🤓 ?

Comment apprendre les cours de droit des personnes ?

Pour apprendre le cours de droit des personnes, on te conseille à nouveau de voir l’ensemble comme un film, une histoire. Fais un tableau et classe les différentes étapes avec leurs principes, exceptions et conditions. Ça te permettra d’avoir un raisonnement linéaire et de savoir très précisément où te situer.

Par exemple :

acquisition personnalite juridique naissance
individualisation personne juridique

*Garde bien en tête l’indisponibilité, l’indivisibilité et l’imprescriptibilité de l’état des personnes qui guide tous les développements de cette thématique.

perte personnalite juridique
schema protection personnes

*Ici, tu dois évidemment faire le lien avec l’inviolabilité, l’indisponibilité et la non-patrimonialité du corps humain.

 

**⚠️ Dès cette année, garde bien en tête la distinction acte de disposition, acte d’administration et acte conservatoire. Prends un dictionnaire et définis-les. Elle te servira à tout jamais. Fais-en un tableau que tu croiseras avec celui sur les mesures spéciales de protection.

 

Bien sûr, tu as beaucoup à développer dans chaque tableau. Mais tu sauras qu’on t’a déjà repris la majorité des thèmes que tu dois aborder et connaître. Merci Pamplemousse.

10 sujets d’examen en droit des personnes

Voici 10 sujets d’examen pour t’entraîner en droit des personnes. Quelques questions que tu peux changer en dissertation et des fiches d’arrêts.

À partir de quand acquiert-on la personnalité juridique ?

Les animaux, des personnes spéciales ?

Quelles sont les conditions pour un changement de sexe ?

La liberté dans le choix du prénom.

Est-il possible de recourir à la GPA en France ?

Quelles sont les limites au droit au respect de la vie privée ?

L’insanité d’esprit et les mesures de protection.

Arrêt :

Cass. civ. 1, 10 mai 2005, n° 02-14.730

LA COUR DE CASSATION, PREMIERE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

 

Sur le premier moyen, pris en ses deux branches :

 

 

Vu l'article 9 du Code civil ;

 

 

Attendu que dans son édition du 3 décembre 1999, le quotidien «Le Parisien» a fait paraître sous sa rubrique faits divers un article intitulé «Reconstitution/Gare du Nord-Les caïds rejouent leur dernier braquage», que cet article était illustré d'une photographie sur laquelle apparaissaient distinctement, parmi d'autres personnes, trois policiers qui se sont révélés être MM. X..., Y... et Mme Z... ;

 

 

qu'ils ont assigné la société Intra presse société éditrice du journal Le Parisien en réparation de l'atteinte au droit du respect de leur image ;

 

 

Attendu que pour condamner la société Intra presse, prise en sa qualité de société éditrice du journal «Le Parisien» à verser à MM. X... et Y... et à Mme Z... des dommages-intérêts, la cour d'appel a énoncé que les photographies litigieuses avaient été prises alors que ces fonctionnaires de police qui avaient été reconnus par des membres de leur entourage se trouvaient dans l'exercice de leurs fonctions puisqu'ils participaient à une reconstitution de faits criminels remontant à plus d'un an alors que toutes dispositions avaient été prises pour éliminer les importuns, que les dits fonctionnaires étaient aisément reconnaissables et que la photographie avait été prise sans leur autorisation ;

 

 

Qu'en statuant ainsi alors que si le respect dû à la vie privée et celui dû à l'image constituent des droits distincts est licite, la publication dans la presse, d'une photographie, prise dans un lieu public pour illustrer un article consacré à l'actualité à propos d'une reconstitution sur laquelle figurent, d'une manière accessoire, les personnes qui se trouvaient impliquées dans l'événement par l'effet des circonstances tenant exclusivement à leur vie professionnelle, la cour d'appel a violé le texte susvisé ;

 

 

PAR CES MOTIFS, et sans qu'il y ait lieu de statuer sur le second moyen :

 

 

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 2 avril 2002, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ;

Cass. civ. 1, 12 avril 2005, n° 04-85.637 :

Mais attendu qu'en statuant ainsi, alors que ni l'intervention des services de secours ni l'exposition involontaire aux regards d'autrui d'une victime gravement atteinte lors d'un accident ne font perdre au véhicule la transportant son caractère de lieu privé au sens de l'article 226-1 du Code pénal, et qu'est prohibée par ce texte la fixation en un tel lieu, sans autorisation de la personne concernée, de toute image portant atteinte à l'intimité de sa vie privée, la cour d'appel n'a pas justifié sa décision ;

 

 

D'où il suit que la cassation est encore encourue de ce chef ;

 

Par ces motifs,

 

 

CASSE et ANNULE, en ses seules dispositions civiles, l'arrêt susvisé de la cour d'appel de Paris, en date du 14 septembre 2004, toutes autres dispositions étant expressément maintenues ;

 

 

Et pour qu'il soit à nouveau jugé, conformément à la loi, dans les limites de la cassation ainsi prononcée,

 

 

RENVOIE la cause et les parties devant la cour d'appel de Paris, autrement composée, à ce désignée par délibération spéciale prise en chambre du conseil ;

 

 

ORDONNE l'impression du présent arrêt, sa transcription sur les registres du greffe de la cour d'appel de Paris et sa mention en marge ou à la suite de l'arrêt partiellement annulé ;

Cour de cassation, Assemblée plénière, 31 mai 1991, 90-20105 :

Sur le pourvoi dans l'intérêt de la loi formé par M. le Procureur général près la Cour de Cassation :

Vu les articles 6 et 1128 du Code civil, ensemble l'article 353 du même Code ;

Attendu que, la convention par laquelle une femme s'engage, fût-ce à titre gratuit, à concevoir et à porter un enfant pour l'abandonner à sa naissance contrevient tant au principe d'ordre public de l'indisponibilité du corps humain qu'à celui de l'indisponibilité de l'état des personnes ;

Attendu selon l'arrêt infirmatif attaqué que Mme X..., épouse de M. Y..., étant atteinte d'une stérilité irréversible, son mari a donné son sperme à une autre femme qui, inséminée artificiellement, a porté et mis au monde l'enfant ainsi conçu ; qu'à sa naissance, cet enfant a été déclaré comme étant né de Y..., sans indication de filiation maternelle ;

Attendu que, pour prononcer l'adoption plénière de l'enfant par Mme Y..., l'arrêt retient qu'en l'état actuel des pratiques scientifiques et des moeurs, la méthode de la maternité substituée doit être considérée comme licite et non contraire à l'ordre public, et que cette adoption est conforme à l'intérêt de l'enfant, qui a été accueilli et élevé au foyer de M. et Mme Y... pratiquement depuis sa naissance ;

Qu'en statuant ainsi, alors que cette adoption n'était que l'ultime phase d'un processus d'ensemble destiné à permettre à un couple l'accueil à son foyer d'un enfant, conçu en exécution d'un contrat tendant à l'abandon à sa naissance par sa mère, et que, portant atteinte aux principes de l'indisponibilité du corps humain et de l'état des personnes, ce processus constituait un détournement de l'institution de l'adoption, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement dans l'intérêt de la loi et sans renvoi, l'arrêt rendu le 15 juin 1990 par la cour d'appel de Paris.

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