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Cours de Droit des Contrats

SOMMAIRE : ⤵️

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Le droit des obligations contractuelles, aussi connu sous le nom de droit des contrats, est étudié en L2 droit. C’est une matière fondamentale (majeure) généralement assortie d’un TD. De quoi bien l’approfondir. 

 

Quelle aubaine, toutes ces heures passées à discuter passionnément d’ordre public, de bonnes mœurs, d’adultère, de clause abusive, d’insanité d’esprit, de cookies, d’abus d’état de dépendance, de cas pratiques, de violence ou encore de promesse, c’est gai, non ? 

 

Ce qui est génial, avec le droit des contrats, c’est qu’une fois que tu le rencontres, il ne te lâche plus de la licence. Un amant fidèle, le meilleur. Pourquoi ? Parce qu’on le retrouve dans toutes les matières de droit privé qui imposent de conclure des contrats : droit des sociétés, droit des sûretés, droit des contrats spéciaux, droit des entreprises en difficulté, etc.

Mieux encore : tu le croises par la suite si tu fais un master en droit des affaires (ou des contrats).

 

Autant bien en saisir l’essence dès la L2, non ? D’autant plus qu’il s’agit du tronc commun au CRFPA ! 

 

Bref, il ne te lâche pas vraiment, sauf si tu choisis les contrées, aussi splendides, du droit public (quoique, dans les contrats administratifs, on retrouve une certaine influence de la discipline contractuelle de droit privé, mais passons).

I. Les fiches de droit des contrats et flashcards

Outils
Définition d’une obligation

II. Les cours de droit des contrats 

Définition d’une obligation

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Une obligation se définit comme un lien de droit. Elle provient de différentes sources, ce qui donne naissance au « droit des obligations », dont le « droit des contrats » est une dimension. On parle de « droit des obligations contractuelles », tout est dit, non ?

 

Quelles sont les sources d’obligations en droit ? 

 

Les sources d’obligations sont de différentes natures : loi, fait, acte ou quasi-contrat.

 

▶️ La loi

 

La loi impose des obligations. 

On ne te fait pas un dessin, tu en étudies au quotidien !

 

▶️ Le fait juridique

 

Le fait juridique génère des obligations. Il est défini comme un événement ou un agissement auquel la loi attache des effets de droit (art. 1100-2 du Code civil).

 

Tel est le cas lorsque Dobby poursuit Harry Potter avec un cognard durant tout le match de Quidditch et que le sorcier à lunettes finit par perdre l’usage de son bras. 

 

Un fait juridique qui oblige Dobby à réparer le dommage causé au pauvre adolescent ! Il a fait naître un lien de droit qui le rend débiteur à l’égard de celui qui deviendra l’élu.

 

▶️ L’acte juridique

L’acte juridique crée des obligations. C’est une manifestation de volonté destinée à créer des effets de droit (art. 1100-1 du Code civil).

 

Il peut être de deux natures : unilatéral ou synallagmatique (c’est ici qu’on retrouve ENFIN notre contrat, tu imagines donc à quel point le droit des obligations est bien plus vaste).

 

L’acte juridique unilatéral

 

L’acte juridique est unilatéral lorsque seul son auteur témoigne de sa volonté de s’engager. Tel est le cas d’un testament (art. 893 et 895 C. civ.).

 

L’acte juridique synallagmatique (le contrat)

 

Le contrat est défini comme un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes, destiné à créer, modifier, transmettre ou éteindre des obligations (art. 1101 du Code civil).

 

C’est un acte juridique synallagmatique, car toutes les parties donnent leur accord de volontés.

 

⚠️ Dans les deux cas, les parties peuvent (mais n’ont pas forcément) avoir des obligations réciproques, le caractère synallagmatique ou unilatéral de l’acte dépend du nombre de personnes qui accordent leurs volontés ! 

  • Une = unilatérale ;

  • Deux ou plus = synallagmatique, qui provient du grec ancien « sunállagma » signifiant « échange de relations ».

 

▶️ Le quasi-contrat

 

Le quasi-contrat est à mi-chemin entre contrat et fait juridique. Pour éviter que certaines situations se retrouvent hors champ juridique, le législateur a imaginé cette catégorie hybride.

 

Le quasi-contrat est défini comme « des faits purement volontaires de l’homme dont il résulte un engagement » (art. 1300 C. civ.). 

Il peut être de nature légale :

➡️ Gestion d’affaires (art. 1301 C. civ.) ; 

➡️ Restitution de l’indu (art. 1302 C. civ.) ; 

➡️ Enrichissement injustifié (art. 1303 C. civ.).

 

Mais aussi d’origine prétorienne

➡️ Théorie de l’apparence (Cass. civ. 26 janvier 1873) ;

➡️ Création d’illusions (Cass., mixte, 6 septembre 2002, n°98-22.981).

 

Quels sont les liens entre le droit des obligations et le droit des contrats ?

 

Les liens entre droit des obligations et droit des contrats se situent au niveau de la source de l’obligation. Le contrat est une source d’obligations. Et le droit des contrats est simplement l’une des deux composantes du droit des obligations.

 

Le contrat est un acte juridique synallagmatique qui fait naître des obligations entre les parties.

 

Comme l’obligation génère un lien de droit, il a fallu encadrer sa mise en place (formation) et sa mise en application (exécution) pour limiter ou sanctionner les abus. Après tout, ne dit-on pas que « l’homme est un loup pour l’homme »* ?

*Nous non, mais T. Hobbes a développé cette idée dans le Léviathan (sans l’écrire textuellement). 

 

Tu as vu, tu peux même caser tes phrases d’accroche de droit constitutionnel dans la vie de tous les jours, si c’est pas beau ça  !

III. Résumé du droit des contrats 

Pour résumer le droit des obligations contractuelles, il faut voir la relation de manière chronologique de la conclusion à l’exécution, en ayant en tête ses principes directeurs.

L’encadrement de la relation contractuelle : les principes directeurs

 

Parce qu’on ne peut jamais faire confiance à l’humain qui exagère dès qu’on lui donne un peu de pouvoir, le législateur qui consacre la liberté contractuelle (art. 1102. C. civ.) la tempère par d’autres principes directeurs : force obligatoire (art. 1103 C. civ.) du contrat et exigence de bonne foi (1104 C. civ.).

 

Résumons : 

➡️ On est libre de contracter ou de ne pas contracter et de déterminer le contenu du contrat (art. 1102 C. civ.) ; 

➡️ Mais si on se lance, c’est avec respect et loyauté (bonne foi, art. 1104 C. civ.) ;

➡️ Du début (formation) à la fin (exécution), parce que le contrat a force de loi entre les parties (force obligatoire, art. 1103 C. civ.).

 

La mise en place de la relation contractuelle : les conditions de conclusion du contrat

 

Ce droit des contrats vient poser une limite à la liberté contractuelle qui en est l’un des principes directeurs. Analysons la chronologie de la mise en place de la relation contractuelle pour résumer l’ensemble.

La phase précontractuelle

 

Un contrat peut être précédé d’une phase précontractuelle destinée à préparer son contenu définitif. On y retrouve :

 

➡️ Les avant-contrats (qui sont, quant à eux, de véritables contrats, qui préparent la convention définitive) :

Tu croiseras notamment le pacte de préférence (art. 1123 C. civ. [notre préféré, le meilleur ❤️ allez voir un cas pratique sur le pacte de préférence].

Tu sais, le genre de personnage secondaire auquel tu t’attaches sans trop savoir pourquoi. Comme Jacob dans les Animaux fantastiques]) et les promesses unilatérales et synallagmatiques (art. 1124 C. civ.). [Ndlr : voir un cas pratique corrigé en détail sur une promesse de vente].

 

➡️ Les pourparlers (art. 1112 C. civ.) : 

Ces négociations précèdent la conclusion du contrat, parce que parfois on a besoin de trouver le meilleur compromis pour avancer main dans la main vers l’avenir. [Ndlr : voir un commentaire d’arrêt sur la rupture des pourparlers].

 

Mais, il faut que tu saches que rien ne t’impose d’aller au bout de ces échanges. Si la relation ne prend pas (ça arrive des rendez-vous amoureux foireux, non ? ), eh bien, tu es libre de les rompre librement, sauf si c’est abusif (art. 1112 C. civ.).

 

➡️ L’obligation précontractuelle d’information (art. 1112-1 C. civ.) :

C’est souvent la bête noire des étudiants, parce que réticence dolosive, tout ça. [Ndlr : voir un commentaire d’arrêt sur la réticence dolosive]. Eh bien, dans notre œuvre, c’est le méchant. Ce personnage qui est toujours là à attendre le meilleur moment pour surgir et créer LE rebondissement. 

 

Quoi, t’avais une information déterminante pour le consentement de l’autre partie, en toute conscience et tu ne la lui as pas donnée ? Alors qu’elle avait confiance en toi ou l’ignorait légitimement ? [Ndlr : voir un commentaire d’arrêt sur le devoir d’information]

 

Viens qu’on règle ça à coup de responsabilité extracontractuelle (voire nullité du contrat s’il y a erreur ou dol). 

 

Fabuleux, ce méchant non ? Tu montes ta relation, t’es là, t’es à fond, et il vient tout défoncer. 

 

➡️ L’obligation de confidentialité (art. 1112-2 C. civ.) :

Parce qu’un seul retors ne suffit jamais, l’obligation précontractuelle d’information a un assistant. Il est moins présent, mais fait quelques apparitions dont on peut se passer.

 

Il intervient cela dit comme un faux méchant. Après tout, t’avais qu’à pas divulguer ou utiliser des informations sans autorisation que t’as obtenues pendant les négociations.

 

La formation du contrat

 

Le contrat est formé si trois conditions sont réunies :

➡️ Offre (art. 1114 C. civ.) ;

➡️ Acceptation (art. 1118 C. civ.) ;

➡️ Rencontre des volontés (art. 1113 C. civ.).

 

Parce que tout scénariste sait qu’il faut faire durer le suspens pour garder le spectateur en haleine, on se contente du teaser pour résumer le droit des obligations. Tu verras plus en détails ces éléments en cours !

 

Tu en sauras plus au prochain épisode : offre ferme, acceptation pure, rencontre des volontés au coin du feu. De quoi se poser avec un plaid et un chocolat chaud.

 

La validité du contrat

 

On est libre, mais dans la limite du raisonnable tout de même.Les conditions de validité du contrat l’illustrent : 

*En gros, OK, tu peux conclure un contrat comme tu veux sous la forme que tu désires (sauf si la loi impose des règles, on parle alors de « contrat solennel »), mais n’abuse pas. 

➡️ Les parties doivent avoir la capacité de contracter (art. 1128 et 1145 s. C. civ.) :

Ben oui, t’as vraiment cru que ton toi enfant de 10 ans pouvait acheter une voiture❓Faut vérifier s’il s’agit d’un acte de la vie courante (Cass. civ. 1, 9 mai 1972, n°71-10.361).

 

➡️ Le consentement doit être libre et éclairé (art. 1128 et 1130 s. C. civ.) :

Ne va pas menacer ton voisin de lui jeter un endoloris (Harry Potter) s’il ne conclut pas la vente de sa parcelle de terrain avec ta licorne. Ça s’appelle de la violence (art. 1140 C. civ.) et c’est un vice du consentement (art. 1130 C. civ.). 

 

Insanité d’esprit, dol, erreur, et le reste de la bande vous présenteront leurs aventures dans la prochaine saison.

 

➡️ Le contenu doit être licite et certain (art. 1128 et 1162 s. C. civ.) :

Non, tu ne peux pas vendre le vide ! Le contenu doit exister tout de même (bien qu’il puisse être futur, art. 1163 C. civ.). En revanche, s’il te tente d’avoir une aventure extraconjugale, tu peux tout à fait désigner ton amant comme légataire.

On ne pourra pas te reprocher un contenu contraire aux bonnes mœurs (Cass. plén., 29 octobre 2004, n° 03-11.238). 

*Cela dit, on prône la fidélité, y’a rien de plus beau qu’un couple qui forme une équipe soudée. Comme le droit des contrats qui va te suivre pour la vie.

 

Sinon, tu peux tout à fait vendre ton vieux Code civil aux L1, mais bon, n’exagère pas sur le prix. Cela dit, liberté contractuelle, donc s’ils acceptent, libre à eux. Tu es dans ton droit ! Même si moralement, c’est douteux.

 

Bref, on tourne les scènes avec en protagonistes, ceux qui font avancer l'intrigue : l’ordre public, les bonnes mœurs, les obligations essentielles et les clauses abusives, tout ça.

 

La conduite de la relation contractuelle : les conditions d’exécution

 

Quand on conclut un contrat, il doit être exécuté. Ses conditions sont simples, le contrat doit être exécuté, à défaut, le cocontractant sera sanctionné pour inexécution. 

 

La force du contrat

Voilà d’autres personnages qui entrent en scène : le contrat a force obligatoire mais seulement entre les parties. Son contenu s’impose en principe au juge, mais il a un effet relatif à l’égard des tiers.

La force obligatoire du contrat

 

Le contrat a force obligatoire entre les parties (art. 1103 C. civ.). Il s’impose à elles.

 

L’effet relatif du contrat à l’égard des tiers

L’effet relatif à l’égard des tiers signifie que le contrat ne produit pas d’effets à leur égard (art. 1199 C. civ.) :

➡️ On ne peut pas leur opposer le contrat (art. 1201 C. civ.) ;

➡️ En revanche, ils peuvent parfois s’en prévaloir (art. 1200 s. C. civ., des histoires de contre-lettres, encore des magouilles).

En réalité, il faut nuancer, mais on te l’a dit, on ne peut pas tout donner, ici on te résume avec des bandes-annonces !. 

L’interprétation du contrat par le juge

Son contenu s’impose au juge qui doit l’interpréter d’après la commune intention des parties (art.1188 C. civ.). Bon parfois, y a le côté obscur de la force des clauses qui ressort. Dans ce cas, le juge ne doit pas s’arrêter au sens littéral des clauses et privilégier une interprétation cohérente de l’acte dans son ensemble ou de l’opération dans sa globalité (art. 1189 C. civ.). 

⚠️ Si les clauses sont claires et précises, il ne doit pas interpréter au risque de dénaturer le contrat (art. 1192 C. civ.).

 

Encore une fois, tu en sauras davantage lorsque tu étudieras avec assiduité ton cours !

 

Les sanctions de l’inexécution du contrat

 

Il existe des personnes, dans la vie, qui s’engagent, mais qui n’exécutent pas leurs engagements. En matière contractuelle, on retrouve les sanctions de l’inexécution pour faire face à ces individus peu fiables.

 

Elles sont au nombre de cinq pour cet acte (art. 1217 C. civ.) :

  • L’exception d’inexécution (art. 1219 s.C. civ.) ;

  • L’exécution forcée (art. 1221 s. C. civ.) ;

  • La réduction du prix (art. 1223 C. civ.) ;

  • La résolution ou la résiliation (art. 1224 s. C. civ.) ;

  • La responsabilité civile contractuelle (art. 1231-1 s. C. civ.)

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IV. Les exercices du droit des contrats

Les commentaires d'arrêts du Droit des contrats

Les cas pratiques du Droit des contrats

Commentaires de textes et fiches d'arrêts du Droit des contrats

Les exercies
Commentaires d'arrêts
Cas pratique
Fiches d'arrêts

V. Quels sont les principes directeurs du droit des contrats 

Il est temps de visionner le pilote. Les principes directeurs du droit des contrats sont la liberté contractuelle, la force obligatoire du contrat et la bonne foi. 

 

Ils se trouvent dans les dispositions liminaires à la matière.

 

La liberté contractuelle

 

On pense que tu l’as compris et on espère que tu l’as retenu : le droit des contrats est gouverné par la liberté contractuelle. Elle signifie qu’on est libre de :

 

➡️ Contracter ;

➡️ Ne pas contracter (oui, on ne peut jamais t’imposer d’acheter un Code civil usagé) ;

➡️ De choisir son cocontractant ;

➡️ Déterminer le contenu et la forme du contrat dans les limites fixées par la loi.

 

Elle explique notamment qu’on puisse librement vendre un vieux Code civil à un prix excessif. 

Eh oui, le cocontractant a accepté sans contrainte (donc, pas de vices du consentement), ainsi on ne peut pas remettre en cause le contrat.

 

Oui, il existe les « clauses abusives », tu sais celles qui créent un déséquilibre significatif au détriment du cocontractant (art. 1171 C. civ.), mais pour les actionner et les neutraliser il faut qu’il s’agisse d’une clause non négociable d’un contrat d’adhésion. On y revient. 

 

Conclusion : tu peux vendre ton Code au prix que tu désires si le petit L1 sans défense y consent, mais tu ne dois pas déroger à l’ordre public* qui s’impose en toute circonstance.

 

*Et on ne parle pas de la trilogie de droit administratif « sécurité, salubrité, tranquillité », qui s’est d’ailleurs transformée au gré des lancers de nain, ajoutant à cet ordre public matériel, une dimension immatérielle.

 

La force obligatoire du contrat

 

Le contrat a force obligatoire entre les parties (art. 1103 et 1193 s. C. civ.). Il est la « loi des parties » : 

➡️ Elles ne peuvent pas le modifier unilatéralement (art. 1193 C. civ.) ;

➡️ Il s’impose à elles et elles sont tenues d’en respecter les clauses. Sinon, les sanctions de l’inexécution reviennent à l’écran.

 

On te le redit, cette force obligatoire se limite aux parties. 

 

La bonne foi

 

La bonne foi s’impose dans les négociations, la formation et l’exécution du contrat (art. 1104 C. civ.).

 

Les cocontractants doivent être les plus diligents et loyaux possibles les uns envers les autres. On évite donc les trafics et on fait les choses honnêtement, c’est ce qu’il faut retenir. 

 

Savais-tu que la bonne foi est toujours présumée en droit ? Donc, si mauvaise foi il y a, ce sera à celui qui s’en prévaut de la démontrer.

Quels sont principes directeurs du droit des contrats ?

VI. La classification des contrats

Le législateur a prévu une classification des contrats qui a son importance, car le régime peut varier. 

 

Tu ne peux pas résoudre un contrat à exécution successive contrairement à un contrat à exécution instantanée, par exemple. Les clauses abusives n’existent pas dans les contrats de gré à gré. Bref, autant de nuances qu’imposent les majestueuses contrées du droit des contrats.

 

Contrat synallagmatique et contrat unilatéral

Le contrat est synallagmatique lorsque toutes les parties ont des obligations réciproques, alors qu’il est unilatéral lorsque seule l’une des parties s’oblige envers les autres (art. 1106 C. civ.).

⚠️ On te le redit, à ne pas confondre avec l’acte juridique unilatéral (un seul accord de volonté ≠ de la réciprocité des obligations).

 

Contrat à titre onéreux et contrat à titre gratuit

Dans le contrat à titre onéreux, il y a une contrepartie, alors qu’à titre gratuit, il n’y a pas de contrepartie attendue en dépit de l’avantage procuré (art. 1107 C. civ.)

Contrat commutatif et contrat aléatoire

Le contrat aléatoire fait dépendre les avantages du contrat d’un événement incertain alors que dans le contrat commutatif, chacune des parties s’engage à procurer à l’autre un avantage équivalent (art. 1108 C. civ.).

 

Contrat consensuel, contrat solennel et contrat réel

Le contrat est consensuel lorsque le simple échange des consentements suffit à sa formation. Il est solennel lorsque la loi impose des formes. Il est réel lorsque sa formation dépend de la remise d’une chose (art. 1109 C. civ.).

 

Quand tu vends ton vieux Code civil à un jeune L1 indigent, sa simple acceptation dans les termes de ton offre ferme et précise, suffit à emporter la formation du contrat. Il est consensuel.

Contrat de gré à gré et contrat d’adhésion

Le contrat de gré à gré est celui que tu passes avec le miséreux L1 tombé entre tes griffes. Vous négociez les clauses librement. Le contrat d’adhésion est celui qu’on t’impose chez ton opérateur, avec des clauses déjà prérédigées qui s’imposent à toi. Pas toutes les clauses, mais au moins une partie doit être non négociable et prévue à l’avance (art. 1110 C. civ.)

Contrat cadre et contrat d’application

Le contrat cadre pose les caractéristiques générales d’une relation contractuelle future. Le contrat d’application vient en préciser les modalités (art. 1111 C. civ.)

Contrat à exécution successive et contrat à exécution instantanée

 Le contrat à exécution instantanée est celui dont les obligations s’exécutent en une prestation unique. Le contrat à exécution successive s’exécute dans le temps. Ses obligations sont échelonnées (art. 1111-1 C. civ.).

La classification des contrats

VII. Comment apprendre le droit des contrats 

Pour apprendre le droit des contrats, il faut y aller chronologiquement et voir la discipline comme une suite de marches à monter pour arriver au sommet.

1️⃣ Préparation du contrat 

➡️ Avant-contrats

➡️ Pourparlers

➡️ Obligations précontractuelles (information et confidentialité)

 

2️⃣ Conclusion du contrat 

➡️ Formation

➡️ Validité

 

3️⃣ Exécution du contrat

➡️ Force et effets du contrat

➡️ Sanction de l’inexécution

 

Si tu ne l’as pas saisi, c’est à partir du plan du cours que tu apprendras le mieux. Il suit généralement le plan du Code civil, donc utilise ce dernier pour préparer tes TD. Toutes ces démarches te permettront de bien comprendre et mémoriser la matière !

methodologie dissertation juridique
Comment apprendre le droit des contrats ?
Les notions étudiées en droit des contrats

VIII. Les notions étudiées en droit des contrats

Voici les notions étudiées en droit des obligations contractuelles dans le programme français. Ces notions sont toutes étudiées et résumées de façon synthétique dans les Fiches de révisions optimisées en droit des obligations contractuelles

 

➡️ LA FORMATION DU CONTRAT [Ndlr : voir un cas pratique sur la formation du contrat]

➡️ LES NÉGOCIATIONS

➡️ LES DEVOIRS PRÉCONTRACTUELS

➡️ LES AVANTS-CONTRATS 

➡️ L’OFFRE

➡️ L’ACCEPTATION [Ndlr : voir un commentaire d’arrêt sur l’offre et l’acceptation].

➡️ L’EXISTENCE DU CONSENTEMENT

➡️ LES VICES DU CONSENTEMENT

➡️ LA CAPACITÉ JURIDIQUE

➡️ LE CONTENU

➡️ LES SANCTIONS DES VICES DE FORMATION : LA NULLITÉ [Ndlr : voir un cas pratique sur les vices de consentement et la nullité du contrat]

➡️ LA SANCTION DE LA DISPARITION D'UN ÉLÉMENT ESSENTIEL DU CONTRAT : LA CADUCITÉ

​➡️ LES EFFETS ENTRE LES PARTIES

➡️ LES EFFETS À L’ÉGARD DES TIERS

➡️ LES EFFETS À L’ÉGARD DU JUGE : L’INTERPRÉTATION

​➡️ L’EXCEPTION D’INEXÉCUTION 

➡️ L’EXÉCUTION FORCÉE EN NATURE

➡️ LA RÉDUCTION DU PRIX

➡️ LA RÉSOLUTION

➡️ LA RESPONSABILITÉ CONTRACTUELLE

IX. Des sujets d'examens en droit des contrats

L'entraînement est la clé de toute réussite alors voici pour toi, cher Pépin, quelques sujets de partiels du droit des contrats (annales).

 

➡️ Le contrat et le tiers

➡️ La promesse de vente vaut-elle toujours vente ?

➡️ Quelles sont les conséquences de la violation d’un pacte de préférence ?

➡️ L’obligation précontractuelle d’information et la réticence dolosive.

➡️ La violence économique.

➡️ L’insanité d’esprit conduit-elle à la nullité du contrat pour incapacité ?

➡️ La conclusion d’un contrat par un mineur.

➡️ Promesse unilatérale et offre avec délai.

➡️ Quelles sont les conditions de formation d’un contrat ?

➡️ Anéantissement d’un contrat à exécution successive.

➡️ Le contrat et le juge.

➡️ Les clauses abusives en droit commun et en droit spécial.

➡️ La rescision pour lésion et la réduction du prix.

➡️ Quelles sont les conditions de validité d’un contrat ?

➡️ L’évolution du concept de bonnes mœurs en droit des contrats.

 

👉 Cas pratique en droit des contrats

"Emily et Gabriel vivent leurs meilleurs moments à Paris. Ils décident d’emménager ensemble et d’acheter un petit appartement dans le 3e arrondissement. Ils ont pris connaissance d’une annonce sur le site « Le bon endroit » : un petit 2 pièces à 200 000 euros. Ils sont surpris, mais très intéressés. Ils contactent l’auteur de l’annonce qui leur indique que le bien est encore à la vente et qu’ils peuvent le visiter. Ils s’empressent de s’y rendre. Énorme coup de cœur. Ils le veulent, mais doivent voir avec leurs banquiers respectifs pour débloquer les fonds. « Pas de souci », leur indique Alfie, « je m’engage à vous le vendre si vous réunissez le financement. Je vous laisse 2 mois pour me confirmer votre volonté de vous porter acquéreurs ». Le mois qui suit, tout se débloque, les tourtereaux rappellent Alfie qui leur indique que le bien a été vendu à Sylvie et Luc.

Gabriel et Emily sont déçus, mais pensent qu’il ne pouvait pas le vendre à d’autres. Qu’en pensez-vous❓"

Des sujets en droit des contrats

X. Les Flashcards du droit des contrats

Face à la grande quantité d'informations à apprendre, les Flashcards du Droit des obligations sont là pour décupler la mémorisation de l'essentiel de tes cours et permettent de pouvoir étudier de façon ludique cette matière.

Les Flashcards du Droit des obligations

XI. Les Fiches du droit des contrats

Les Fiches du Droit des contrats permettent de réussir les partiels sur un support à jour du programme, concis, et fabriqué par des spécialistes de l'apprentissage et du droit ! C'est pour cela que les Fiches Pamplemousse sont parfaites pour t'aider à apprendre et réviser cette matière majeure de la licence de droit.​

Les Fiches de révisions du Droit des obligations

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